Massif des Cerces (été 2014)/littéraire/j2

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Lundi 21 juillet, de I Re Magi (1765 m) au refuge Buffère (2060 m)[ ]

Matinée : de I Re Magi à Névache (1600 m)[ ]

Départ à 7 heures 35.

À notre grand étonnement, le ciel est dégagé et le soleil se pointe timidement. Nous montons au col des Thures à 2194 m, large et plat, tel une immense plaine vallonnée sur laquelle sont plantés les Chalets de Thures et où s’est formé le lac de Chavillon. Royaume du berger et des patous, gardiens de cet impressionnant troupeau de brebis qui paissent les pentes douces et herbeuses. Quelques chèvres curieuses et effrontées s’ingénient à venir fouiner dans nos sacs ! Le col s’enfonce dans le vallon des Thures où s’engouffre aussi un vent glacial. La descente vers le vallon du Roubion est pénible dans ce sentier chaotique, raviné par les orages de la veille. Alain gère son genou avec précaution. Dans le ravin où dévale un ruisseau se dresse soudain un piton rocheux mité, une cheminée de fée, la Demoiselle. Les pentes du vallon d’en face sont aménagées en impressionnantes terrasses maintenues par des troncs d’arbre afin de retenir la terre, d’un rouge flamboyant. Le ciel, toujours affranchi des nuages, permet de profiter de la beauté du paysage, de la masse imposante du chaînon des Rois Mages et ses multiples sommets dont la Crête des Rois Mages composée de la Pointe Balthazar (3153 m), la Pointe Melchior (2948 m) et la Pointe Gaspard (2808 m) enfin bien visibles. Le sentier continue dans le sous-bois, suivant un ruisseau que l’on franchit à gué.

Vers 10 heures 20, nous nous arrêtons au chalet forestier des Combes à 1750 mètres d’altitude pour nous désaltérer et avaler quelques fruits secs et repartons en direction de Névache. Très vite, une forêt de toits surgit derrière les arbres, au loin. Encore une demi-heure de trot le long de la route pour atteindre la ville basse vers 11 heures 15 et grimper jusqu’à la boulangerie de la ville haute par des ruelles étroites, abruptes, pavées, certainement impraticable l’hiver et bordées de vieilles maisons parfois encore habitées. Il faut être sportif pour se loger ici !

Nous pique-niquons sur la terrasse de la boulangerie équipée de table et de chaises trempées des pluies récentes. Le pain, les sandwichs, les tartelettes aux fruits, le café, tout est délicieux. Même le vent est tombé et il fait presque chaud ; nous sommes en été ! En mangeant, Jean-Luc scrute le ciel que les nuages commencent à prendre d’assaut donc « ne pas traîner ».

Après-midi, de Névache au refuge Buffère[ ]

Nous avalons à toute vitesse notre repas, remballons aussi vite nos sacs et à midi trente nous décollons de la boulangerie, passons devant l’église et sa jolie porte sculptée et suivons un chemin bien agréable qui monte en pente douce le long de la Clarée que l’on franchit. Une petite centrale électrique est plantée là. Nous passons le pont du Rately, puis une grande cascade et attaquons un bois de mélèzes. La pente se raidit. Une bonne heure durant, nous nous hissons sur ce sentier abrupt, épuisant, la rivière barbotant gaiement.

Les chalets Buffère sont plantés sur une croupe très ventée. Le vent qui souffle est glacial mais chasse la pluie. Sous la houlette de Brigitte nous étirons nos muscles fatigués. Puis, insatiable, Brigitte part explorer les alentours du chalet et rentre heureuse d’avoir découvert un carré d’édelweiss cultivées. Curiosité piquée, je pars à leur recherche. Comment ces fleurs si timides se laissent-elles ainsi apprivoiser ? Spécialité d’ici. Leur tige est un peu plus longue que celle des fleurs sauvages. Les marmottes aussi sont familières des lieux. L’une d’elle, plus téméraire, pointe son museau à la fenêtre pendant le dîner, à la grande joie de tous, évidemment.

Le refuge est confortable. Un poêle bien sympathique planté dans la pièce commune invite à se chauffer. La soupe est excellente ainsi que la tarte aux fruits rouges.

La Clarée prend sa source sur la commune de Névache vers 2400 mètres d’altitude et se jette dans la Durance sur la commune de Val-des-Prés. Elle fait frontière entre la Savoie et l’Italie. Elle communique avec cette dernière par le col de l’Échelle (1767 m) qui donne également accès à la Vallée Étroite.

De I Re Magi au refuge Buffère[ ]

  • Durée : 6 h 15
  • Longueur de l'itinéraire : 15 km
  • Dénivelé positif cumulé : 1010 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 750 m
  • Altitude maxi : 2200 m
  • Altitude mini : 1590 m
  • Altitude moyenne : 1870 m