GTJura (été 2008) littéraire j1

De Entre Amis
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Dimanche 13 juillet 2008, Les Alliés (975 m) - Pontarlier, 24 km, 7 h de marche[ ]

Première étape très humide, sur des sentiers glissants, à travers forêts et prairies.

Dénivelés cumulés : ?? ; point le plus haut de l’étape : 1240 m où ??

Matinée[ ]

Dès 6h 30, Dominique et Bernard toupinent déjà dans la cuisine. À 7h15, heure légale du petit déjeuner, la compagnie l’a déjà englouti ! Gâteau obligatoire et découverte du bon lait de vache, fraîchement trait.

Exclamations d’épouvante et mine catastrophée de Marie-Charlotte en ouvrant le congélateur : trois bouteilles de bière dont deux « Trois Monts », explosées !! « Oublier les cartes routières, ça passe mais péter les bières dans le congél., c’est un crime » !!! Recherchons coupable. Une femme ! Ça va de soi ! Mais c’est Mimich, qui plaide coupable. Voulait bien faire mais mémoire a flanché !!

Ce matin, Marie Charlotte et Marie Jo conduisent le camion. Traditionnelle photo de départ devant le gîte communal, puis Jean Luc cale son altimètre à la côte 1000 m. Nous démarrons de 975 m.

8 h 15 : coup de « pouet pouet » de Bernard. Il commence à bruiner, les parapluies fleurissent et les capes se déploient. Descente vers la ferme des Bonjours avant d’attaquer la montée dans une forêt, sur un chemin très glissant. Jean-Luc se méfie de la forêt car on y perd facilement une ouaille. Une bonne heure de marche sur une piste forestière, avant l’incursion en Suisse. La pluie drue redouble. Nous atteignons le massif du Larmont Franco-Suisse, boudons le sommet du Grand Taureau (1323 m), trop mauvais temps, puis descente d’une prairie aux herbes hautes et trempées pour atteindre le lieu-dit « l’Abri », matérialisé par une imposante cabane en bois. Quelques tables et bancs invitent au pique-nique. Temps clément pendant le repas mais coqs et poulettes jurassiennes se refroidissent très vite.

Après-midi et soirée[ ]

Sabine et Frédérique prennent le camion. Une erreur d’orientation du chef nous fait repasser devant le Fiat et la portière du chauffeur s’ouvre et un cri d’angoisse fuse : « où est le frein à main ? ».

Une pluie fine agace mais l’optimisme revient vite : le ciel se dégage, la pluie cesse ; on aperçoit même un timide rayon de soleil. Marche dans ce patchwork jurassien très vallonné où contrastent les immenses taches vert sombre des sapinières, des futaies d’épicéas et le vert clair des prairies. Les montbéliardes et des chevaux y paissent paisiblement.

Aller-retour au fort de Mahler (1032 m) qui découvre une vue imprenable sur le château de Joux planté sur son piton rocheux, la ville du Frambourg à ses pieds et le Doubs qui serpente paresseusement dans la cluse dominée par les montagnes du Laveron et du Larmont.

Fort Mahler ou Fort du Larmont inférieur tient son nom du Général Jean-Pierre Mahler (1761-1808) et fut construit pour protéger le château de Joux et défendre la cluse (gorge transversale en opposition à combe.

Un chemin forestier très boueux puis un sentier étroit nous ramènent sur la falaise qui surplombe le Doubs et une piste caillouteuse nous conduit vers Pontarlier. Errance contrôlée dans la ville jusqu’à l’auberge de Jeunesse toute neuve et très bien équipée. Frédérique, réchauffée et Sabine nous attendent sur un banc en compagnie d’un aimable cycliste anglais. Invité à notre table, à côté de Frédérique, il partagea le menu bien apprécié : salade composée, gigolettes de lapin coquillettes, comté, salade de fruits. Révision sommaire de l’english language et beaucoup de rires pour terminer cette journée sans oublier la minute culturelle de Michel.

Autre minute culturelle : « la fée verte» de Pontarlier : l’absinthe, titrant de 65° à 72° d’alcool d’où ses effets dévastateurs. Mais si elle contribua à tuer Verlaine, elle fit progresser de façon inattendue la géologie et l’hydrologie. En 1901, pour éviter une explosion de l’usine « Pernod », en proie à un incendie, il fallut vider les cuves dans le Doubs. Deux jours plus tard la source de la Loue se colorait en vert, prouvant que cette rivière est une résurgence du Doubs, ce qu’on ignorait.