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Dimanche 14 juin matin - St Valéry et la Baie de Somme

La visite de Saint Valéry

http://www.saint-valery-sur-somme.fr/cmsnim/indexdec.php?article=39

Il ne fallait pas chanter la veille au soir, car après le soleil, nous avons « l’autre temps » !

Un p'tit coin d'parapluie...

C’est sous une pluie battante d’orage que nous arrivons à Saint Valéry.

Néanmoins le groupe refuse la fatalité, et part à l’assaut de la vieille ville, dans laquelle nous entrons par la porte de Nevers (17e s). Jusqu’au 19e s, la mer venait lécher la base de cette grosse tour. La plaque de marbre nous rappelle que Jeanne d’Arc, prisonnière des Anglais, est passée par Saint Valéry pour rejoindre Rouen.

Nous nous engouffrons dans L’EGLISE ST MARTIN 090614-03.jpg, non sans avoir remarqué la construction des murs extérieurs en carrés alternés de silex noir et de pierre de pays. Une fois à l’abri, Ghislaine nous rappelle que St Martin était un soldat romain qui partagea son manteau avec un pauvre. La scène se déroulant à Amiens, ce saint est donc particulièrement vénéré en Picardie. Nous parcourons cette église qui comporte deux nefs d’égale hauteur (église halle), admirant notamment la chapelle des marins, les exvotos et une copie de la tapisserie de Bayeux car c’est de Saint Valéry que Guillaume le Conquérant est parti pour l’Angleterre. La tour du clocher a servi de fanal jusqu’au 18e s pour la navigation.

La pluie s’est fortement atténuée et nous décidons d’un commun accord de monter à la chapelle Saint Valéry. A l’angle de la rue Questive, une maison à pans de bois fût bâtie avant 1536, date à laquelle il est interdit de construire en matériaux inflammables.

La « drache » nous tombe à nouveau dessus, nous poursuivons le périple. Au cours d’un arrêt bref, Ghislaine nous explique que sur cette falaise, au Moyen Age, le château se composait d’une tour avec enceinte et fossés. Au 13e s et 14e s, on y dresse une grosse tour carrée qui a ensuite été agrandie; huit tours en flanquaient l’enceinte.

Protégés (?) par nos parapluies, nous atteignons LA CHAPELLE ST VALERY 090614-04.jpg (1878). Ici fut l’ermitage de Gualaric puis écrit Walaric, Walric et enfin Valery en français moderne, mort en 622 après avoir accompli de nombreux miracles. Un vitrail nous apprend que sa dépouille fut emmenée à St Omer par le Comte de Flandres ; Valéry apparaît alors à Hugues Capet et lui promet qu’il deviendra Roi de France s’il ramène ses cendres en Picardie. A cet endroit est édifiée un abbaye totalement détruite lors des invasions vikings.

Toujours sous les parapluies nous retournons au parking des Corderies, où nous retrouvons ceux venus pour la traversée de la Baie.

Nous descendons vers la gare en passant devant L’ENTREPOT ROYAL DES SELS, classé monument historique, mais en très mauvais état. Les sels en provenance de Saintonge, Bordeaux et de Bretagne étaient apportés par la mer et stockés avant de repartir vers la Picardie, la Champagne et la Bourgogne.


Dimanche 1er juin après-midi - Chemin des Briqueteries - 8 km

L'église de Saint-Josse

Il est 14h30 lorsque nous stationnons les voitures en face de l’église de St Josse.

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Nous visitons l’église dédiée au saint patron des pèlerins : Regroupés devant la statue du saint ermite, Ghislaine nous raconte succinctement la vie de ce seigneur promis à la royauté sur la Bretagne du nord, et qui dédaigne la couronne pour partir sur les chemins, faisant vœu de pauvreté. Son pèlerinage à Rome l’amène en Picardie (il n’était pas pressé !) où il passe l’essentiel de sa vie, réalisant plusieurs miracles. Il finit son existence en ermite dans le bois de St Josse, accueillant les pèlerins qui lui rendent visite. Il devient ainsi par la protection qu’il leur accorde, leur saint patron. Cette protection s’étend à tous les malheureux, et donc les marins de la région le vénèreront (encore aujourd’hui). Ils viendront très nombreux en pèlerinage sur sa tombe, et graveront des ex-voto sur le mur nord de l’église actuelle (qui faisait partie d’une très importante abbaye détruite à la Révolution).

15h00, nous nous élançons sur la boucle du chemin des Briqueteries. En effet la glaise du mont de St Josse était exploitée par 2 briqueteries, l’une située à Capelle (hameau de St Josse), l’autre à St Aubin.

Nous longeons les pâtures en pente qui descendent vers la D143 Etaples - Rang du Fliers. Nous empruntons cette départementale sur quelques centaines de mètres, avant de nous enfoncer dans le sous-bois, frôlons le bois de Belle Dame, et c’est sur ce parcours que Jacques repérant un pas de sanglier, explique comment se défendre si l’animal nous charge : enfoncer profondément le poing dans la gueule du monstre, jusqu’à la queue, saisir solidement cette dernière, et retourner la bête !…

Nous gagnons le village fleuri de Saint Aubin. Les enfants commençant à fatiguer, ils rejoignent directement Saint Josse, avec leur Mamie.

