Massif des Cerces (été 2014)/littéraire/j7

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Samedi 26 juillet, des chalets de l’Arméra (1500 m) au refuge des Marches (2210 m)[ ]

Matinée, montée au barrage de Bissorte dans le massif des Cerces[ ]

Il a plu toute la nuit. Beaucoup de nuages et de brumes dissimulent la station.

Petit-déjeuner excellent mais un peu houleux, l’hôtesse surprise que la ration de pain proposée ne soit pas suffisante aux jeunes gaillards !

À 7 heures 35 nous quittons le chalet. En file indienne nous descendons la route jusqu’au village de Valmeinier, pour nous réapprovisionner en vivres et poster les cartes postales. Valmeinier 1500, village de montagne du sud de la Savoie est bâti sur la pente est du torrent de la Neuvache. Les ruelles tellement raides sont parfois transformées en escalier. Elles sont bordées de vieilles maisons d’architecture traditionnelle, certaines encore couverte de leurs toits de lauze. Halte rapide, comme d’habitude ! Il ne fait vraiment pas chaud.

Nous abandonnons ce village bien calme pour grimper la piste large et monotone, tracée dans la forêt communale de Saint-Michel-de-Maurienne. Dix kilomètres interminables ! La piste surplombe en pente douce la vallée de la Neuvache. Pour nous distraire, nous surveillons l’évolution des bandes de brumes qui se déchirent de temps en temps, découvrant les villages nichés dans les creux des pentes d’en face dont Orelle. Il ne pleut pas !

Soudain, virage à angle droit. Un raidillon pierreux nous attendait et nous réveille. Il débouche tout à coup sur une superbe clairière, le pré du Prec à 1750 mètres. Des arbres et surtout des fleurs à foison, une cabane, tous coincés entre des parois rocheuses minérales. Nous foulons cette herbe onctueuse et attaquons un sentier à flanc de ces parois qui conduit au barrage de Bissorte. Sentier étroit, très mouillé, peu difficile, côté précipice souvent protégé par une rambarde mais prudence recommandée.

La découverte de cette immense muraille de 60 m de haut et 545 m de long qui retient le lac éponyme est impressionnante. La construction de cette muraille ou « digue-poids », à 2000 m d’altitude, débute en 1930 sur le cours d’eau la Bissorte. Le barrage alimente une centrale hydroélectrique construite de 1931 à 1938. De 1980 à 1987, une centrale de pompage-turbinage est ajoutée. Super-Bissorte est la troisième plus puissante de France. Ces prouesses techniques laissent rêveur. Un peu plus haut les gîtes en pierre des ouvriers dominent l’ensemble. Nous croisons des pêcheurs qui viennent taquiner l’omble dans le lac de Bissorte. Il faut aimer la pêche ! Les bouquetins apprécient cet endroit mais ils sont restés bien cachés.

Après avoir admiré cet ensemble gigantesque et remarquable, lu toutes les pancartes relatant l’historique et le fonctionnement de cette centrale, nous pique-niquons. Le soleil nous fait l’honneur de sa présence ; les mouches et les taons aussi. Nous pouvons apercevoir le télésiège d’Orelle, l’aiguille d’Auron et le village à son pied, la pointe Crespin.

Après-midi, montée au refuge des Marches[ ]

Le temps incertain incite Jean-Luc à changer de trajet pour monter au chalet. Exit le col des Marches !

Le sentier longe le très beau lac de Bissorte grimpe modérément, traversé par d’innombrables mini sources qui s’étalent et le transforment en marigots. Des fleurs perchées sur de hautes tiges égayent les bas côtés. Petit à petit le paysage s’ouvre et nous débouchons dans une immense clairière traversée par la Bissorte tumultueuse et fermée au fond par une barrière rocheuse. Le refuge est de l’autre côté de la rive. Le premier pont de bois est confisqué aux promeneurs. Il faut faire un grand détour jusqu’au pont de pierres à quelques mètres du refuge. Un poulailler et l’enclos des ânes complètent ce tableau bucolique. Un jeune couple gardien du refuge nous accueille très chaleureusement. Des marmottes curieuses semblent écouter la conversation.

Il est tôt. Le temps se maintient. Le col des Marches est englouti dans les nuages donc pas de regrets à avoir de n’y être pas montés. Jean-Luc propose aux insatiables, un aller-retour au lac des Bataillères.

Aller-retour au lac des Bataillères[ ]

Quarante minutes en montant, trente en descendant, légers comme des plumes sans nos sacs, nous nous défoulons dans le vallon du ruisseau de Bissorte tantôt sur le chemin, tantôt dans les rochers et atteignons un premier plan d’eau puis le grand lac des Bataillères (2422 m) surplombé de deux autres petits lacs, l’ensemble enchâssé dans un écrin rocheux. Le sentier continue en direction du col des Bataillères. L’endroit sauvage et magnifique, décoré de quelques névés est immortalisé. Nous rentrons au refuge ravis.

Le rituel quotidien reprend ses droits : la douche, l’attente paisible du dîner en regardant les derniers randonneurs courir sous des trombes d’eau, arrivant au refuge trempés et transis. Puis le dîner dans une ambiance toujours sympathique, la préparation du sac pour le lendemain et le lit dans l’espoir d’une nuit tranquille et réparatrice dans un superbe dortoir tout en lambris qui respire le neuf, compartimenté en une série de box qui isolent un peu.

Les parcours[ ]

  • Durée : 5 h
  • Longueur de l'itinéraire : 18 km
  • Dénivelé positif cumulé : 830 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 280 m
  • Altitude maxi : 2220 m
  • Altitude mini : 1490 m
  • Altitude moyenne : 1770 m
  • Durée : 1 h 40
  • Longueur de l'itinéraire : 5 km
  • Dénivelé positif cumulé : 210 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 210 m
  • Altitude maxi : 2430 m
  • Altitude mini : 2210 m
  • Altitude moyenne : 2320 m