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Samedi 13 juin à Abbeville - Visite de la ville - 8 km

La visite de la ville

La ville ancienne


Après le café d’accueil, l’étymologie d’Abbeville (Abbe ville = ville des Abbayes et des Abbés) est donnée.


Les 34 marcheurs s’élancent sur le chemin de l’ancienne voie ferrée le long des fortifications.


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Le premier arrêt se fait à la LANTERNE DES MORTS (1860), sur l’ancien cimetière St Gilles ; probable survivance d’un rite religieux celte, on trouve ces édifices dans le nord-ouest et le sud-ouest de la France ainsi qu’en Italie et Europe Centrale ; on y plaçait une lanterne le soir venu, destinée à guider les âmes des défunts vers le repos éternel.


Tout à côté nous longeons L’EGLISE St GILLES (15e s) construite de 1485 à 1528. Au cours des différentes restaurations, l’asymétrie de la façade a été respectée ainsi que le décor flamboyant à l’exubérance exceptionnelle du portail central. Ce monument a été en grande partie détruit lors du terrible bombardement du 20 mai 1940. L’intérieur a été complètement reconstruit dans un style moderne.

Nous repartons vers la place centrale d’Abbeville, PLACE MAX LEJEUNE, où se dressent la mairie et son beffroi de style scandinave, inauguré en 1960.

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Le groupe se dirige au sud vers LA COLLEGIALE SAINT-VULFRAN .

La collégiale (non achevée) fut édifiée grâce à l’intervention du comte de Ponthieu futur Roi Louis XII, pour accueillir les reliques de Saint Wulfran, évêque de Sens au 7e/8e s et qui a séjourné en Picardie. C’est l’un des plus remarquables monuments de style gothique flamboyant, qui s’allie très harmonieusement au portail central Renaissance. Le chœur n’a été achevé qu’au 17e s. Les deux tours sont hautes de 55,80 mètres, la façade occidentale présente une ordonnance régulière et élégante, et les porches sont ornés de sculptures remarquables, dont St Jacques (le Majeur) car il ne faut pas oublier que Abbeville est situé sur un chemin de St Jacques de Compostelle…

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Nous continuons plein sud, traversons la Somme pour arriver à LA GARE .

Construite en 1862, sa silhouette évoque l’architecture balnéaire de Mers-les-Bains et de la Côte Picarde, ainsi que les bains de mer du 2nd empire. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

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Nous revenons sur nos pas et refranchissons le canal de transit pour nous arrêter face au MONUMENT DU CHEVALIER DE LA BARRE . Erigé en 1907 par souscription prolétarienne, en mémoire de cette victime de l’intolérance religieuse (fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_de_La_Barre).

Nous suivons le chemin de halage du canal de transit jusqu’au confluent avec la Somme, où se situait l’arsenal. Nous remontons les quais jusqu’à l’ANCIENNE MANUFACTURE DES RAMES. « La rame » est un châssis maintenant les pièces de tissus humides, pour leur donner une largeur constante au séchage. Au 17e s, Colbert s’inquiète de l’exportation des laines françaises vers l’Angleterre, d’où elles reviennent tissées ; il invite donc un industriel hollandais, M. VAN ROBAIS, à installer des métiers à Abbeville en 1665, puisque il y existe une tradition de fabrication de drap de laine, donc une main d’œuvre qualifiée. En outre, la présence de nombreuses rivières permet le lavage et la teinture des tissus. Enfin le port d’Abbeville est accessible aux bateaux de 200 tonnes. C’est la famille VAN ROBAIS qui fera construire le château de Bagatelle. Nous franchissons le pont Ledien, au niveau de l’ancien port maritime, et pénétrons dans le vieil Abbeville. Nous apercevons l’église St Jacques (en piteux état : on ne visite pas). Nous continuons par la rue des Poulies (qui servaient à élever les pièces de drap entre des poteaux pour le séchage), passons devant le beffroi, puis le monument à l’amiral Courbet, et nous admirons les maisons en bois des 16e s et 17e s.

