Différences entre les versions de « GTJura (été 2008) littéraire j3 »

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== Lundi 14 juillet 2008, Pontarlier - Métabief (942 m), 24 km, 7h de marche ==
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== Mardi 15 juillet 2008, Métabief (942 m) – Mouthe (1000 m), 24 km, 6h 45 de marche ==
  
Dénivelés cumulés : 594 m ; point le plus haut de l’étape : 1003 m sur la route forestière de la crête de mont Crossat.
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''Dénivelés cumulés : 1094 m.''
  
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=== Matinée : de Métabief au chalet auberge la Boissaude, 4 h de marche, arrêts compris ===
  
=== Matinée, quatre heures de marche sous la pluie dans une relative douceur. Nous sommes en Juillet ! ===
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''Point le plus haut : le Mont d’Or 1461 m''
  
Moral au plus bas, au lever, en voyant tomber cette pluie drue et disparaître les sommets dans une brume dense et tenace. 14 juillet ou 14 novembre ?
 
  
Jean-Pierre Wojna et Catherine prennent le volant du Fiat.
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Comme d’habitude, ces gens du Nord ont toujours une demi-heure d’avance sur l’horaire prévu. Alain, bousculé dans ses préparatifs, arrive déjeuner à l’heure annoncée alors que tous les BenB ont déjà terminé et rangent la cuisine. Ce n’est plus du jeu !
  
8h45 : Photo, puis une colonie de capes et de parapluie quitte le confort très apprécié de cette superbe auberge de Jeunesse de Pontarlier où nous n’avons pas croisé beaucoup de Jeunes !!! Traversée de la ville d’un pas rapide pour retrouver le sentier très glissant, sur l’arête qui surplombe la vallée. Il descend au pied du Fort Mahler que longent la route et le Doubs. Château de Joux vu d’en bas, impressionnant : rocher et forteresse semblent parfaitement inaccessibles. On longe le Doubs. Quelques marches et on accède au château par l’ancien chemin médiéval qui suit le promontoire dominant la cluse de Joux ; autrefois route de négoce entre la France et la Suisse.
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Enfin le soleil! Beau matin de novembre : soleil blanc, brouillard et grande fraîcheur à en juger par la condensation sur les vitres des chambres. Les optimistes, Patrice, se barbouillent de crème solaire et « les pessimistes vont vite avoir très chaud » lance Patrice d’un ton railleur.
  
La '''forteresse de Joux''', bâtie il y a 10 siècles sur un éperon rocheux, impose fièrement sa silhouette massive, à l’architecture militaire, signée Vauban. Entourée de cinq enceintes fortifiées, elle abrita dans ses prisons des personnages célèbres tels Mirabeau et Toussaint-Louverture, héros et martyr de l’indépendance d’Haïti (1804). Coup d’œil rapide aux maquettes et aux panneaux retraçant l’évolution des fortifications, du Moyen-Âge jusqu’au 20 <sup>ème</sup> siècle. L’accès aux bâtiments est interdit.
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Le camion est conduit par Sylvie et Patrick.
  
Après cette petite demi-heure de pose culturelle, on plonge dans le brouillard. Jean-Luc annonce :
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Une photo devant le gîte et la « vraie » devant le monument aux morts, seul endroit ensoleillé  à 8h du matin.
  
« Descente glissante sur Frambourg, bâtons obligatoires. Éviter d’enfiler les mains dans les dragonnes ». La descente se passe bien, sans bleu ni bosse et on atteint Frambourg, ville qui s’étire dans la cluse. Traversée d’un ruisseau, puis d’une pâture parmi ses paisibles occupants, avant de pénétrer dans un bois et suivre le fil de la '''crête du mont Crossat''' jusqu’à son sommet, le long de sentiers escarpés couverts d’un tapis de feuilles mortes. La progression est lente. Le sentier devient une piste forestière qui évolue à 1003 m. On laisse le village de L’Oye-et-Pallet sur la droite. Pas le cœur à chercher le '''sapin président''' qui trône dans le secteur. Le soleil essaye de percer timidement la couche de nuages. Sabine est presque déçue ! « Ce n’est pas si désagréable de marcher sous la pluie » ose t-elle. Tollé des copines. A la sortie du bois, la piste devient une route qui traverse quelques hameaux aux solides maisons paysannes.  
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Traversée rapide de la station de Métabief - Mont d’Or. Réputée pour sa piste de descente de VTT (3 km de descente pour une ahurissante dénivelée de 400 m), elle est le centre de nombreux rassemblements internationaux dont les championnats du Monde de la spécialité, en 1993.
  
