Différences entre les versions de « GTJura (été 2008) littéraire j6 »

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== Jeudi 17 Juillet 2008, Arsure-Arsurette (925 m) - Chapelle-des-Bois (1080 m) : 7 h de marche, 24 km ==
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== Vendredi 18 Juillet, Chapelle-des-Bois (925 m) - Bief de la Chaille (1220 m), 6h30 de marche, 26 km ==
  
''Dénivelé cumulé 1086 m ; point le plus haut :? ''
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''Dénivelé cumulé : 1097 m ; point le plus haut : 1276 m.''
  
La journée s’annonçait désagréable avec un temps très humide; finalement une seule petite averse le matin puis un temps couvert et lourd avec de brèves apparitions du soleil accompagnèrent les marcheurs à travers piste forestière et prairies.
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=== Matinée : 3h de marche arrêts compris ===
  
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Ce matin, Patrice et Maïté règnent sur le camion.
  
=== Matinée, Arsure (8h15) - Foncine-le-Haut (860 m) (12h45) : 4h de marche sans les arrêts ===
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8h, la troupe est prête mais doit attendre le pain frais pour les pique-niques. L’hôte du gîte, d’un abord réservé, nous présente avec fierté sa carriole rutilante, idéale pour la photo de départ, et donne une consigne, infaillible, paraît-il : « Partir en direction de la queue du cheval au dessus du pierrier ». Nous obéissons, c’est notre chemin. A son appel, arrive du fin fond du pré, son cheval dans un élégant galop.
  
Désormais, à Alain incombe la tâche de ranger les bagages dans le camion. Frédérique, démoralisée par le brouillard et la bruine, chantonne pour se réconforter. Sylvie trouve qu’on traînaille pour partir. Chef piqué au vif ; il démarre d’un bon pas à travers le village puis sur le chemin pastoral. Hervé se joint à nous et le chien d’une ferme nous emboîte le pas. Pas décidé à nous lâcher, Jean-Luc lui intime vigoureusement l’ordre de rentrer chez lui, tout en maugréant : «  j’ai déjà du mal avec ché gins si faut encore des bestiaux » !
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Soleil blanc, ciel bleu, nuages qui s’étirent, brume du matin ; tous les ingrédients pour une belle journée. On suit le sentier qui bordure la forêt, puis alterne entre pâturages et prés-bois pour déboucher à « Sous le Risoux des Lacs » (1120 m). Se profilent alors les '''lacs des Mortes''' et''' de''' '''Bellefontaine''' et leur ceinture tourbeuse. Ces lacs se sont formés dans les combes creusées par les glaciers du quaternaire. Marche très agréable le long des rives, sur une piste bordée des taches de couleurs que forment les innombrables fleurs issues d’une flore alpine et glaciaire très rare comme l’andromède, le droséra à feuilles rondes, l’œillet mauve. La faune est aussi remarquable mais qui a vu la grenouille rousse ou le solitaire ou le cuivré de bistorte ? Autre forme de la minute culturelle !!!
  
On suit la piste dans le sous bois de la forêt de la Haute Joux. Il crachine mais il fait lourd. Parapluies et capes fleurissent. Ça grimpe. On croise Les fontaines (940 m) puis Bois de Ban (1000 m). Les mouches, en nombre, sont exaspérantes. Cette desserte forestière est très raide. En haut du raidillon on passe un col. Puis, par un chemin longeant la crête de la forêt, on arrive à la ferme de Boquillon (1110 m). On descend maintenant un large chemin en bordure d’une combe jusqu’au carrefour d’Entre-Côtes. « Frites obligatoires » avertit Sylvie.
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On rejoint la route au lieu-dit les Grands pins (1100 m) qui mène à un des villages du parc du Haut-Jura, Bellefontaine, réputé pour la qualité de ses sources. On monte jusqu’à l’église au clocher comtois. Le chef nous octroie 10 minutes de pause pour manger et boire un peu, avant d’attaquer une heure trois quarts de montée, selon ses dires.
  