Nous sommes maintenant sous les murs du CARMEL : Après le grand mur de 7m50 de haut, nous entrons dans le jardin d’Émonville, pour pénétrer de suite dans le verger du Carmel. Par la grille nous pouvons voir l’arrière du bâtiment construit au 17e s et le jardin potager à la Française. C’est au milieu du 17e s que les Carmélites s’installent à Abbeville. Elles sont dispersées à la Révolution et ne reviendront plus dans ces murs.

Nous profitons de ce cadre pour un pique-nique bien mérité, à l’ombre ou au soleil selon le désir de chacun

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Nous repartons vers le PARC D’ÉMONVILLE. C’est sur ce site que fut édifié un fort sous Hugues Capet. Puis les Bénédictins construisirent un prieuré en 1100. En 1791 le Prieuré devint propriété du District d’Abbeville, qui le revendra à la famille Foucques d'Émonville. Arthur Foucques D’Émonville, botaniste et collectionneur de camélias fait construire un hôtel particulier dit « d’Émonville », et quelques serres indispensables à ses plantations. A sa mort en 1880, ses neveux vendent la propriété à la ville, qui y installe finalement sa bibliothèque. (http://www.ot-abbeville.fr/découverte%20abbeville.htm).

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Nous sortons vers la place du Pilori, pour le rendez vous annoncé avec la statuette du PELERIN DE ST JACQUES au coin d’une maison du 16e s.

Nous revenons vers le BEFFROI - MUSEE BOUCHER-DE-PERTHES. Commencé en 1209, le beffroi d’Abbeville est l’un des plus anciens de France. Depuis 2005, il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite aujourd’hui le musée Boucher-de-Perthes, grand préhistorien et collectionneur abbevillois du 19e s. On peut y admirer un ensemble de peintures, sculptures et objets d’art, allant du 15e s au 19e s, ainsi qu’une importante section archéologie et oiseaux. Une exposition sur les parfums y retiendra aussi notre attention. La montée au sommet du beffroi permet de découvrir les toits de la ville, les principaux monuments et les environs.

Nous quittons le beffroi, resaluons le Pèlerin de la place du Pilori, admirons la porte du COUVENT DES URSULINES (réquisitionné comme hôpital militaire en 1939, ce bâtiment fut presque entièrement détruit le 20 mai 1940…). Nous nous dirigeons vers L'EGLISE DU SAINT-SEPULCRE.

Elle fut édifiée au temps de la première croisade à l’endroit où les chevaliers venus du Nord, amenés par le Comte de Ponthieu, furent passés en revue par Godefroy de Bouillon. L’édifice actuel date du 15e s. Restaurée après la seconde guerre mondiale, elle est connue pour les vitraux créés par Alfred Manessier, sur le thème de la Pâques et l’Ascension

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Nous retournons directement aux voitures, embrassons bien fort Marc et Marie Paule qui a tenu à nous accompagner avec son beau genou tout neuf, et prenons le chemin du gîte de Hautebut.


Le hable d'Ault

Décision est prise de monter dans la dune, jusqu’au point de vue avec table d’orientation : dans le sable, pas de sales bestioles ! Jean-Luc appelle Ghislaine pour prendre des nouvelles des marcheurs de l’après-midi qui seront légèrement en retard au rendez-vous.

Alors, chacun profite du temps libre pour discuter ou s’adonner à une petite sieste : Marcel, un habitué de cette activité, comme d’habitude, y excellera de même que tonton Daniel ; la star dans les herbes ? C’est Chantal ! Sylvie semble aussi avoir déconnecté pendant un moment et quant à Sabine, nul ne sait ce qu’elle a fait, immobile, derrière ses lunettes noires !

Au sommet de la dune
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La balade de l'après-midi

Retrouvailles

Pendant ce temps, le deuxième groupe pose avant le départ pour la photo, au parking de la « Maison dans la Dune » ; on y voit Monique Dubrulle et quatre de ses petits enfants : Antoine, Camille, Clara et Zélie, Frédérique Cygan, qui confie avoir un problème avec le temps (!), Marie-Paule et Marc Delmaere, Chantal Dewilde, Marie-Claude et Joël Jakuboszcak, Catherine Lukowski et Ghislaine Rohart.

