Pyrénées, de Troumouse et Gavarnie au Monte Perdido (été 2009) littéraire j5.1

De Entre Amis
Révision datée du 15 septembre 2009 à 20:54 par Jluc (discussion | contributions) (Page créée avec « <small>Accueil > Pyrénées, de Troumouse et Gavarnie au Monte Perdido > [[Pyrénées, de Troumouse… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Accueil > Pyrénées, de Troumouse et Gavarnie au Monte Perdido > Compte rendu




Compte rendu randonnée Refuge de Goriz-Monte Perdido- Joelle-

Après un petit crochet vers l’est, nous partons pour l’essentiel vers le nord : il faut grimper sur une série de ressauts qui barrent perpendiculairement notre route. Sur ce versant le soleil est, pour le moment absent, mais nous nous élevons rapidement, il faut parfois mettre les mains et Patrice mène la troupe à une allure déterminée : le chemin est encore long, si nous voulons jouir du panorama au sommet il nous faut y arriver avant que les nuages n’envahissent les latitudes inférieures, et les fins d’après-midi risquent d’être orageuses. La troupe monte vaillamment et en silence. Quand nous nous retournons, nous avons une vue splendide sur le canyon d’Ordessa. Parfois, il faut jouer à trouver les cairns, mais nous arrivons finalement à l’Étang glacé (qui ne l’est pas) à 2980 mètres d’altitude.

Et nous voyons sur notre droite une longue chenille humaine qui grimpe les 300 et quelques derniers mètres, d’abord sur une croupe bien pentue, puis dans un large couloir qui est bien déneigé sur sa partie droite.

Nous mobilisons le reste de notre courage : nous montons vers l'est, d'abord sur la croupe, le meilleur cheminement se situant finalement sur l’axe central ; puis il reste encore le couloir très pentu d'éboulis très meubles. Il faut faire preuve d’opiniâtreté ; si on place mal son pied on descend au moins de la moitié de l’enjambée que l’on vient de faire ; si on pose le pied sur des éboulis stables, pas de problème (ou presque…). Finalement nous atteignons un replat vers 3300 m et il ne reste plus qu’une petite grimpette direction sud pour atteindre le sommet. Le Mont Perdu est le troisième plus haut sommet des Pyrénées ; il est situé en Haut Aragon, côté espagnol, dans la Parc National d’Ordessa-Mont Perdu. Il offre un point de vue magnifique. Les nuages commencent un peu à monter du côté français, au nord-est, il aurait fallu pouvoir partir une heure plus tôt, mais le point de vue est magnifique. Certains / certaines sont tout ému(e)s d’être arrivé(és) si haut. Panorama sur : Cylindre du Marboré N-NO; Vignemale, Balaïtous, Inferno, Taillon O-NO; Tendenera O ; Ordesa, Oroel O-SO ; Guara S-SO; Aniscle, Sestrales Alta S-SE; Castillo Mayor, Ramond, Peña Montañesa SE; Cotiella E-SE; Suelza, Posets, lac de Bachimaña, Lustou E; pic de la Munia NE, balcon de Pinède, Forcarral et au loin pic de Campbieil, pic Long N-NE.

On se couvre : il ne fait pas très chaud ; on fait les photos de la victoire et il faut redescendre, certain(e) en courant dans les éboulis, d’autres en glissant sur le névé : rendez-vous au soleil, au bord du lac. Personne n’atterrit dans l’eau, les pantalons mouillés par le névé sèchent au soleil. La bonne humeur de l’obstacle vaincu nous donne faim. Mais il ne faut pas trop traîner à cette altitude et Patrice donne le signal du départ. Nous partons, d’abord un peu en désordre, mais le relief reste rude, le chemin n’est pas toujours aisé à retrouver, il vaut mieux rester groupé. La troupe se met en ordre de marche et retrouve les différents passages : les ressauts sont parfois plus difficile à descendre qu’à monter, mais avec un ou deux pas de désescalade tous les obstacles sont franchis. Au dernier ressaut Alain choisit un petit détour serein, nous persévérons dans la « directissima » et nous nous retrouvons au refuge lorsque l’autre groupe de BenB y parvient : quelle harmonie !

Assez rapidement après notre arrivée, le vent se lève et progressivement, ce sera la tempête. Mais nous sommes à l’abri ; effectivement, il ne fallait pas traîner là-haut !