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=== Vendredi 28 avril, randonnée le matin, après-midi libre ===
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== Vendredi 28 avril, Berzé-la-Ville le matin, après-midi libre ==
'''Matin ''' : randonnée Berzée-la-Ville ; on voit Berzé-le-Chatel (voir dans guide p 8 et 9)
 
  
 
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==== Le château de Berzé ====
Le château de Berzé  
 
  
 
Depuis la maison d’enfance de Lamartine à Milly, la vue  
 
Depuis la maison d’enfance de Lamartine à Milly, la vue  
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::''reposait sur les tourelles d’un vieux château gothique (…) C’était comme la parole du paysage, parlant des temps écoulés aux temps à venir.''
  
''« reposait sur les tourelles d’un vieux château gothique (…) C’était comme la parole du paysage, parlant des temps écoulés aux temps à venir ».''
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Ce château se présente comme une forteresse dominant le val lamartinien, il présente les caractéristiques de l’architecture militaire du XIII°s : neufs tours, trois murs d’enceinte, deux donjons et un châtelet, chemin de ronde, salle des gardes, tours de défense, logis seigneurial, chapelle carolingienne et jardins en terrasses auraient mérité une visite. Ce sera pour une prochaine fois…
 
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::''…Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain''
Il se présente comme une forteresse dominant le val lamartinien, il présente les caractéristiques de l’architecture militaire du XIII°s : neufs tours, trois murs d’enceinte, deux donjons et un châtelet, chemin de ronde, salle des gardes, tours de défense, logis seigneurial, chapelle carolingienne et jardins en terrasses auraient mérité une visite. Ce sera pour une prochaine fois…
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::''… Objets inanimés, avez-vous donc une âme''
 
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::''Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer.''
 
 
''«…Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain''
 
 
 
''… Objets inanimés, avez-vous donc une âme''
 
 
 
''Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer »''
 
  
 
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==== Après-midi libre ====
===== Après-midi libre =====
 
 
Plusieurs membres du groupe sont retournés à Cluny en voiture, en passant parfois par la Chapelle aux Moines de Berzé-la-Ville. Un autre groupe, conduit par Jean-Luc, a fait une marche.
 
Plusieurs membres du groupe sont retournés à Cluny en voiture, en passant parfois par la Chapelle aux Moines de Berzé-la-Ville. Un autre groupe, conduit par Jean-Luc, a fait une marche.
  
 
Nous avons, Marie-José et moi, visité la Chapelle aux Moines, puis nous sommes allées en voiture à Saint-Point sur les traces de Lamartine et nous sommes revenues à Serrières en faisant un détour par les « flancs » de la Mère Boîtier.
 
Nous avons, Marie-José et moi, visité la Chapelle aux Moines, puis nous sommes allées en voiture à Saint-Point sur les traces de Lamartine et nous sommes revenues à Serrières en faisant un détour par les « flancs » de la Mère Boîtier.
  
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==== La Chapelle aux Moines ====
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Le grand intérêt de la Chapelle aux Moines de Berzé la Ville réside dans les fresques qui la décorent et donnent une idée de ce que pouvait être la décoration intérieure de l’église de Cluny.
  
Le grand intérêt de la Chapelle aux Moines de Berzé la Ville réside dans les fresques qui la décorent et donnent une idée de ce que pouvait être la décoration intérieure de l’église de Cluny.
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[[Chapelle aux Moines|Pour en savoir plus…]]
 
 
La Chapelle fait partie d’un Prieuré, dépendance de l’abbaye de Cluny, qui fut créé sous l’impulsion d’Hugues de Semur, abbaye de Cluny (1049-1109). En 1791, la chapelle est transformée en habitation. Classée monument historique, elle est cependant mise en vente ; elle est très heureusement rachetée en 1947 par une archéologue anglaise, Miss Joan Evans, qui en fait don à l’Académie de Dijon<ref name="ftn8"><sup>non pas le Rectorat, mais une société savante, comme il en existe à partir de la fin du XVII°s.</sup></ref> .
 
