Péronne (printemps 2014)/informations bibliographiques

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Pour mieux comprendre[ ]

La Somme a été profondément touchée par les combats de la Première Guerre Mondiale avec l’invasion d’août et la course à la mer de septembre 1914, la Bataille de la Somme de juillet à novembre 1916 et les batailles de Picardie de mars à septembre 1918.

En 1916, à l’inverse du duel franco-allemand de Verdun, elle devient un espace mondial, point de rencontre d’une vingtaine de nationalités où trois millions de soldats s’affrontent sur un front de 45 km. Les peuples présents sur la Somme (par ordre alphabétique) : Algériens, Allemands, Américains, Anglais, Australiens + Neo-Zélandais = ANZAC, Autrichiens, Belges, Bulgares, Canadiens, Chinois<ref>Ceux qui ont participé au week-end en baie de Somme, il y a 4 ans, se souviennent peut-être du cimetière chinois que nous avons visité le dimanche après-midi à Nolette</ref>, Écossais, Français, Gallois, Hongrois, Indiens, Irlandais, Italiens, Japonais, Marocains, Monténégrins, Polonais, Portugais, Roumains, Russes, Sénégalais, Serbes, Sud-Africains, Turc, Terre-Neuviens, Tunisiens ; et… pardon à ceux que j’ai peut-être omis.

Les troupes britanniques sont sous le commandement du général HAIG (13 à 51 divisions), françaises, du général JOFFRE (6 divisions) jusqu’en décembre 1916. Pertes : 420 000 Britanniques et 200 000 Français.

Les troupes allemandes sont sous le commandement des généraux VON GALLWITZ et VON BELOW (10 à 50 divisions). Pertes : 400 000 à 600 000 Allemands.

Les pertes sont pire qu’à Verdun, et tout ça pour reprendre 25 villages dont il ne reste plus une pierre…

Bibliographie[ ]

  • Les Croix de bois, Roland Dorgelès, 1919 ;
  • L'Adieu aux armes, Ernest Hemingway, 1929, adapté au cinéma ;
  • À l'Ouest, rien de nouveau, Erich-Maria Remarque, 1929, adapté au cinéma ;
  • Les Sentiers de la gloire, Humphrey Cobb, 1935, adapté au cinéma ;
  • La Main coupée, Blaise Cendrars, 1919 ;
  • Un Long Dimanche de fiançailles, Sébastien Japrisot, 1991, adapté au cinéma ;
  • La Bataille de la Somme, un espace mondial, catalogue de l'exposition 2006 de l'Historial de Péronne.

Filmographie[ ]

  • À l'Ouest, rien de nouveau, Lewis Milestone, 1930 ;
  • L'Adieu aux armes, Frank Borzage, 1929 ;
  • La Grande Illusion, Jean Renoir, 1937 ;
  • Les Sentiers de la gloire, Stanley Kubrick, 1957 (longtemps interdit en France, quelques anachronismes) ;
  • L'Adieu aux armes, Charles Vidor, 1957 ;
  • Un Long Dimanche de fiançailles, Jean-Pierre Jeunet, 2004 ;
  • Joyeux Noël, Christian Carion, 2005 ;

Chanson[ ]

  • La Madelon, Louis Bousquet, 1914 ;
  • Vive le pinard, Bach, 1914 (?) ;
  • La Chanson de Craonne, Anonyme, 1916 / 1917 ;
  • Non, non, plus de combats, Anonyme, 1917 ;
  • Le Soldat, Floran Pagny, 2013.

