Différences entre les versions de « Tour du Mont-Blanc (été 2006) littéraire j1 »
(→Notes) |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<small> | <small> | ||
− | <div align="right"> | + | <div style="background:#EEE"; align="right"> |
| [[../|intro]] | | | [[../|intro]] | | ||
[[../j2|jour suivant >]] | [[../j2|jour suivant >]] |
Version du 4 mai 2008 à 07:16
| [[../|intro]] | [[../j2|jour suivant >]]
Dimanche 20 août : depuis le camping du Pontet aux Contamines-Montjoie jusqu’au refuge du col de la Croix du Bonhomme
Dénivelée <ref> Le dictionnaire Robert autorise soit « dénivelé » nom masculin, soit « dénivelée » nom féminin. Pour me conformer à ce qui semble être la règle de fait à la FFRP, je choisis la seconde solution, tout en rappelant que de droit l’autre est tout aussi possible. </ref> : + 1350 m, -63 m ; altitude de départ : 1150 m ; temps de parcours prévu : 5h30.
Au réveil, pluie. Petit déjeuner à 7 h 30. Ensuite, nous attendons que la pluie cesse. « Ce n’était pas la peine de se lever si tôt... ». Le chef fait semblant de ne rien entendre, c’est le 1° jour, il est encore stoïque. La pluie finit par cesser, plus ou moins, et nous nous mettons en route.
Nous remontons le torrent Bornant en passant au centre de loisir de La Gorge, puis à ND de la Gorge.
Olivier, assez rapidement a des problèmes de chaussures ; après quelques haltes, il finit par troquer les chaussures de montagne contre les tennis, qui, sauf dans les passages les plus difficiles, feront le Tour du Mont Blanc à ses pieds. Nous passons au chalet hôtel du Nant Bornant, puis au chalet Hôtel de la Balme (1708 m) ; pause et départ à 11 h. A partir de là, nous quittons la verdure et montons dans les cailloux par le GR5 E2. Le poids du sac pèse un peu sur les épaules d’Angéline, qui n’a pas, comme nous, l’entraînement des quatre jours itinérants dans le Queyras, en juillet. Mais ce n’est qu’une question de réglage, et d’habitude à prendre. Nous passons au Tumulus, où nous cassons la croûte (2043 m), à 12 h et nous montons au col du Bonhomme à 2329 m. Arrêt rapide, à cause du vent froid. Nous montons au col de la Croix du Bonhomme, où il fait encore plus froid et 5 minutes après, nous arrivons par une petite descente au refuge du col de la Croix du Bonhomme (2433 m).
Rencontre : entre le Tumulus et le col du Bonhomme, nous rencontrons, ou plutôt c’est elle qui nous dépasse, une dame blonde, très longiligne, en habit de jogger, certes, encore jeune, mais enfin... et qui reconnaît le parcours de l’Ultra Trail. Il s’agit de faire le Tour du Mont Blanc en moins de 45 heures ; les plus rapides mettent 21 heures ; départ à 19 heures de Chamonix, vendredi prochain et arrivée dimanche après-midi ; le parcours est balisé en fluo. Notre joggeuse, l’an dernier, n’a pas pu aller jusqu’à Chamonix, elle a été éliminée avant, pour avoir dépassé, de peu, le temps maximum autorisé. Son objectif pour cette année est d’arriver à Chamonix. Chapeau !
Au refuge entrent et sortent plusieurs joggers, qui eux aussi reconnaissent le parcours, demandent des renseignements et repartent aussi vite qu’ils sont entrés.
Nous, nous nous posons à une grande table et Marie-Jo régale la compagnie en offrant la boisson pour son anniversaire. Ensuite, avant le repas, chacun vaque à ses occupations. Scène au lavomatic local, soit un arbre évidé qui, à quelques pas du refuge, reçoit l’eau d’un torrent capté par tuyau ; l’eau n’est pas trop froide, selon Jean-Luc qui lave son tee shirt ; selon Angéline au contraire, « c’est de l’abus ».
Nous sommes logés dans deux petites chambres, que nous partageons entre « ronfleurs » et « non-ronfleurs ». Arrive un groupe de 15 japonais, couverts des pieds à la tête, non à cause du froid, mais pour se protéger du soleil, qui font le Tour du Mont Blanc avec un guide, et que nous reverrons.
En attendant le repas, vue splendide sur la montagne depuis le refuge. Quelqu’un voit des bouquetins qui viennent manger le sel déposé pour les moutons : je me précipite, en chaussons, avec l’appareil photo* ; je fais un grand détour pour ne pas effrayer les bêtes, et ne pas être en contre jour ; traverse le ruisseau (toujours avec mes claquettes) et ruse comme un sioux pour m’approcher, alors que- me diront ensuite les copains, il y avait juste au-dessus de moi et très près, un bouquetin qui posait pour la photo. Le brouillard monte, les photos ne sont plus possibles, le refuge n’est pas loin, mais il commence à entrer dans le brouillard et dans la nuit. Prudemment, je traverse le ruisseau et je suis le tuyau de captage de l’eau.
Ensuite, consultant la revue L’Alpe, hiver 2005, n°26<ref name="ftn2">L’Alpe, rédaction : musée dauphinois, 30 rue Maurice Gignoux, 38031 Grenoble, tel. 04 76 85 19 29.</ref> qui a pour thème Montagne et littérature, j’apprend que George Sand s’est promenée dans le massif du Mont Blanc et qu’elle en laissé des textes Lettres d’un voyageur (Flammarion, poche 2004) qui relate son voyage à Chamonix en 1836 et Nouvelles lettres d’un voyageur, dont témoigne aussi Adolphe Pictet dans Une course à Chamonix. J’ai lu aussi un excellent article de Colette Cosnier, Une alpiniste nommée George Sand dans Montagne et alpinisme, n°2/2004. On peut lire aussi Les autre montagnes de George Sand, édition Guérin, 2004<ref>Voir www.gutenberg.org/etext/13198 et www.mairie-chambery.fr/sand/pages/00accueilsand.htm</ref>.
Repas du soir, bien bon et bien reconstituant : potage, polenta, bœuf bourguignon délicieux, fromage, gâteau au chocolat. Alors que nous allions nous lever de table, Jean-Luc nous retient : nos hôtes du chalet apportent pour Marie-Jo un gâteau orné d’une bougie et accompagné d’un « happy birthday » joué au violon et à la trompette... Ensuite l’orchestre local donne une petite soirée folk bien joyeuse : violon, banjo, trompette bouchée, guitare.
Nuit calme, à 6, dans notre petit paddock ; chaleur ; portes qui claquent.
Notes
<references/>
| [[../|intro]] | [[../j2|jour suivant >]]