Soudain les lacs de Saint-Point et de Remoray s’étalent sous nos pieds. Le Doubs les traverse paisiblement avant d’aller se glisser dans la cluse de la Joux.  
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A peine dix minutes de marche et la séance déshabillage commence. Patrice avait raison… de se barbouiller ! Remous et rires devant la pancarte : ESF /le plaisir ça s’apprend.
  
Le '''lac de Saint-Point''' à 900 m d’altitude, est le plus important lac naturel du massif jurassien et le troisième de France. Les aménagements touristiques sont très discrets mais de notre GR, notre regard plonge sur Port-Titi, un adorable petit port où les cabanes en bois bariolées s’étagent entre eau et forêt. En amont, le '''lac de Remoray''' est une véritable réserve naturelle pour les oiseaux. On suit Saint-Point jusqu’au village de Chaon, puis, par un raccourci, on rejoint Montperreux.
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Les initiés comprendront ; toutes les appréciations portées sur les carnets sont égrenées …encore une bonne occasion de rire.  
  
La halle nous attendait !! Pique-nique réconfortant sous les yeux de Danielle qui nous regarde manger : son repas est dans le camion, qui n’arrive pas ! Le chef réitère d’un ton agacé: « toujours conserver son repas avec soi » ! Gilbert ouvre « sa nappe », son parapluie renversé. Excellente idée !
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Après la station, on entre dans une pâture pour suivre le sentier Morond. On double la''' Fontaine aux oiseaux''' et voici déjà le haut des télésièges, à 1 140 m ; 220 m de dénivelé franchis en trois quarts d’heure ; belle performance. Marie-Charlotte et quelques étourdies fanfaronnent dans un fauteuil censé resté immobile à cette époque. Descendues de peu, voilà le mécanisme qui s‘ébranle : peur rétrospective !! Sentier dans le sous-bois de sapins particulièrement agréable avant d’émerger dans le domaine de ski alpin.
  
=== Après-midi, 3h 15 de marche sans les arrêts, sans pluie, sur des pistes souvent boueuses ===
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Du''' belvédère des Cernois''', on distingue le pic Chasserond, (1 607 m). Nous voici sur le sommet du '''mont Morond''' (1419 m). Le temps dégagé offre une très belle vue sur les Alpes et le Mont Blanc.
  
Dénivelés cumulés : ??? ; point le plus haut : 1075 m dans la prairie de Jeanne.
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On continue notre ascension vers le '''Mont d’Or''' (1461 m) avec le soleil et la fraîcheur matinale, bien agréables pour marcher. La plénitude des alpages entre les deux monts est un régal. Cadre bucolique qu’offrent ces troupeaux paisibles évoluant dans une flore variée aux couleurs vives. Le lys Martagon a perdu de sa timidité et colonise presque la falaise pour le plus grand bonheur des photographes. Sylvie et Patrick nous ont rejoints. Patrick essaye de tirer le portrait d’une génisse avec son percing dans les naseaux.
  
Départ dans le chemin du Chablet. Descente acrobatique dans une futaie jusqu’à la Source Bleue dont on ne connaît pas vraiment l’origine. Est-ce une résurgence ? Son calme impressionne autant que la masse de calcaire qui la surplombe. Son bleu turquoise contraste avec le noir du gouffre dont elle émerge.  
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Arrêt au '''belvédère des Chamois''' (1420 m) qui offre un dernier panorama sur le Mont d’Or, étonnante falaise de calcaire blanc, haute de 1461 m, taillée à pic, et que nous foulons enfin. Patrice effraye la compagnie en jouant l’équilibriste sur le bord de la falaise. De loin, l’effet est assuré.
  