On traverse à gué le ruisseau Entre-Côte (1011 m), on longe une tourbière, un nouveau raidillon nous fait franchir le col du Bulay (1100 m). On continue la grimpette par des marches épuisantes jusqu’au '''Belvédère du Bulay''' (1140 m). Quel dommage ! Le paysage est englouti dans la brume ; aucune visibilité sur le vaste panorama de la chaîne jurassienne et du Mont Blanc.
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Après avoir grimpé une piste de cailloux défoncée et mouillée, dans la forêt du Risoux, on arrive sur un plateau à 1256 m. On le suit jusqu’à la route. On retrouve Patrice et Maïté sur l’aire de pique-nique, quelques billes de bois exposées au soleil. Nous avons marché d’un bon pas. Gilbert très en forme amuse la galerie par des jeux de mots. L’agitation de certains, pour se servir un petit verre de rosé ou de blanc bien frais offerts par B en B, anime les billes et déclenche des cris d’orfraie des filles qui sont assises dessus. Frédérique en profite pour compléter notre culture : « On fait la '''liqueur de gentiane''' à partir de la racine de la plante. Le premier jus s’appelle le flegme que l’on retravaille pour obtenir l’alcool ».
  
On redescend vers Foncines par le '''sentier botanique du Bayard''', jalonné de cartouches relatifs aux différentes espèces de la flore, on passe devant l’abri des Arboux (1051 m), puis au point « La vie romaine » ; est-ce un rappel d’une vie romaine antérieure dans ces lieux ? On poursuit la descente par un chemin raide et glissant, l’herbe est très mouillée, et l’on fait un écart jusqu’à la '''source de la Saine'''. Site pittoresque et frais où l’eau souterraine trouve son chemin vers la surface à travers les blocs d’un pierrier.
 
  
Le clocher de l’église de Foncines apparaît. Dans les prairies, beaucoup d’ânes et de chevaux, qui suivent Catherine. Gilbert, qui est monté jusqu’à la source de la Saine avec sa passagère, voyant le ciel incertain, nous a déniché le préau d’école pour pique-niquer. Parfait ! Un petit coup de rosé pour remonter le moral d’où la réflexion : Basée en Balade ou « Bassée en breuvage » !
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'''Les forêts du Risoux et du Massacre''', éléments du parc du Haut-Jura ont une superficie et des milieux naturels assez semblables. Le massif du Risoux a la particularité d’être franco-suisse. Le second, dont le nom viendrait du massacre, au dessus de Lajoux, par les troupes du duc de Savoie, des mercenaires italiens envoyés par François 1<sup>er</sup> alors alliés des Bernois, comprend le point culminant du département du Jura : le crêt Pela (1495 m), notre prochaine visite ! Dans les forêts du Haut-Jura, la hêtraie-sapinière colonise les pentes sous 1 200 m et l’épicéa les sommets. Milieu favorable au maintien du grand tétras et de nombreuses autres espèces comme le lynx d’Europe, le grand pic noir et la chouette de Tengmalm, véritable relique de l’époque glaciaire et adepte des forêts froides. Le '''grand tétras''' ou coq de bruyère est le plus grand gallinacé d’Europe. Espèce emblématique du jura, il vit aussi dans les Vosges et les Pyrénées.
  
Pique-nique terminé, on investit le café de Foncine-le-Haut, tenu par une jeune fille un peu débordée. En clin d’oeil, les randonneurs débarrassent les tables encore encombrées et la commande est passée. Hervé et Béatrice offrent la tournée pour remercier de leur sauvetage. « C’est vraiment une chance de vous avoir rencontrés » confie la jeune femme. Voilà qui fait plaisir !
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=== Après-midi, 4h30 de marche arrêts compris ===
  
Rencontre extraordinaire : le couple qui boit le café à la table voisine et qui enfourche prestement une petite moto n’a rien moins que 82 ans et demi de moyenne d’âge ! Originaire d’Arras en plus !!
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Sabine déclare forfait, elle a mal au genou et préfère conduire le camion, Catherine l’accompagne. Notre vigilent serre-fil nous abandonne !
  