Les nouveaux rejoignent le point-de-vue, bientôt accueillis par les acclamations du premier groupe (voir la joie du chef qui prend Catherine par le bras…).

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Le soleil s’est caché et une légère brume voile le très beau panorama de la baie de Canche, avec en arrière plan Le Touquet, sa base de voile, son phare, la tour du lycée, l’hippodrome, l’aérodrome…

Le moment de la contemplation et des effusions terminé, les 37 marcheurs quittent cette dune blanche pour la dune grise et à fourrés de la Butte aux signaux, avant de redescendre vers la baie de Canche. Traversée de la D940 reliant Étaples à Boulogne-sur-Mer, et descente vers « les Mollières » (terres inondées par les grandes marées).

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Nous serons bientôt en vue d’un observatoire à oiseaux mais il est bien difficile de faire taire la troupe, heureuse de bavarder en marchant. Bref sur la mare où nous avions vu la semaine précédente une cigogne (à ne pas confondre avec l’aigrette garzette commune ici), poules d’eau et canards sauvages, aujourd’hui : RIEN ! Conséquence du bruit ou phénomène de marée basse ?

Nous poursuivons notre marche entre les roseaux, les pannes (trous d’eau naturels ou cratères de bombes), les fossés avec en bruit de fond d’innombrables cris d’oiseaux et de batraciens. On devine dans cette nature protégée, une intensité de vie extraordinaire, bien que discrète, s’épanouissant dans cette rencontre de l’eau douce et de l’eau salée, de la vase d’estuaire, du sable et de la craie. La réserve naturelle de la Baie de Canche, le plus septentrional des estuaires picards, compte 505 ha sur 3 communes : Étaples, Lefaux et Camiers. De cette surface, 460 ha appartiennent au Conservatoire du Littoral et le reste dépend du Domaine Public Maritime. Cette réserve abrite plus de 550 espèces végétales dont 46 protégées, environ 200 espèces d’oiseaux, 28 espèces de mammifères, et 10 espèces d’amphibiens. Et c’est là que Zélie va rencontrer une superbe grenouille qui se laissera photographier au creux de sa main, pendant la dernière pause avant l’arrivée.

Nous laissons à notre droite la vaste étendue sauvage où nous devinons les huttes des chasseurs de gibier d’eau, et à notre gauche, le cimetière militaire où, sur un espace de 6ha, reposent les 10 773 membres des Forces du Commonwealth, et aussi 658 soldats allemands, tombés entre 1914 et 1918 ou décédés à l’hôpital militaire du site.

Dommage qu’à cette période les lilas de mer ne soient pas fleuris, transformant la prairie vaseuse en un champ ondulant mauve et violet… et nous ne verrons pas non plus les fameuses salicornes (appelés ici « passe pierre »), algues qui se consomment en salade ou se conservent dans du vinaigre tels les cornichons.

Vers 16h nous sommes revenus aux voitures. Nous nous déchaussons car après la Nature, nous avons rendez-vous avec la vie étaploise au charmant petit musée de la Marine.

Une panne
La grenouille à Zélie
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Le musée de la Marine

Pour comprendre Étaples-sur-Mer et ses traditions solidement ancrées dans l’histoire de la pêche artisanale, il suffit d’ouvrir les portes de ce musée. Dans ce qui fut jadis la « Halle aux Poissons » y est ouvert le grand livre écrit au fil du temps par les hommes et les femmes de la Cité des Pêcheurs. Vitrine après vitrine, se révèlent l’évolution de la flottille de pêche étaploise , du XIXe siècle à nos jours, l’habitat maritime au sol sablé , les objets du quotidien ou d’art, les costumes et bijoux traditionnels , ainsi que les métiers pratiqués pour et par les gens de mer : voilier, tonnelier, charpentier, bottier, verrotière (qui creuse le sable pour attraper les vers de mer qui serviront d’appât), sautrière (qui pèche les « sauterelles » = crevettes).