On suit la rivière qu’on enjambe sur un petit pont de fer. Il faut improviser un sentier non tracé et en accepter les aléas. Pendant que le chef cherche, ses lucifériennes peuvent herboriser et se gaver des fraises des bois qui abondent sur les bas-côtés. On regagne la route en traversant une prairie aux chevaux en mal de caresses.  
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Halte, le temps de s’imprégner de la beauté du paysage et de la paix qui s’en dégage, traversée de prairies. Nous croisons le chalet la Blonay et arrivons au chalet auberge la Boissaude.
  
Quelques dizaines de mètres jusqu’au hameau de Vezenay. Les renseignements d’un chauffeur permettent de retrouver le chemin qui nous ramène sur le GR. De montées - on passe à 1075 m dans le champ de la Jeanne- en descentes, de raccourcis en « rallongis », on atteint les Granges de Malbuisson, puis le village du Touillon avec ses '''cheminées à tuyé''', très évasées à la base, dans lesquelles sont suspendus jambons et saucisses à fumer.
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Pique nique champêtre, sur les talus, face à la forêt, parmi les vaches qui, intriguées viennent nous examiner de très près. Les Poteau offrent du Morbier, fromage peu connu. Un café consommé au soleil, sur le talus de l’auberge, termine un pique-nique détendu.
  
Au Touillon, divertissement chez un hôte polonais : attirés d’abord par des jardinières peintes en trompe l’œil, puis par une étrange sculpture trônant au fond de la cour, notre présence déclenche la ire du chien et attire son maître. Après les salutations, il nous invite à admirer cet ingénieux assemblage de pièces métalliques qui reconstitue un énorme coq ; travail du beau-père. L’accent de notre hôte intrigue et l’entrevue se termine par une conversation en polonais avec Michel et Frédérique.
 
  
Après cet intermède très sympathique, on serpente jusqu’à une voie ferrée qu’on longe. Le clocher de Métabief semble bien loin. Les Dalton de BenB se déchaînent, imaginent l’attaque du train qui se propulse, crachant un polluant nuage de fumées noires. Quart d’heure de détente et de rire avant les derniers kilomètres.
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=== L’après-midi : de la Boissaude au chalet de la source du Doubs, 4 h 15 de marche, arrêts compris ===
  
Enfin, on atteint le gîte chez Cousin, situé au milieu du village. Enorme bâtisse, bien équipée, grandes chambres. Les Hettmann sont désignés d’office à la chambre royale ; Les Grevet et les Joly partagent un appartement intérieur !
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Danièle et Sabine se chargent du camion. A peine dix minutes de marche et Jean-Luc s’arrête, l’air soucieux : mes lunettes ! Fouille nerveuse du sac, coup de fil à l’auberge. Il part en courant les rechercher. Joie de la marche en prairie : Patrice écrase une bouse !
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Après les pâturages, les sous-bois, les pistes, halte au chalet la Vannode (1175 m). JPD souffre de son genou et terminera la rando dans le Fiat qui doit nous retrouver à cet endroit. Deux dames surveillent des génisses appartenant à des propriétaires, en compagnie d’un charmant jeune chien tout fou très démonstratif. Le grand calme, le soleil qui chauffe sont propices à une sieste salvatrice. Et les corps s’allongent dans l’herbe fraîche, la casquette sur les yeux. Au bout d’une demie heure et grâce au portable, Jean Luc s’aperçoit que nous ne sommes pas au bon endroit. On chemine à travers bois pour retrouver le camion à la grange Bousson (1120 m). Catherine lance d’un ton définitif : « on a trop de lignes sur les cartes, on y voit rien, on s’embrouille et on se perd ! »
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Descente sur la route forestière de la '''Combe Bongnon''' (958 m). Quelques escaliers et nous voici à la '''source du Doubs''' (947 m). Doubs voudrait dire Douteux ? Une cascade puissante dégringole d’une imposante falaise et alimente un cours d’eau qui serpente le long de rives douces, propices à la détente. La bergeronnette des ruisseaux et le cincle plongeur sont les oiseaux caractéristiques de cet endroit.
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Nous sommes à deux pas du chalet de la Source, notre gîte de ce soir. Au chalet, tout le monde s’effondre devant une bière ou un Perrier et Frédérique offre des gaufrettes au goût de noisette, très appréciées.
  