 
 
La visite est agréablement surprenante : on entre librement par la chapelle basse où des panneaux bien éclairés expliquent l’histoire de la Chapelle et préparent la visite ; puis on monte par un escalier extérieur qui donne sur la cour de la construction attenante à la Chapelle, dite « château des moines », construction qui date du XVI°s, et nous entrons dans la chapelle haute. Aucun autre visiteur que nous, une dame très aimable et compétente à la billetterie, qui répond à toutes nos questions et les anticipe.
 
 
 
Le regard est immédiatement attiré vers l’abside, par les peintures murales qui la recouvrent entièrement et sont très bien visibles ; les peintures couvraient à l’origine l’intégralité des voûtes et des murs, notre guide nous indique des traces d’une cène sur le mur qui ferme la nef…Un Christ en majesté, sous la main de Dieu tenant une couronne et entouré des apôtres, attire immédiatement le regard. Au pied des apôtres, deux évêques et deux diacres, saint Vincent et saint Laurent, très vénérés dans la région. L’inspiration nettement byzantine du Christ en particulier apparaît nettement ; mais les spécialistes voient aussi des influences italienne (Ravenne, Monte Cassino) et des traits relevant de l’art ottonien (art qui a succédé à l’art caloringien dans la saint Empire germanique) : les couronnes, les pastilles blanches, la croix hampée…
 
 
 
 
 
Berzé-la-Ville possède des fours à gypse ; la « pierre à plâtre » a été exploitée en particulier par les moines de Cluny. Les fours actuellement visibles, où le gypse se transformait en plâtre, datent du XIX°s ; sur les 12 carrières de plâtre exploitées en 1838 en Saône-et-Loire, celle de Berzé-la-Ville arrivait en tête pour la qualité. L’exploitation de Berzé a été définitivement arrêtée en 1899.
 
 
 
 
 
Nous partons ensuite vers Saint-Point, mais le château est fermé à la visite. Nous nous rendons alors à la petite église de Saint-Point (photo) entourée de son cimetière, à l’entré duquel se trouve le caveau néo gothique de la famille Lamartine et la tombe du poète. A l’intérieur de l’église, une très vieille chaise avec prie Dieu près du bénitier à l’entrée (photo) me fait imaginer Lamartine dans cette église…
 
 
 
 
 
Lamartine a reçu ce château à son mariage. En 1822-25, il partage sa vie entre Paris et Saint-Point ; à la suite d’un échec dans sa carrière diplomatique, il demande un congé et rentre à Saint-Point en 1828 pour y vivre en gentilhomme campagnard, où il continue son activité littéraire et politique. Lorsqu’à la fin de sa vie il donne dans le roman social, il écrit, entre autres, Le tailleur de pierre de Saint-Point (1851).
 
 
 
Lorsqu’il meurt à Paris en 1869, son épouse refuse des funérailles nationales dont il ne voulait pas. Lamartine est inhumé dans le caveau familial à Saint-Point, au milieu d’une foule immense.
 
 
 
  
A un kilomètre environ à l’est de La-Roche-Vineuse, se trouve le château de Monceau, autre domaine lamartinien. Au décès de sa tante, Lamartine hérite en 1833 du domaine de Monceau, dans la famille depuis 1662. Député et président du Conseil général de Saône-et-Loire, Lamartine installe au domaine de Monceau le « quartier général » de son action politique. Le domaine et ses 47 hectares de vignes devient également le centre de son activité vinicole.
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==== Saint-Point ====
  
A Monceau, Lamartine reçoit ses amis personnels et politiques ; pour s’abstraire de l’agitation permanente qui y règne, il fait construire une « Solitude », petit pavillon octogonal, au toit d’ardoise et aux murs de briques, lieu de travail et de médiations. La « Solitude » est également appelée le « pavillon des Girondins » parce que c’est là que fit rédigée, en vers et en prose, une partie de l’Histoire des Girondins.
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Nous partons ensuite vers Saint-Point, mais le château est fermé à la visite. Nous nous rendons alors à la petite église de Saint-Point (photo) entourée de son cimetière, à l’entrée duquel se trouve le caveau néo gothique de la famille Lamartine et la tombe du poète. A l’intérieur de l’église, une très vieille chaise avec prie Dieu près du bénitier à l’entrée (photo) me fait imaginer Lamartine dans cette église…
  
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[[Saint-Point|Pour en savoir plus…]]
  
''Quelques mots sur l’évolution et l’action politique de Lamartine.''
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==== Quelques mots sur l’évolution et l’action politique de Lamartine ====
  
 
Pour résumer, il est légitimiste en 1820 (Restauration, Louis XVIII) et évolue vers la gauche jusqu’à devenir le chef du gouvernement provisoire de la République en 1848.
 
