Roches vignobles et art roman (printemps 2006) littéraire j7
Samedi 29, Beaune[ ]
Départ en voiture le matin, de Serrières et rendez-vous à Beaune, à l’entrée des Hospices à 11 h 30 pour une visite guidée. Je fais un détour par Mâcon pour déposer Marie-José à la gare et fait encore l’expérience de la difficulté à s’orienter dans cette ville en voiture : en suivant les panneaux je me retrouve sur l’autoroute alors que je souhaitais prendre la route…
En revanche, à Beaune, les indications sont claires ; arrivée en avance, j’essaie un premier parking, il semble complet, un second dans le faubourg Madeleine m’offre immédiatement une place. La visite guidée m’apprendra qu’il y avait autrefois une église sur cette place. Un faubourg vivant habité par des Clunisiens qui se pressent vers le centre de la ville avec leur cabas : ce doit être le jour du marché. Il suffit donc de suivre le flot ; je passe devant le « Bar des Tontons » (photos), puis la « Maison Bernard Gras » (pas de photo), entre dans la vieille ville par la rue d’Alsace, m’oriente sur les clochers, arrive à la place Carnot où un petit carrousel fait danser ses chevaux, et une brocante expose son bric à brac au soleil ; premier toit avec tuiles vernissées (photo) ; je demande les Hospices, tout en me doutant que la flèche qui dépasse des maisons signale le lieu cherché ; une vieille dame m’indique par la gauche de la place, rue Rollin, mais visiblement la droite y mène aussi et je tombe dans la rue de l’Hôtel-Dieu où je retrouve des copains randonneurs qui ont déjà fait des achats dans le marché qui se tient sur la place de la Halle.
Il suffit de faire quelques mètres pour trouver de beaux poireaux bien verts (je demande au maraîcher l’autorisation de faire la photo), des mètres carrés de saucisson et saucisses sèches (photo), des fromages de chèvre qui intéressent beaucoup Martine (photo), des ustensiles de cuisine en terre cuite vernissée qui brillent au soleil (photo), une file de ménagères attentives à se faire servir chacune son tour (photos…), un saint Vincent en céramique sur un mur (photo) ; il y aussi bien sûr des pots de moutarde de tous les formats et de toutes les couleurs. J’en achète un petit échantillon pour Renée-Claude et je reviens vers l’entrée pour le début de la visite.
Rendez-vous avec le guide auprès du puits dans la cour, dont nous apprendrons qu’il assurait bien sûr le ravitaillement en eau de tout l’hôpital. Pour le moment c’est l’émerveillement : les toits des ailes sud est et ouest scintillent au soleil, avec leurs dessins en losange, noir, vert, rouge sur fond jaune. Les arêtes et les faîtières en plomb mat dessinent une dentelle qui se découpe sur le ciel bleu : photo, photo et re-photo. Plusieurs fois pendant la visite nous repasserons dans la cour et ce sera toujours le même émerveillement renouvelé. Nous apprendrons que le puits offre l’un des meilleurs exemples en France de « l’élégance de la ferronnerie gothique ».
Le bâtiment donnant sur la rue est volontairement sobre et austère. Il est construit en pierre de taille et couvert d’une imposante toiture d’ardoise. Le guide parle dans un micro, chacun est doté d’écouteurs, nous pouvons ainsi nous éloigner quelque peu ce qui me laisse toute liberté de prendre des photos sans perdre une goutte du commentaire, mais pas possible en même temps de prendre des notes.
L'Hôtel Dieu[ ]
L'Hôtel-Dieu<ref name="ftn10">Sources : le dépliant remis par l’Office de Tourisme « Visite de l’Hôtel-Dieu » et « Hôtel-Dieu, Hospices de Beaune », Beaux-Arts magazine, n° hors-série, août 2005.</ref> des Hospices de Beaune fut construit en 1443 par Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon.
Cette belle visite permet de faire la transition entre la Bourgogne et le Nord – Pas-de-Calais. Notre guide vantait la chance que nous avions d’habiter près de la Belgique et de la Hollande et donc des chefs d’œuvre de l’art flamand ; nous étions ainsi, avait-il la gentillesse de croire, préparés plus que d’autres à apprécier l’influence flamande dans l’architecture, la peinture, les tapisseries de l’Hôtel-Dieu.
Il faut bien repartir vers les voitures pour rejoindre nos contrées.
En chemin, Angéline et Jean-Luc font des affaires avec un rôtisseur qui brade ses jambonneaux et ses poulets rôtis. Il est délicieux d’ailleurs ce jambonneau que nous goûtons avec notre pique nique sur le parking, où nous nous retrouvons Jean Luc, Quentin, Angéline, Josette, Marcel, Marion et moi, avant de reprendre la route (photo).
En guise de conclusion[ ]
Toute ressemblance avec des personnes ou des événements ayant effectivement existé n’est aucunement fortuite.
Pour toute critique, erreur ou omission, merci de vous adresser à l’auteur joelletainmont@hotmail.com.
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