Massifs d'Aspe et d'Ossau (été2012)/littéraire/j6

De Entre Amis
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Vendredi 20 juillet, du refuge d’Ayous au pont de Cebers par le chemin de la Mâture[ ]

Après l’inquiétude née la veille au soir de voir disparaître le Jean Pierre et ses voisins, le lac et les troupeaux dans une enveloppe ouatinée impénétrable, nous découvrons au réveil le paysage inondé de soleil, un peu trop blanc, pour résister toute la journée… Nous verrons ! Le moral de la troupe est remonté en flèche.

Matinée, Montée au col d’Ayous puis amorce de la descente jusqu’aux gorges d’Enfer[ ]

À 8 heures 30, les sacs à nouveau bien bourrés, sur le dos, nous quittons le refuge d’Ayous pour monter au col éponyme à 2002 m. Le vent se lève. Patrice préfère l’herbe aux cailloux et attaque une pente herbeuse mais raide. Une partie de la colonne le suit. Les 200 mètres de dénivelée sont grimpés en une demi-heure. Quentin, loin en tête, inquiète une marmotte qui sonne l’alerte par des sifflets stridents. Jean-Luc préfère la montée progressive sur le sentier, avec son équipe.

Dernier coup d’œil à ce site admirable, au majestueux pic d’Ossau, quelques goulées d’eau, dernières photos et hop ! dégringolade sur la croupe herbeuse de l’autre vallon. « On fait du ski » crie Sylvie. Jean-Luc suit obstinément le sentier avec son groupe de prudents. Genoux obligent ! La colonne descend d’un bon train et en silence ce large vallon où paissent des troupeaux de chevaux et de bovins. Les nuages reculent à mesure que nous avançons. Les pentes sont tapissées de gentianes défleuries, d’iris et ancolies bleus. Nous gagnons un sous-bois très agréable, de hêtres, houx, buis et beaucoup d’autres essences. Le sentier suit le lit d’un torrent qui dévale bruyamment au fond d’une gorge. Nous quittons le parc national pour entrer dans la forêt d’Etsaut, village de la vallée.

Vers 11 heures 30, nous avons parcouru la moitié de la dénivelée. Patrice propose de pique-niquer dans le lit d’une cascade, occupé par d’énormes rochers arrondis, dernier endroit accueillant avant le chemin de la Mâture.

Après-midi, le chemin de la Mâture<ref name="ftn1">Au XVIIIe siècle, pour la construction de navires de guerre, la royauté décide de venir chercher sur les pentes de ces gorges profondes les troncs de pins particulièrement hauts, droits et sans nœuds qui serviront à la construction des bateaux à Bayonne.</ref> jusqu’au pont de Cebers[ ]

Vers midi et demi, la troupe se remet en marche sous un ciel gris, sur ce long sentier, affreuse caillasse ennemie des genoux, taillé le long de la paroi, au dessus des gorges du Sescoué.

Après une bonne heure de marche, le fort du Portalet surgit au-dessus de la route, bien ancré dans un des nombreux verrous de la vallée d’Aspe succession de cuvettes et d’étranglements.

À 14 heures, nous sommes rendus au pont de Cebers où attendent deux voitures qui ramènent les chauffeurs aux autres voitures laissées au départ de la randonnée près de centre pastoral de Peyrenère. La bruine s’est invitée.

Vers 16 heures, arrivée tous ensemble à Accous, au gîte la maison Despourrins dont le confort est éminemment apprécié ! Collations, confortablement effondrés dans les canapés, installation dans les chambres, remise en forme.

À 18 heures, la traditionnelle assemblée générale avec trois points à l’ordre du jour, présentés par Joëlle :

  1. Les remerciements à Patrice pour nous avoir offert ce temps merveilleux, des balades somptueuses où nous ne serions pas allés seuls et des paysages fantastiques. Quentin offre l’enveloppe, manifestation très symbolique de notre reconnaissance, limitée en volume parce que pas de boutiques rencontrées ! Promesse de reconnaissance.
    Patrice exprime le plaisir qu’il a eu de partager ce qu’il aime.
  2. Dans la tradition, l’intronisation de la nouvelle impétrante, Monique, encadrée par ses parrains, Jean-Luc et Christian, qui l’ont indéfectiblement soutenue dans les montées car dans les Alpes, il n’y a que des descentes, petite pointe d’humour de Joëlle à la copine grenobloise. Le Grand Prêtre, Jacques, a officié et Quentin a remis le cadeau mystérieux, superbement emballé : la boîte à souffle, une idée de Marie-Charlotte. Il fallait y penser !
    Remerciements de Monique qui a particulièrement apprécié l’extraordinaire accueil de Bassée en Balade avec mon manque de souffle et fait découvrir des paysages superbes.
  3. L’apéritif, offert par Joëlle et les Joly : un très agréable Jurançon.

À 19 heures, le dîner est servi. Puis chacun termine les préparatifs pour le grand départ du lendemain.

Renée-Claude, relecture et correction de Patrice



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Le parcours[ ]

Durée totale : 5 heures 30.

  • Longueur de l'itinéraire : 15 km
  • Dénivelé positif cumulé : 260 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 1520 m
  • Altitude maxi : 2190 m
  • Altitude mini : 680 m
  • Altitude moyenne : 1440 m