Périgord noir (automne 2016)/littéraire/j2

De Entre Amis
< Périgord noir (automne 2016)‎ | littéraire
Révision datée du 12 décembre 2016 à 15:06 par NCoupez (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Jeudi 20 octobre

Par prés et forêts autour de Saint-Amand-de-Coly

Matinée De bon matin, 7h30, à la frontale, mise en jambe jusqu’à la salle à manger où est servi le petit déjeuner. À 8h30, les voitures démarrent en direction de Saint-Amand-de-Coly et se garent au parking du 14 Juillet. 9h : les deux groupes se forment emmenés par les frères Grevet, Dominique se référant toujours à sa bonne vieille carte et Patrice devenu adepte du GPS. Nous pénétrons très vite dans un bois qui longe un important village de mobil home et débouchons dans une clairière inondée de la lumière du soleil d’automne d’un blanc éblouissant, qui se lève paresseusement de l’horizon. Nous suivons un sentier bordé de prés. Au loin, des bancs de brume stagnent dans les creux des vallons donnant au paysage un aspect fantasmatique. Nous arrivons dans un hameau de quelques maisons dont l’une était la gare avec sa cloche, rescapée. De chaque côté, se devine l’ancienne voie ferrée, une voie rectiligne actuellement bien verte et bordée d’arbres. Nous continuons de cheminer tantôt dans les bois aux couleurs automnales, tantôt longeant les prairies où paissent encore quelques troupeaux de limousines à la robe fauve, laissant quelques rares maisons, souvent fermées. Seuls signes de vie, les aboiements des chiens des fermes ou le bruit des engins agricoles dont ce ramasseur de noix qui souffle en même temps les feuilles mortes. Son ingéniosité fait notre admiration. Gitane, la jolie Bouvier de Dominique attire la convoitise d’un non moins superbe chien de chasse couleur fauve. Ses grâces séduisent la belle Gitane. Désapprobation du maître qui a bien de la peine à éloigner le beau mâle tenace. Tout en cheminant nous bourrons nos poches de noix fraîches, de châtaignes à peine sorties de leur bogue hérissée ou nous régalons de quelques figues bien mûres maraudées sur les figuiers. Nous ne nous pressons pas. Les langues ne désarment pas. 11h. Arrêt prolongé dans un bois ! Le deuxième groupe rejoint le premier. Patientons un peu ! Arrivés trop tôt au rendez-vous avec le pique-nique qui ne sera livré qu’à midi moins le quart. En discutant, le temps passe vite. Des tables et des bancs de bois nous attendent dans une enclave en bordure de chemin. Guy dresse ses tables, débarque les glacières, le vin de noix et les chips, la salade de riz et les pattes de poulet, le Saint-Morêt et les délicieuses petites poires un peu croquantes. Même le café est du voyage. Un rayon de soleil agrémente ce pique-nique bien sympathique. Pendant l’apéritif, Guy livre quelques précisions sur le « Périgord », nom de l’ancienne province devenue le département de la Dordogne. Le Périgord se décline en quatre couleurs : le Vert et ses prairies autour de Brantôme, le Blanc avec la vallée de l’Isle au calcaire très blanc autour de Périgueux, au sud-ouest du département le Pourpre et ses vignes autour de Bergerac et le Noir, le plus connu, autour de Sarlat, capitale de la truffe. Le Périgord Noir tient son nom de l’épais manteau de forêts de châtaigniers et de chênes verts qui couvrent 70% des collines.

Après-midi Nous terminons notre boucle, à travers bois et prés, butons sur le château de la Grande Filolie, superbe bâtisse construite du XVe au XVIIe siècle qui tire son nom d’un ancien moulin à huile installé sur le ruisseau, le Coly. Ses toitures de Lauzes et ses innombrables tours à mâchicoulis en font un remarquable ensemble architectural. Il s’impose dans ce fond de vallée, entouré de prairies où broutent des ânes. Nous regagnons Saint-Amand-de-Coly et nous attardons dans ce village classé un des Plus Beaux Villages de France, blotti entre deux vallons boisés. Nous grimpons les ruelles de ce village pittoresque bordées de maisons anciennes aux toits de lauzes jusqu’à l’église abbatiale, un des plus beaux exemples d’église fortifiée du Périgord. Nous gravissons les quelques marches sous l’immense porche en arc brisé, percé dans la tour donjon et pénétrons dans un intérieur dépouillé et austère. Au retour, nous passons sous le porche du vieil hôpital et descendons tranquillement vers les voitures. Première randonnée de 14 km ; excellente mise en jambes. À 15h nous retrouvons nos gites confortables en attendant l’assemblée générale de 19h puis le diner servi à 19h30. Cou d’oie et cornichons /omelette aux champignons et salade / gruyère et Brie / éclairs au café et chocolat.

Après ce bon dîner, dernier effort pour remonter la pente jusqu’aux gites.