=== Après-midi, Foncine-le-Haut (860 m) à la Chapelle-des-Bois (1080 m) ===
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On suit la route forestière de la forêt communale des Rousses qui traverse un plateau. Après 1h15 de marche, nous sommes toujours à 1251 m d’altitude et arrivons à Combe Sèche. Sur suggestion de Gilbert, un « rallongi » pentu nous mène vers un point de vue, serait-ce la Roche Blanche , d’où l’on découvre le village des Rousses à gauche, le tremplin de ski et l’observatoire ou radar sur la colline d’en face. Myrtilles et fraises des bois régalent.
  
Un coup de « pouet-pouet » de Bernard. Traversée du village, on croise une passerelle aux lignes futuristes. On franchit la Saine pour attaquer le chemin de .Combe Noiret (860 m) puis la croupe, raide, le long du chemin de croix. On passe à côté du Sacré-Cœur et entre les bâtiments de Villeneuve (948 m). Sabine, qui débute en rando itinérante, suit vaillamment. Mais qui ose la faire rire et donc de la déconcentrer ? Le chemin encaissé entre les prairies s’est transformé en ruisseau. Aussitôt, une boutade fuse : « je ne savais pas que le canyoning était prévu » ! On passe de l’odeur de citronnelle à celle de lisier nettement moins plaisante.
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La descente vers les Rousses-en-Bas est raide sur un sentier pierreux. Il faut remonter sur le bitume jusqu’à l’église du village où l’on retrouve le minibus. Du cimetière où nous faisons escale en attendant les dernières instructions, nous regardons, impressionnés, cette colline d’en face que nous venons de dégringoler. A droite se niche le lac des Rousses et au-delà, le mont du Vaulion en Suisse.
  
Au niveau des Bergines (1030 m), on croise un groupe d’adolescents très polis, qui nous prédisent une montée difficile. En effet, la route forestière, assez bien goudronnée, grimpe en lacets interminables qui s’enchaînent jusqu’à un col (1212 m). Le col franchi, les voltigeurs de tête daignent s’arrêter.
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Deux groupes se forment : ceux qui continuent de marcher vers le refuge et ceux qui prennent le camion et font les courses.
  
Commence alors une descente très agréable à travers prairies et pistes forestières. On passe près des Ruines de l’Officier ; on devine quelques restes de bâtisse. Le rire de Gilbert résonne dans les sous-bois. On prend le temps d’herboriser, de deviser. Les portables sonnent. Le réseau dans le Jura est très capricieux. Le gîte d’étape, la combe des Cives est en vue, au bas de la croupe, perdu dans les prairies ; une grosse bâtisse isolée. « Pour aller en boîte de nuit ce sera difficile » souligne t’on ! L’hiver il faut savoir pratiquer le ski ou les raquettes ou conduire les chiens de traîneaux !!!! Vers 17h30, on arrive tous fatigués par une longue journée de marche.  
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Nous traversons toute la station, bien sumpathique, pour gagner le fort des Rousses, encore une construction de Vauban. Les immenses remparts sont l’endroit rêvé pour s’entraîner à l’escalade. Une foule d’ados et quelques parents se grisent dans des acrobaties périlleuses. On longe le fort sur le chemin de ronde puis dans les douves. On s’enfonce ensuite dans un sous bois. Une grande descente sur un chemin étroit et caillouteux rejoint la route. On fatigue et on trébuche. Puis c’est la longue, lente et interminable montée vers le gîte perché sur une croupe lointaine ! Le temps est lourd ; les nuages se pressent, gros et noirs. Le camion semble venir à notre rencontre. Nous arrivons ensemble au gîte gentiment appelé « La Grenotte » au Bief de la Chaille (1040 m). Il est 17h45. Chacun s’effondre sur les bancs de la terrasse et vénère B en B qui offre des boissons rafraîchissantes. L’hôte propose une bière nébuleuse ambrée ou blonde qu’il faut ménager.  
  
On retrouve Dominique et Michel qui avaient pris le camion et déposé le jeune couple en cours de route.
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Que signifie La Grenotte ? Une contraction classique du nom des propriétaires précédents, Grener et Notte. Une contraction plus poétique de grenouille et marmotte.
  