 
=== Soirée ===
 
=== Soirée ===
  
Gilbert offre l’apéritif : un Apremont, vin blanc de Savoie. Menu préparé par ces dames de {{BenB}}. Saucisses et spaghettis, Apremont et autres ont largement excité des marcheurs soit-disant fourbus ! Cascades de rires et d’exclamations. Michel a beaucoup de peine à, placer sa minute culturelle : « Elle sera très brève car dans le guide vert, il n’y a rien sur Métabief ».
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Après la douche (une pour dix !) Maïté et Patrice offrent l’apéritif en l’honneur d’un lieu-dit, situé à l’ouest de Mouthe, qui porte le nom de croix Grevet. Dégustation bucolique, près de la source, d’un délicieux vin blanc d’Arbois, un Chardonnay.Ce soir, l’animation du repas vient du projet de Michel et de JPW : nous faire des crêpes !
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Le chef encore aux abois ! Après ses bâtons et ses lunettes, il ne trouve plus la clé du camion. Glissée dans ma poche pendant qu’il s’affairait au réglage de mon sac, j’avais oublié de la rendre. On ne fait pas d’abdos mais qu’est-ce qu’on se détend !....souvent aux dépens des autres !
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Promenade digestive vers la rivière et génépi pour ceux qui ne travaillent pas ! Je proteste !
  
Promenade digestive pour les volontaires et à 22 h les loupiotes sont éteintes.
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22 h : tout le monde est au lit, comme les colons, et dort.
  
 
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Version actuelle datée du 2 octobre 2008 à 22:28



Mardi 15 juillet 2008, Métabief (942 m) – Mouthe (1000 m), 24 km, 6h 45 de marche[ ]

Dénivelés cumulés : 1094 m.

Matinée : de Métabief au chalet auberge la Boissaude, 4 h de marche, arrêts compris[ ]

Point le plus haut : le Mont d’Or 1461 m


Comme d’habitude, ces gens du Nord ont toujours une demi-heure d’avance sur l’horaire prévu. Alain, bousculé dans ses préparatifs, arrive déjeuner à l’heure annoncée alors que tous les BenB ont déjà terminé et rangent la cuisine. Ce n’est plus du jeu !

Enfin le soleil! Beau matin de novembre : soleil blanc, brouillard et grande fraîcheur à en juger par la condensation sur les vitres des chambres. Les optimistes, Patrice, se barbouillent de crème solaire et « les pessimistes vont vite avoir très chaud » lance Patrice d’un ton railleur.

Le camion est conduit par Sylvie et Patrick.

Une photo devant le gîte et la « vraie » devant le monument aux morts, seul endroit ensoleillé à 8h du matin.

Traversée rapide de la station de Métabief - Mont d’Or. Réputée pour sa piste de descente de VTT (3 km de descente pour une ahurissante dénivelée de 400 m), elle est le centre de nombreux rassemblements internationaux dont les championnats du Monde de la spécialité, en 1993.

A peine dix minutes de marche et la séance déshabillage commence. Patrice avait raison… de se barbouiller ! Remous et rires devant la pancarte : ESF /le plaisir ça s’apprend.

Les initiés comprendront ; toutes les appréciations portées sur les carnets sont égrenées …encore une bonne occasion de rire.

Après la station, on entre dans une pâture pour suivre le sentier Morond. On double la Fontaine aux oiseaux et voici déjà le haut des télésièges, à 1 140 m ; 220 m de dénivelé franchis en trois quarts d’heure ; belle performance. Marie-Charlotte et quelques étourdies fanfaronnent dans un fauteuil censé resté immobile à cette époque. Descendues de peu, voilà le mécanisme qui s‘ébranle : peur rétrospective !! Sentier dans le sous-bois de sapins particulièrement agréable avant d’émerger dans le domaine de ski alpin.

Du belvédère des Cernois, on distingue le pic Chasserond, (1 607 m). Nous voici sur le sommet du mont Morond (1419 m). Le temps dégagé offre une très belle vue sur les Alpes et le Mont Blanc.