Pour résumer, il est légitimiste en 1820 (Restauration, Louis XVIII) et évolue vers la gauche jusqu’à devenir le chef du gouvernement provisoire de la République en 1848.
  
Par héritage familial, il est royaliste : son père a échappé aux cachots de la Terreur, il considère Napoléon I° comme un « usurpateur » ; à la chute de l’Empire il entre dans les gardes du corps de Louis XVIII.
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[[Action politique de Lamartine|Pour en savoir plus…]]
 
 
A partir de 1830<ref name="ftn9"><sup>Charles X a succédé à son frère, Louis XVIII, mort en 1824 ; le gouvernement prend nettement partie contre la France de la Révolution et en Juillet 1830, le peuple de Paris se soulève renverse la dynastie. Louis Philippe d’Orléans devient le premier roi des Français.</sup></ref>, Lamartine s’oriente de plus en plus vers l’activité politique et sociale. Il sort de son « égoïsme étroit ». Lamartine pense que l’avenir de l’humanité est dans la démocratie politique, mais riche propriétaire lui-même, il croit que la propriété est la seule forme sociale viable. Aussi il voit avec inquiétide grossir un prolétariat urbain misérable qui, tout en aspirant à la démocratie, menace de s’imposer par la violence et de supprimer la propriété. Jusqu’en 1841, tout en soutenant un gouvernement capable de s’opposer à l’anarchie, il prône des réformes sociales. Il est pour la première fois candidat à la députation à Bergues dans le Nord, en 1831 ; légitimiste et chrétien, il veut rallier les suffrages des libéraux. Mais il s’efforce en vain de réunir conservateurs et libéraux autour de ses idées.
 
 
 
Mais devant son échec, en 1841, il passe à l’opposition de gauche dont il prend la tête en 1843 : il conduira la peuple à la révolution, rendue inévitable par l’aveuglement des conservateurs, mais il veut user de sa popularité pour limiter le mouvement à la conquête de la démocratie politique et de larges avantages sociaux, sans toucher pour autant au droit de propriété. L’Histoire des Girondins qui paraît en 1847, est destinée à donner au peuple ''« une haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l’instruire et à le contenir à la veille d’une révolution »''.
 
 
 
Il est porté au pouvoir en février 1848 (chute de Louis Philippe, instauration de la Seconde République), par une sorte d’unanimité. Élu au Conseil général de Saône-et-Loire, il est nommé ministre des Affaires étrangères, et se trouve en fait à la tête du Gouvernement provisoire. Lors de la proclamation de la République, il résiste aux délégations portant le drapeau rouge et fait acclamer le maintien du drapeau tricolore. Élu triomphalement à la Constituante par 10 départements (1.600.000 voix), il propose la création d’une Commission exécutive de plusieurs membres, alors que ses partisans auraient voulu qu’il gouverne seul. Il parvient par son éloquence à contenir l’agitation populaire, mais il refuse de mener contre le prolétariat la guerre ouverte que l’assemblée conservatrice attendait de lui. Lors des journées de juin 48, l’autorité passe au général Cavaignac chargé de réprimer l’émeute.
 
 
 
Le 10 décembre 1848, il est candidat à la Présidence de la République contre Louis Napoléon Bonaparte : il subit un échec cuisant en ne recueillant que 18 000 voix alors que son rival est triomphalement élu avec cinq millions et demi de voix. Sa carrière politique est pratiquement terminée.
 
