Tour des Écrins (été 2013)/littéraire/j2
Lundi 15 juillet, de Besse (1550 m) au Chazelet (1786 m)[ ]
Le plateau d'Emparis
Matinée, Besse (1550 m) − plateau d’Emparis (2276 m) − Lac Noir (2480 m)[ ]
Départ à 7 heures 45.
Premier quart d’heure de descente jusqu’au GR 54, qui figure parmi les GR les plus difficiles d’Europe ai-je lu ! Le soleil est déjà bien vaillant et chaud. Puis deux heures trois quarts de marche sur un épaulement, en suivant un sentier en balcon, assez raide, pour atteindre le col Nazié (1902 m). Après le col, encore trois quarts d’heure de montée jusqu’au plateau d’Emparis le long d’un chemin qui traverse un espace très ouvert avec le massif de la Meije et le Râteau (3809 m), devant nous. Très belle vue aussi de l’autre côté, sur le pic de l’Étendard et les Aiguilles d’Arves.
Le plateau d’Emparis est un vaste ensemble d’alpages au relief glaciaire ponctué de zones humides comme les tourbières, de nombreux lacs et couvert d’un épais et splendide tapis de fleurs variées dont la gentiane, la campanule, la pensée, la trolle et bien d’autres. C’est aussi un magnifique belvédère d’où l’on admire la face nord de la Meije et le Râteau ainsi dénommé à cause de sa forme en râteau avec plusieurs dents.
Courte descente, salvatrice néanmoins, jusqu’à un lac anonyme, puis nous rassemblons nos forces pour trois quarts d’heure de montée jusqu’au lac Noir atteint vers 12 heures 15. Nous avons le droit de nous effondrer pour le pique-nique. Frédérique tâte l’eau du lac qu’elle ne trouve pas trop froide.
Avant de redémarrer, nous nous hissons sur un promontoire situé un peu en dessous du lac. Une vue impressionnante s’ouvre sur le massif de la Meije avec des cascades qui dévalent les pentes et tombent dans un torrent qui coule tout au fond de la vallée, parallèlement à la route. Profondeur vertigineuse.
Après-midi, Lac Lérié (2456 m) − Chalet Josserand (2244 m) − Chazelet (1786 m)[ ]
Nous évoluons en contre-bas du plateau d’Emparis dont nous faisons le tour. Nous entamons une descente qui longe encore quelques lacs dont le lac Lérié, niché lui aussi sur le plateau d’EmParis. Au passage d’un gué, Gauthier glisse et se trempe un pied. Nous traversons des alpages sur un sentier très large, dépassons les ruines du chalet Josserand, continuons cette descente interminable, fastidieuse, sous un soleil de plomb jusqu’au bas du village du Chazelet. C’est le sentier muletier que les paysans empruntaient autrefois pour mener les troupeaux sur le plateau !
Une dernière montée nous est infligée pour atteindre le centre du village et notre gîte Chez Baptiste.
Après une bonne douche, j’offre avec plaisir l’apéritif pour remercier les bonnes âmes qui m’ont aidée à grimper ces derniers mètres, entre autres Joëlle, ma loco qui m’entraînait, Daniel derrière qui s’assurait du rythme régulier de mes pas et Jean-Luc qui a allégé mon sac. Merci encore, car j’ai peiné.
Dîner sympathique dont nous retenons l’excellente tome.
21 heures dans les chambres, repus de fatigue et de soleil.
De Besse au Chazelet[ ]
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