Tour des Écrins (été 2013)/littéraire/j7
Samedi 20 juillet, du refuge du Pré de la Chaumette (1790 m) au refuge de Vallonpierre (2271 m)[ ]
Matinée, Col de la Valette (2668 m) – Col de Gouiran (2597 m)[ ]
Nous quittons le gîte à 7 heures 30 et débutons la journée par une belle grimpette régulière dans un pierrier à l’ombre. De superbes massifs de rhododendrons et d’airelles colorent les pentes. Après une heure de marche nous sommes déjà à 2180 m et le chef propose une petite pause toujours acceptée. Puis nous continuons notre ascension dans ce paysage minéral, sur cette pente schisteuse jusqu’au col de la Valette (2668 m) que nous atteignons en milieu de matinée.
Commence ensuite la descente infernale de ces pentes schisteuses sur un sentier en devers extrêmement glissant. Il débouche sur un névé très pentu que nous franchissons comme nous le pouvons. Daniel, compatissant, le fait dévaler à quelques unes d’entre nous, cramponnées l’une après l’autre à son bras. En quelques secondes nous sommes en bas. Nettement plus facile mais il faut oser se lancer !
La traversée continue tantôt sur le sentier tantôt sur les névés. Une nouvelle montée bien raide nous attend, d’abord sur un névé puis sur le sentier. Elle nous mène au col de Gouiran (2597 m) à 11 heures 30.
Pique-nique à quelques mètres sous le col pour nous protéger du vent. Sur le ciel bleu, des nuages se profilent venant du nord-ouest. Grand calme reposant simplement perturbé par le sifflet strident et les piaillements de bestioles invisibles. En face de nous, de superbes pics et le col de Vallonpierre (2620 m).
Après-midi, Col de Vallonpierre (2620 m) – Refuge de Vallonpierre (2271 m)[ ]
Après le col de Gourain, nous descendons dans le vallon Plat pour remonter un peu jusqu’au col de Vallonpierre. Ce col franchi, nous passons dans la vallée du Valgaudemar. Nous évoluons sous l’œil du Sirac (3440 m), le plus méridional des grands sommets du massif des Écrins, souvent comparé à l’Olan. Une multitude de torrents entaillent le versant. Ils coulent parfois sous la glace des névés donc attention où l’on pose les pieds !
13 heures 45, nous sommes au col de Vallonpierre, très étroit et continuons notre descente à travers un alpage parsemé de rochers, d’amas de terre et de neige jusqu’au lac de Vallonpierre qui s’étale au pied du refuge que les premiers atteignent vers 14 heures 30.
Détente au soleil avec rafraîchissements ou quartier de tarte aux fruits, faite refuge, lecture ou contemplation du paysage. En fin d’après-midi, la pluie s’invite et fait disparaître les attablés comme une volée de moineaux.
Ce fut encore une belle journée !
Du refuge du Pré de la Chaumette au refuge de Vallonpierre[ ]
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