 
=== Soirée ===
 
=== Soirée ===
  
Première impression très plaisante : gîte sympathique, typique, tout en bois, géré par François, un tarnais devenu adepte du Jura. Une salle de lecture et de jeux, chaleureuse, parfaitement adaptée pour accueillir l’apéritif offert par Catherine et Marie-Charlotte, en l’honneur de la sainte Charlotte : un crémant du Jura pas désagréable du tout.  
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Après une douche largement appréciée dans un gîte superbement aménagé, propre, coquet, Frédérique, Carole et Jean-Pierre offrent l’apéritif. Marie-Charlotte transmet le bonjour de Tonton Daniel et de Chantal. Le temps se rafraîchit très sérieusement et on supporte les polaires.
  
Au menu, poulet-riz pour la deuxième fois consécutive mais cuisinés différemment et très bon.
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Quel dîner ! Menu de restaurant ! Melon marié à de l’échine de porc fumée, croûte de poisson (perche), fromage (bleu de Gex, Morbier, Comté) et charlotte. Il s’étire jusqu’à 22h30. Malgré l’heure avancée, Catherine m’aide à taper les notes de la journée. Le silence règne !  
 
 
Dernière agitation de la journée pour des randonneurs soi-disant épuisés : recherche d’une introuvable barre de réseau. La voix de Bernard et les rires de ses accompagnants emplissent toute la combe. Des adolescents qui s’amusent avec leur jouet électronique !!!  
 
 
 
22 h, tous couchés, comme des poules.
 
  
 
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Version actuelle datée du 2 octobre 2008 à 22:30



Vendredi 18 Juillet, Chapelle-des-Bois (925 m) - Bief de la Chaille (1220 m), 6h30 de marche, 26 km[ ]

Dénivelé cumulé : 1097 m ; point le plus haut : 1276 m.

Matinée : 3h de marche arrêts compris[ ]

Ce matin, Patrice et Maïté règnent sur le camion.

8h, la troupe est prête mais doit attendre le pain frais pour les pique-niques. L’hôte du gîte, d’un abord réservé, nous présente avec fierté sa carriole rutilante, idéale pour la photo de départ, et donne une consigne, infaillible, paraît-il : « Partir en direction de la queue du cheval au dessus du pierrier ». Nous obéissons, c’est notre chemin. A son appel, arrive du fin fond du pré, son cheval dans un élégant galop.

Soleil blanc, ciel bleu, nuages qui s’étirent, brume du matin ; tous les ingrédients pour une belle journée. On suit le sentier qui bordure la forêt, puis alterne entre pâturages et prés-bois pour déboucher à « Sous le Risoux des Lacs » (1120 m). Se profilent alors les lacs des Mortes et de Bellefontaine et leur ceinture tourbeuse. Ces lacs se sont formés dans les combes creusées par les glaciers du quaternaire. Marche très agréable le long des rives, sur une piste bordée des taches de couleurs que forment les innombrables fleurs issues d’une flore alpine et glaciaire très rare comme l’andromède, le droséra à feuilles rondes, l’œillet mauve. La faune est aussi remarquable mais qui a vu la grenouille rousse ou le solitaire ou le cuivré de bistorte ? Autre forme de la minute culturelle !!!

On rejoint la route au lieu-dit les Grands pins (1100 m) qui mène à un des villages du parc du Haut-Jura, Bellefontaine, réputé pour la qualité de ses sources. On monte jusqu’à l’église au clocher comtois. Le chef nous octroie 10 minutes de pause pour manger et boire un peu, avant d’attaquer une heure trois quarts de montée, selon ses dires.

Après avoir grimpé une piste de cailloux défoncée et mouillée, dans la forêt du Risoux, on arrive sur un plateau à 1256 m. On le suit jusqu’à la route. On retrouve Patrice et Maïté sur l’aire de pique-nique, quelques billes de bois exposées au soleil. Nous avons marché d’un bon pas. Gilbert très en forme amuse la galerie par des jeux de mots. L’agitation de certains, pour se servir un petit verre de rosé ou de blanc bien frais offerts par B en B, anime les billes et déclenche des cris d’orfraie des filles qui sont assises dessus. Frédérique en profite pour compléter notre culture : « On fait la liqueur de gentiane à partir de la racine de la plante. Le premier jus s’appelle le flegme que l’on retravaille pour obtenir l’alcool ».