17h30 : trois gouttes de pluie nous surprennent à la sortie du musée. Nous regagnons les voitures, en laissant à notre gauche le symbolique Calvaire des Marins : si ce monument chrétien érigé en hommage aux marins disparus en mer est pavoisé de 4 drapeaux bleu-blanc-rouge, ce serait parce que la République veut honorer les marins morts au combat (source SI d’Étaples).

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La soirée

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Vers 18h, nous arrivons à MERLIMONT, au centre des ARGOUSIERS, où nous sommes hébergés. Dominique, le concierge, nous attend avec le café, mais les buveux d’chopes d’euch’Nord vont vite aller dans un bar de Merlimont Plage s’offrir une tite mousse avant la douche.

19h15 tout le monde est à table. Le 38e du groupe, Jacques DEPREZ, nous a rejoint : le « malheureux » est resté consigné à la maison pour cause de travaux. Yolanta ZIOLKOWSKI nous accompagne également pour la soirée.

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Au menu Kir normand accompagné d’accras de morue, tarte au fromage, pavé (énorme !!!) de saumon aux petits légumes à l’espagnole et mini pommes de terre à la croque-au-sel, salade et fromage, très beau et très bon dessert aux fruits rouges, arrosé par les « bulles » que nous offrent les nouveaux papys et mamies de Maëlys (Yvette et Armel) et Cloé (Chantal et Daniel). Nous avons pensé au confort des bébés, et Marie-Charlotte, en notre nom à tous, remet aux mamies un délicat cale-tête que Marcel va apprécier sur-le-champ.

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Après les éclats de rire, Yvette apparaît habillée en grande prêtresse du chapitre de Bassée en Balade. Avec solennité, elle intronise les trois nouveaux marcheurs Clara (11 ans), Antoine (12 ans) et Camille (14 ans).

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21h, tous à la salle d’animation. Tout d’abord au nom de Bassée en Balade, Ghislaine remet à Marcel (Gauget) et à Michel (Hettmann) une coquille St Jacques (d’Etaples !) accessoire indispensable pour leur marche sur le chemin de St Jacques de Compostelle qu’ils entameront en septembre. Et ce n’est pas tout ! Merlimont, au Moyen Age et jusqu’à la révolution dépendait de l’abbaye de St Josse sur Mer, et devinez, vous qui marchez, qui est le saint Patron des Pèlerins, pas St Jacques, non ! C’est St Josse, notre ancien voisin ; alors nous leur remettons aussi l’effigie du saint, afin qu’il guérisse leurs maux de pied (c’était sa spécialité entre autres guérisons miraculeuses !!!). Nos deux marcheurs ainsi protégés, nous laissons la scène aux artistes.

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Tonton Daniel donne la réplique à Michel qui, avec le talent que nous lui connaissons, nous récite des poèmes de Jules Mousseron. Rires sans retenue à la « chute » de ces histoires d’euch’Nord, de D’nain (Denain) plus précisément. C’est savoureux ! Merci Mimiche ! Ce florilège nous invite, nous qui n’avons pu assister à la soirée du 3 mai, à aller voir le spectacle prévu à l’automne.

22h30, tout le monde au dodo, mais certains malchanceux connaîtront une mauvaise nuit, car quelques lits laissent à désirer…






Samedi 13 juin 2009 Matin = Abbeville

Après le café d’accueil, l’étymologie d’Abbeville (Abbe ville = ville des Abbayes et des Abbés) est donnée 090613-02.jpeg.

Les 34 marcheurs s’élancent sur le chemin de l’ancienne voie ferrée le long des fortifications. Le premier arrêt se fait à la LANTERNE DES MORTS (1860) 090613-03.jpg, sur l’ancien cimetière St Gilles ; probable survivance d’un rite religieux celte, on trouve ces édifices dans le nord-ouest et le sud-ouest de la France ainsi qu’en Italie et Europe Centrale ; on y plaçait une lanterne le soir venu, destinée à guider les âmes des défunts vers le repos éternel.

