Tour du Mont-Blanc (été 2006) littéraire j3

De Entre Amis
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Mardi 22 août : depuis le refuge Elisabetta Soldini (2195 m) jusqu’au refuge Bertone (1970m) en passant par Courmayeur (1226 m)[ ]

Deux options :

  • avec le bus : 4 h 45, +744m, -536 m ;
  • en passant par le col de Checroui (1956 m), 7 h 15, +1200, -1450.


Départ vers 8 heures, après un petit déjeuner pris en retard, car nous avons dû attendre le 2° service (à cause des allemands). Nous partons tous ensemble, nous descendons par le sentier dans le marécage qui est appelé le lac Combal. Puis la vallée se resserre. Elle est fermée par la « colossale moraine issue du glacier du Miage ». Nous arrivons à la retenue d’eau du lac Combal (1975 m). Une partie du groupe descend par le val Veni pour rejoindre en 45 minutes l’arrêt de la navette qui les conduira à Courmayeur, pour y faire des courses et éviter la grimpette et surtout la descente sur Courmayeur. Nous apprendrons que Jean-Michel a sagement gardé les sacs en attendant dans un café pendant que les autres faisaient les courses. Nous devons emporter notre ravitaillement pour le repas de midi des trois jours à venir.

L’autre groupe grimpe depuis la retenue d’eau du lac Combal, d’abord jusqu’aux Chalets inférieurs de l’Arp Vieille, puis aux chalets supérieurs de l’Arp Vieille (2303 m). En chemin, nous rencontrons des cantonniers italiens du TMB : ils bouchent les trous sur le chemin, le tracent là où il tend à disparaître : une vraie autoroute…Pause aux Chalets supérieurs. Plus nous montons, plus les glaciers nous apparaissent dans leur splendeur : panorama sur le versant italien du massif du Mont Blanc avec, d’Ouest en Est, les glaciers du Miage, du Brouillard et du Fréney. Nous montons encore et vers 2430 m, le TMB franchit l’arête nord du mont Faure. Nous continuons en direction du Nord Est, passons à proximité d’un petit lac et descendons au lac Checroui (2165 m) par un sentier en balcon. Nous voyons les stations de ski et nous arrivons au col Checroui (1965 m) et au chalet restaurant de Maison Vieille. Il fait un soleil resplendissant : des chaises longues sont orientées vers le Sud, des tables dressées dehors appuient leurs pieds sur d’anciens skis. Nous sommes au point de convergence de nombreuses remontées mécaniques. Nous nous installons sur une pente herbue au soleil pour casser la croûte. Puis nous descendons vers Courmayeur par un large sentier, que nous coupons grâce à des raccourcis. Arrivée au Plan de Checroui (1701m), station supérieure du téléphérique de Courmayeur. Nous continuons par une large piste et nous arrivons à travers un sentier pentu dans la forêt, au pittoresque village de Dolonne (1210 m) où le chemin balisé conduit jusqu’à Courmayeur, qui jouxte le village.

Courmayeur est aujourd’hui une station de montagne à la mode. L’historien grec Polybe (200 à 125 av JC) cite parmi les cols transalpins utilisés vers le milieu du second siècle avant JC le chemin « à travers le pays des Salasses ». Courmayeur fut aussi cité romaine importante, à proximité de la voie « alpis graia » menant au col du Petit Saint-Bernard, et sur la voie allant en Gaule par le « cremonis jugum », le col de la Seigne.

Nous retrouvons à Courmayeur le groupe qui a pris le bus. Ils sont bien contents de leur journée. Mais il reste encore à monter au refuge Bertone, et il fait chaud. La montée est difficile, raide, avec environ 800 m de dénivelée, mais à l’ombre dans la forêt. Jean-Michel a du mal, mais nous aussi. Arrivée vers 16 heures au refuge.

Depuis le refuge, nous avons une vue plongeante sur Courmayeur. Nous sommes logés dans un dortoir avec des lits superposés et des lits en bas flanc, mais ceux-là assez larges et hauts. En revanche, il y a un problème pour les douches. Il n’y en a que deux, qui fonctionnent avec un jeton ; celui-ci donne droit à 2 minutes d’eau chaude, mais il ne faut pas passer en premier, car c’est alors de l’eau froide qui coule. Il faut, dit-on lever l’interrupteur, ouvrir l’eau, fermer l’eau etc... certains s’en sortent bien, d’autres, comme moi, beaucoup moins bien, malgré deux essais, un le soir et un le matin.

Repas du soir : pasta excellente (nous sommes en Italie la « pasta » est servie en 1° plat), pollenta (encore), bœuf bourguignon, saucisse à la sauce tomate, haricots verts, champignons, puis salade de fruits. Copieux, varié, réconfortant.

Rencontres : une allemande, aux cheveux auburn, seule, qui écrit sur un calepin. Elle fait, toute seule, le Tour du Mont Blanc...

Un coureur qui reconnaît le parcours de l’Ultra Trail, bien souriant, qui passe la nuit au refuge et pose pour la photo.

Nuit tranquille et bonne.