Les forêts du Risoux et du Massacre, éléments du parc du Haut-Jura ont une superficie et des milieux naturels assez semblables. Le massif du Risoux a la particularité d’être franco-suisse. Le second, dont le nom viendrait du massacre, au dessus de Lajoux, par les troupes du duc de Savoie, des mercenaires italiens envoyés par François 1er alors alliés des Bernois, comprend le point culminant du département du Jura : le crêt Pela (1495 m), notre prochaine visite ! Dans les forêts du Haut-Jura, la hêtraie-sapinière colonise les pentes sous 1 200 m et l’épicéa les sommets. Milieu favorable au maintien du grand tétras et de nombreuses autres espèces comme le lynx d’Europe, le grand pic noir et la chouette de Tengmalm, véritable relique de l’époque glaciaire et adepte des forêts froides. Le grand tétras ou coq de bruyère est le plus grand gallinacé d’Europe. Espèce emblématique du jura, il vit aussi dans les Vosges et les Pyrénées.

Après-midi, 4h30 de marche arrêts compris[ ]

Sabine déclare forfait, elle a mal au genou et préfère conduire le camion, Catherine l’accompagne. Notre vigilent serre-fil nous abandonne !

On suit la route forestière de la forêt communale des Rousses qui traverse un plateau. Après 1h15 de marche, nous sommes toujours à 1251 m d’altitude et arrivons à Combe Sèche. Sur suggestion de Gilbert, un « rallongi » pentu nous mène vers un point de vue, serait-ce la Roche Blanche , d’où l’on découvre le village des Rousses à gauche, le tremplin de ski et l’observatoire ou radar sur la colline d’en face. Myrtilles et fraises des bois régalent.

La descente vers les Rousses-en-Bas est raide sur un sentier pierreux. Il faut remonter sur le bitume jusqu’à l’église du village où l’on retrouve le minibus. Du cimetière où nous faisons escale en attendant les dernières instructions, nous regardons, impressionnés, cette colline d’en face que nous venons de dégringoler. A droite se niche le lac des Rousses et au-delà, le mont du Vaulion en Suisse.

Deux groupes se forment : ceux qui continuent de marcher vers le refuge et ceux qui prennent le camion et font les courses.

Nous traversons toute la station, bien sumpathique, pour gagner le fort des Rousses, encore une construction de Vauban. Les immenses remparts sont l’endroit rêvé pour s’entraîner à l’escalade. Une foule d’ados et quelques parents se grisent dans des acrobaties périlleuses. On longe le fort sur le chemin de ronde puis dans les douves. On s’enfonce ensuite dans un sous bois. Une grande descente sur un chemin étroit et caillouteux rejoint la route. On fatigue et on trébuche. Puis c’est la longue, lente et interminable montée vers le gîte perché sur une croupe lointaine ! Le temps est lourd ; les nuages se pressent, gros et noirs. Le camion semble venir à notre rencontre. Nous arrivons ensemble au gîte gentiment appelé « La Grenotte » au Bief de la Chaille (1040 m). Il est 17h45. Chacun s’effondre sur les bancs de la terrasse et vénère B en B qui offre des boissons rafraîchissantes. L’hôte propose une bière nébuleuse ambrée ou blonde qu’il faut ménager.

Que signifie La Grenotte ? Une contraction classique du nom des propriétaires précédents, Grener et Notte. Une contraction plus poétique de grenouille et marmotte.

Soirée[ ]

Après une douche largement appréciée dans un gîte superbement aménagé, propre, coquet, Frédérique, Carole et Jean-Pierre offrent l’apéritif. Marie-Charlotte transmet le bonjour de Tonton Daniel et de Chantal. Le temps se rafraîchit très sérieusement et on supporte les polaires.

Quel dîner ! Menu de restaurant ! Melon marié à de l’échine de porc fumée, croûte de poisson (perche), fromage (bleu de Gex, Morbier, Comté) et charlotte. Il s’étire jusqu’à 22h30. Malgré l’heure avancée, Catherine m’aide à taper les notes de la journée. Le silence règne !