Tout à côté nous longeons L’EGLISE St GILLES (15e s) construite de 1485 à 1528. Au cours des différentes restaurations, l’asymétrie de la façade a été respectée ainsi que le décor flamboyant à l’exubérance exceptionnelle du portail central. Ce monument a été en grande partie détruit lors du terrible bombardement du 20 mai 1940. L’intérieur a été complètement reconstruit dans un style moderne.

Nous repartons vers la place centrale d’Abbeville, PLACE MAX LEJEUNE, où se dressent la mairie et son beffroi de style scandinave, inauguré en 1960.

Le groupe se dirige au sud vers LA COLLEGIALE SAINT-VULFRAN 090613-04.jpg. La collégiale (non achevée) fut édifiée grâce à l’intervention du comte de Ponthieu futur Roi Louis XII, pour accueillir les reliques de Saint Wulfran, évêque de Sens au 7e/8e s et qui a séjourné en Picardie. C’est l’un des plus remarquables monuments de style gothique flamboyant, qui s’allie très harmonieusement au portail central Renaissance. Le chœur n’a été achevé qu’au 17e s. Les deux tours sont hautes de 55,80 mètres, la façade occidentale présente une ordonnance régulière et élégante, et les porches sont ornés de sculptures remarquables, dont St Jacques (le Majeur) car il ne faut pas oublier que Abbeville est situé sur un chemin de St Jacques de Compostelle…

Nous continuons plein sud, traversons la Somme pour arriver à LA GARE 090613-05.jpg. Construite en 1862, sa silhouette évoque l’architecture balnéaire de Mers-les-Bains et de la Côte Picarde, ainsi que les bains de mer du 2nd empire. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

Nous revenons sur nos pas et refranchissons le canal de transit pour nous arrêter face au MONUMENT DU CHEVALIER DE LA BARRE 090613-06.jpg. Erigé en 1907 par souscription prolétarienne, en mémoire de cette victime de l’intolérance religieuse (fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_de_La_Barre).

Nous suivons le chemin de halage du canal de transit jusqu’au confluent avec la Somme, où se situait l’arsenal. Nous remontons les quais jusqu’à l’ANCIENNE MANUFACTURE DES RAMES. « La rame » est un châssis maintenant les pièces de tissus humides, pour leur donner une largeur constante au séchage. Au 17e s, Colbert s’inquiète de l’exportation des laines françaises vers l’Angleterre, d’où elles reviennent tissées ; il invite donc un industriel hollandais, M. VAN ROBAIS, à installer des métiers à Abbeville en 1665, puisque il y existe une tradition de fabrication de drap de laine, donc une main d’œuvre qualifiée. En outre, la présence de nombreuses rivières permet le lavage et la teinture des tissus. Enfin le port d’Abbeville est accessible aux bateaux de 200 tonnes. C’est la famille VAN ROBAIS qui fera construire le château de Bagatelle. Nous franchissons le pont Ledien, au niveau de l’ancien port maritime, et pénétrons dans le vieil Abbeville. Nous apercevons l’église St Jacques (en piteux état : on ne visite pas). Nous continuons par la rue des Poulies (qui servaient à élever les pièces de drap entre des poteaux pour le séchage), passons devant le beffroi, puis le monument à l’amiral Courbet, et nous admirons les maisons en bois des 16e s et 17e s.

Nous sommes maintenant sous les murs du CARMEL : Après le grand mur de 7m50 de haut, nous entrons dans le jardin d’Émonville, pour pénétrer de suite dans le verger du Carmel. Par la grille nous pouvons voir l’arrière du bâtiment construit au 17e s et le jardin potager à la Française. C’est au milieu du 17e s que les Carmélites s’installent à Abbeville. Elles sont dispersées à la Révolution et ne reviendront plus dans ces murs.

Nous profitons de ce cadre pour un pique-nique bien mérité, à l’ombre ou au soleil selon le désir de chacun 090613-07.jpg.