<references/>

Chronologie de la Première Guerre Mondiale dans la Somme[ ]

1914
28-30 août − Combats dans la Somme pendant la retraite française.
22-27 septembre − Combats de la course à la mer se déroulant au Nord de l'Avre (affluent de la Somme) jusqu'au Nord d'Albert.
1915
décembre − Blaise Cendrars combat dans la Somme. Conférence interalliée au G.Q.G. de Joffre qui préconise une offensive massive sur la Somme.
1916
19 mai − En raison de l'attaque allemande à Verdun, Joffre réduit la participation française dans la bataille de la Somme qui se prépare.
24 juin − Début de la préparation d'artillerie.
29 juin − À cause de la pluie et d'une préparation insuffisante, l'attaque est reportée.
1er juillet − Début de l'offensive. Échec total au Nord, plus de succès au Sud. Les Britanniques prennent Mametz et Montauban. Les Français progressent.
14 juillet − 2e attaque d'envergure. Les Britanniques visent la 2e ligne allemande sur un front plus restreint. Les Sud-Africains attaquent au Bois Delville. Bataille d'usure.
23 juillet − Attaque britannique de Guillemont à Pozières, pris par les Australiens le 25.
3 septembre − Attaque générale alliée depuis la rivière Ancre jusqu'à Chilly. Les Britanniques s'emparent de Guillemont, les Français de Soyécourt.
5 septembre − Les Canadiens relèvent les Australiens devant la ferme du Mouquet.
9 septembre − Ginchy est pris définitivement par la 16e division irlandaise.
15 septembre − 3e grande poussée avec la première apparition des chars dans la bataille entre Courcelette et Flers
26 septembre − Début d'une offensive générale franco-britannique, de Martinpuich à la rivière Somme. Thiepval et Combles sont aux mains des Alliés.
7 octobre − Offensive alliée de Courcelette à Bouchavesnes. Les Britanniques se rendent maîtres de Le Sars. La pluie ralentit la progression des troupes. Guerre d'usure.
18 novembre − Fin de l'offensive de la Somme.

La symbolique des fleurs[ ]

Pourquoi les Britanniques arborent-ils des poppies (coquelicots) au 11 novembre ? Pourquoi les Français accrochent-ils un bleuet à leur boutonnière ?

Le coquelicot[ ]

En 1915, le lieutenant-colonel John Mc Crae, un médecin militaire canadien, écrit un célèbre poème intitulé In Flansers Fields à la suite de la mort de son ami tué par un obus allemand à Ypres, enterré dans une tombe de fortune marquée d'une simple croix de bois, où les coquelicots sauvages poussent entre les rangées. Ce poème allait devenir le symbole du sacrifice des soldats pendant la Première Guerre Mondiale. Depuis, pour les Britanniques, le coquelicot symbolise le souvenir à la mémoire des soldats morts à la guerre.

Poème de John Mc Crae, 1915[ ]

Auprès des croix ; et dans l'espace

Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront

Au champ d'honneur.

Le bleuet[ ]

Le bleuet, tout comme le coquelicot, trouve son origine dans la guerre 1914-1918. Les bleuets continuaient à pousser dans la terre ravagée des tranchées de la Grande Guerre. Pour les poilus, les bleuets sont un des rares témoignages de vie au milieu des champs de bataille. C'est après la guerre que le bleuet fut utilisé comme fleur du souvenir.

Bleuets de France, poème d'Alphonse Bourgoin, 1916[ ]

Les voici les p'tits « bleuets »

Les bleuets couleur des cieux
Ils sont jolis, gais et coquets,
Car ils n'ont pas froid aux yeux.
En avant partez joyeux ;
Partez, amis, au revoir !
Salut à vous les petits « bleus »,

Petits « bleuts », vous notre espoir !

Rose de Picardie[ ]

Le 25 juin 2004, fut baptisée aux Jardins de Valloires, « the Rose of Picardy », création de David Austin, rosiériste britannique renommé.

L'histoire de cette rose est née en 1916 de la rencontre entre un soldat britannique au repos à l'arrière du front et une habitante d'un village de la Somme, Warloy-Baillon près d'Albert. Frappé par le contraste entre les combats terribles et la vision tranquille de cette femme prenant soin de ses rosiers, le soldat décide alors d'écrire un poème. Véritable hymne à la paix et à l'amour, porteur d'un message d'espoir et de romantisme, le texte sera mis en musique par Haydn Wood, compositeur anglais. La chanson sera alors traduite en français et connaîtra diverse interprétations dont celles de Sidney Bechet, Yves Montand, Tino Rossi…


Ghislaine Rohart
Lille, le 16 février 2014