 
 
Il se retire de la vie politique au rétablissement de l’empire en 1851. Il n’a pas les moyens de s’exiler comme Victor Hugo ; il est, comme on le sait, criblé de dettes et est condamné à devenir un « galérien des lettres ».
 
  
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==== Soirée ====
  
Tous les randonneurs se retrouvent à Serrières avant le repas. Didier et Chantal offrent l’apéritif pour leur entré dans le club et pour leur anniversaire de mariage.
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Tous les randonneurs se retrouvent à Serrières avant le repas. Didier et Chantal offrent l’apéritif pour leur entrée dans le club et pour leur anniversaire de mariage.
  
 
Après le repas, lors de la soirée, animée par Tonton Daniel et Yvette, des cadeaux sont remis à nos plus jeunes et vaillants marcheurs, Marion et Quentin ; Jean-Luc reçoit, en tant qu’intermédiaire seulement, un cadeau destiné à Marylou, la petite sœur de Quentin.  
 
Après le repas, lors de la soirée, animée par Tonton Daniel et Yvette, des cadeaux sont remis à nos plus jeunes et vaillants marcheurs, Marion et Quentin ; Jean-Luc reçoit, en tant qu’intermédiaire seulement, un cadeau destiné à Marylou, la petite sœur de Quentin.  
  
 
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Version actuelle datée du 18 septembre 2008 à 22:17




Vendredi 28 avril, Berzé-la-Ville le matin, après-midi libre[ ]

Le château de Berzé[ ]

Depuis la maison d’enfance de Lamartine à Milly, la vue

reposait sur les tourelles d’un vieux château gothique (…) C’était comme la parole du paysage, parlant des temps écoulés aux temps à venir.

Ce château se présente comme une forteresse dominant le val lamartinien, il présente les caractéristiques de l’architecture militaire du XIII°s : neufs tours, trois murs d’enceinte, deux donjons et un châtelet, chemin de ronde, salle des gardes, tours de défense, logis seigneurial, chapelle carolingienne et jardins en terrasses auraient mérité une visite. Ce sera pour une prochaine fois…

…Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain
… Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer.

Après-midi libre[ ]

Plusieurs membres du groupe sont retournés à Cluny en voiture, en passant parfois par la Chapelle aux Moines de Berzé-la-Ville. Un autre groupe, conduit par Jean-Luc, a fait une marche.

Nous avons, Marie-José et moi, visité la Chapelle aux Moines, puis nous sommes allées en voiture à Saint-Point sur les traces de Lamartine et nous sommes revenues à Serrières en faisant un détour par les « flancs » de la Mère Boîtier.

La Chapelle aux Moines[ ]

Le grand intérêt de la Chapelle aux Moines de Berzé la Ville réside dans les fresques qui la décorent et donnent une idée de ce que pouvait être la décoration intérieure de l’église de Cluny.

Pour en savoir plus…

Saint-Point[ ]

Nous partons ensuite vers Saint-Point, mais le château est fermé à la visite. Nous nous rendons alors à la petite église de Saint-Point (photo) entourée de son cimetière, à l’entrée duquel se trouve le caveau néo gothique de la famille Lamartine et la tombe du poète. A l’intérieur de l’église, une très vieille chaise avec prie Dieu près du bénitier à l’entrée (photo) me fait imaginer Lamartine dans cette église…

Pour en savoir plus…

Quelques mots sur l’évolution et l’action politique de Lamartine[ ]

Pour résumer, il est légitimiste en 1820 (Restauration, Louis XVIII) et évolue vers la gauche jusqu’à devenir le chef du gouvernement provisoire de la République en 1848.

Pour en savoir plus…

Soirée[ ]

Tous les randonneurs se retrouvent à Serrières avant le repas. Didier et Chantal offrent l’apéritif pour leur entrée dans le club et pour leur anniversaire de mariage.

Après le repas, lors de la soirée, animée par Tonton Daniel et Yvette, des cadeaux sont remis à nos plus jeunes et vaillants marcheurs, Marion et Quentin ; Jean-Luc reçoit, en tant qu’intermédiaire seulement, un cadeau destiné à Marylou, la petite sœur de Quentin.