Nous repartons vers le PARC D’ÉMONVILLE. C’est sur ce site que fut édifié un fort sous Hugues Capet. Puis les Bénédictins construisirent un prieuré en 1100. En 1791 le Prieuré devint propriété du District d’Abbeville, qui le revendra à la famille Foucques d'Émonville. Arthur Foucques D’Émonville, botaniste et collectionneur de camélias fait construire un hôtel particulier dit « d’Émonville », et quelques serres indispensables à ses plantations. A sa mort en 1880, ses neveux vendent la propriété à la ville, qui y installe finalement sa bibliothèque. (http://www.ot-abbeville.fr/découverte%20abbeville.htm). Nous sortons vers la place du Pilori, pour le rendez vous annoncé avec la statuette du PELERIN DE ST JACQUES au coin d’une maison du 16e s. 090613-08.jpg

Nous revenons vers le BEFFROI - MUSEE BOUCHER-DE-PERTHES. Commencé en 1209, le beffroi d’Abbeville est l’un des plus anciens de France. Depuis 2005, il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite aujourd’hui le musée Boucher-de-Perthes, grand préhistorien et collectionneur abbevillois du 19e s. On peut y admirer un ensemble de peintures, sculptures et objets d’art, allant du 15e s au 19e s, ainsi qu’une importante section archéologie et oiseaux. Une exposition sur les parfums y retiendra aussi notre attention. La montée au sommet du beffroi permet de découvrir les toits de la ville, les principaux monuments et les environs.

Nous quittons le beffroi, resaluons le Pèlerin de la place du Pilori, admirons la porte du COUVENT DES URSULINES (réquisitionné comme hôpital militaire en 1939, ce bâtiment fut presque entièrement détruit le 20 mai 1940…). Nous nous dirigeons vers L'EGLISE DU SAINT-SEPULCRE. Elle fut édifiée au temps de la première croisade à l’endroit où les chevaliers venus du Nord, amenés par le Comte de Ponthieu, furent passés en revue par Godefroy de Bouillon. L’édifice actuel date du 15e s. Restaurée après la seconde guerre mondiale, elle est connue pour les vitraux créés par Alfred Manessier, sur le thème de la Pâques et l’Ascension 090613-09.jpg.

Nous retournons directement aux voitures, embrassons bien fort Marc et Marie Paule qui a tenu à nous accompagner avec son beau genou tout neuf, et prenons le chemin du gîte de Hautebut.


Samedi 13 juin 2009 Après Midi = Le Hâble d’Ault

Hâble de même racine que Havre (Haven ou Hafen) veut dire port car ce lieu était un port avant que les galets et limons, arrachés aux falaises crayeuses normandes et poussés par le courant ne constituent la digue naturelle qui s’étend jusque Le Hourdel via Cayeux (cailloux en Picard).

Deux circuits sont proposés : Circuit court des marais du Hâble de 7,5 km et un dénivelé de 12m. Ghislaine emmène ce petit groupe. 090613-10.jpg Circuit long de 13,7 km et un dénivelé de 92m vers les falaises d’Ault puis la digue de galets (remarquable pour l’assouplissement des chevilles) et enfin les marais du Hâble.

Nous bénéficions d’un temps splendide, mais revers de la médaille, comme il fait très chaud, les oiseaux resteront peu visibles. Seuls les cygnes paradent sur les mares, ainsi que quelques canards, poules d’eau et huitriers-pies ainsi qu’un héron (pour le circuit court). 090613-11.jpg

Nous nous retrouvons tous à 19h30, pour le « Kir » d’accueil sur la terrasse ensoleillée de la demeure d’Hautebut. Repas mémorable constitué d’un véritable génocide conchylicole, « moultement » arrosé de muscadet. Le cidre, le calvados, la pomme (Y’en a aussi !) du jus de cuisson des moules, le muscadet, puis le vin rouge et enfin les cerises à l’eau de vie de notre hôte mettront tout le monde en « joie ».

La soirée se terminera par quelques chansons appropriées : « A la pêche aux moules », « Les filles du bord de mer », « Les retraités », « La chanson douce du Loup de la Biche et du Chevalier » (H Salvador) et « Les Copains d’abord ».