On continue notre ascension vers le Mont d’Or (1461 m) avec le soleil et la fraîcheur matinale, bien agréables pour marcher. La plénitude des alpages entre les deux monts est un régal. Cadre bucolique qu’offrent ces troupeaux paisibles évoluant dans une flore variée aux couleurs vives. Le lys Martagon a perdu de sa timidité et colonise presque la falaise pour le plus grand bonheur des photographes. Sylvie et Patrick nous ont rejoints. Patrick essaye de tirer le portrait d’une génisse avec son percing dans les naseaux.

Arrêt au belvédère des Chamois (1420 m) qui offre un dernier panorama sur le Mont d’Or, étonnante falaise de calcaire blanc, haute de 1461 m, taillée à pic, et que nous foulons enfin. Patrice effraye la compagnie en jouant l’équilibriste sur le bord de la falaise. De loin, l’effet est assuré.

Halte, le temps de s’imprégner de la beauté du paysage et de la paix qui s’en dégage, traversée de prairies. Nous croisons le chalet la Blonay et arrivons au chalet auberge la Boissaude.

Pique nique champêtre, sur les talus, face à la forêt, parmi les vaches qui, intriguées viennent nous examiner de très près. Les Poteau offrent du Morbier, fromage peu connu. Un café consommé au soleil, sur le talus de l’auberge, termine un pique-nique détendu.


L’après-midi : de la Boissaude au chalet de la source du Doubs, 4 h 15 de marche, arrêts compris[ ]

Danièle et Sabine se chargent du camion. A peine dix minutes de marche et Jean-Luc s’arrête, l’air soucieux : mes lunettes ! Fouille nerveuse du sac, coup de fil à l’auberge. Il part en courant les rechercher. Joie de la marche en prairie : Patrice écrase une bouse !

Après les pâturages, les sous-bois, les pistes, halte au chalet la Vannode (1175 m). JPD souffre de son genou et terminera la rando dans le Fiat qui doit nous retrouver à cet endroit. Deux dames surveillent des génisses appartenant à des propriétaires, en compagnie d’un charmant jeune chien tout fou très démonstratif. Le grand calme, le soleil qui chauffe sont propices à une sieste salvatrice. Et les corps s’allongent dans l’herbe fraîche, la casquette sur les yeux. Au bout d’une demie heure et grâce au portable, Jean Luc s’aperçoit que nous ne sommes pas au bon endroit. On chemine à travers bois pour retrouver le camion à la grange Bousson (1120 m). Catherine lance d’un ton définitif : « on a trop de lignes sur les cartes, on y voit rien, on s’embrouille et on se perd ! »

Descente sur la route forestière de la Combe Bongnon (958 m). Quelques escaliers et nous voici à la source du Doubs (947 m). Doubs voudrait dire Douteux ? Une cascade puissante dégringole d’une imposante falaise et alimente un cours d’eau qui serpente le long de rives douces, propices à la détente. La bergeronnette des ruisseaux et le cincle plongeur sont les oiseaux caractéristiques de cet endroit.

Nous sommes à deux pas du chalet de la Source, notre gîte de ce soir. Au chalet, tout le monde s’effondre devant une bière ou un Perrier et Frédérique offre des gaufrettes au goût de noisette, très appréciées.

Soirée[ ]

Après la douche (une pour dix !) Maïté et Patrice offrent l’apéritif en l’honneur d’un lieu-dit, situé à l’ouest de Mouthe, qui porte le nom de croix Grevet. Dégustation bucolique, près de la source, d’un délicieux vin blanc d’Arbois, un Chardonnay.Ce soir, l’animation du repas vient du projet de Michel et de JPW : nous faire des crêpes !

Le chef encore aux abois ! Après ses bâtons et ses lunettes, il ne trouve plus la clé du camion. Glissée dans ma poche pendant qu’il s’affairait au réglage de mon sac, j’avais oublié de la rendre. On ne fait pas d’abdos mais qu’est-ce qu’on se détend !....souvent aux dépens des autres !

Promenade digestive vers la rivière et génépi pour ceux qui ne travaillent pas ! Je proteste !

22 h : tout le monde est au lit, comme les colons, et dort.