Nous continuons en grimpant le Mont Pourri, ainsi nommé à cause des nombreuses sources engendrées par les bancs d’argile imperméables. C’est un endroit isolé, de grand calme, et nous admirons de jolies propriétés. C’est alors que nous avons perdu Marie Charlotte et le chef. Inquiets nous les attendons au soleil. En fait, il lui avait enlevé une tique incrustée derrière l’oreille, mais voilà : la tête était restée crochetée dans la peau. La pince à épiler s’avérant définitivement inefficace, c’est le couteau suisse qui viendra à bout de la bête…

Le retour s’effectue en longeant le bois de St Josse, où se situe la fontaine miraculeuse qui guérit les maux de pied. Nous admirons en passant le parc du château, construit sur le domaine de l’ancienne abbaye.

Il est 17h15, et nous entrons dans Saint Josse fleuri (souvenez-vous des magnifiques artichauts décoratifs).

La randonnée est terminée, le programme a été respecté, et chacun s’apprête à rentrer à la maison. Nous nous quittons contents, en réfléchissant déjà à d’autres projets.





Dimanche 14 juin 2009 Matin = St Valéry sur Somme


Dimanche 14 juin 2009 Matin = Traversée de la Baie

http://www.promenade-en-baie.com/promenade/trav.html

Saint Valéry a reconnu nos mérites : la pluie s’atténue puis cesse et le ciel se dégage. Nous retrouvons nos deux guides et prenons la photo de circonstance.

Nous franchissons en deux groupes le pont sur la Somme canalisée. Le débit d’eau est important (3m³/s). Après les inondations de 2001, une troisième écluse complète le dispositif et participe au désenvasement par effet chasse d’eau. Les bateaux de pêche sont partis sur Boulogne et Le Tréport, le port de plaisance compte aujourd’hui une centaine d’anneaux. Reste dans le port le bateau baliseur (indispensable car le chenal est sans cesse modifié par les courants).

Au bout de la digue nous entrons dans le vif du sujet : c’est la première descente sur la vase et le premier passage dans l’eau. La personnalité de chacun s’exprime à travers ses mimiques et sa technique…, et tout le monde franchit l’obstacle. Les enfants découvrent que l’on peut patauger 090614-05.jpg et « gadouiller » sans se faire disputer !…D’autres passages délicats permettront de consolider les techniques individuelles 090614-06.jpg.

Le guide nous explique : - Les deux milieux qui constituent la Baie sont la « Slick » et la « Schore » (respectivement la vase et la partie herbeuse du pré salé). - Plus de 7000 de moutons paissent sur les 7000 hectares et sont vendus sous label AOC ; - La tourbe provient des végétaux des falaises d’Etretat, ramenés par les courants ; - L’Hydrobie, petit coquillage noir qui vit dans la vase, constitue la nourriture de base des canards ; - Les vers (Arénicoles et Néréis) produisent un bruissement feutré caractéristique ; - Les huttes, caissons flottants qui suivent les marées et donc solidement attachées, font face à des mares sur lesquelles sont posés des appeaux. Le prélèvement autorisé est de 20 canards sauvages par an ; - La Spartine Anglaise est une plante envahissante qui contribue à l’ensablement de la Baie, en piégeant les sédiments. Aucune solution pour la combattre n’a été trouvée, il vaut donc mieux la laisser en place (surtout ne pas l’arracher car le rhizome se multiplie alors) ; L’Obione ou chips de mer se mange crue en salade ou grillée au four ; L’Aroche Asté ou salade des jardins, l’Ulve ou laitue de mer, L’Aster maritime ou oreille de cochon, la Cochléaire plante à petites fleurs blanches peuplent également la schore ; - Les cueilleurs de Salicorne (ou passe pierre) ont des concessions.

Vers 14h00 nous franchissons le dernier ru d’eau claire (ô bonheur) 090614-07.jpg et chacun peut y laver ses chaussures, ses mollets, …. Nous sommes au Crotoy !

Le bilan de la traversée : une chaussure envasée, récupérée par son habile propriétaire, 2 shorts baptisés à la boue, et 40 randonneurs heureux (et affamés).

Nous nous regroupons pour le pique-nique face à un bassin où s’ébroue un phoque. 14h40 nous levons le siège et avançons vers la gare du Crotoy.


Dimanche 14 juin 2009 Après Midi = Le petit train

http://www.chemin-fer-baie-somme.asso.fr/ http://fr.wikipedia.org/wiki/CFBS

A 14H55 Ghislaine nous attend sur les quais, nous retrouvons les cinq venus en train, et nous investissons les 2 wagons qui nous sont réservés 090614-08.jpg. Après les sifflements d’usage, le train vapeur s’ébranle dans la campagne. A la gare intermédiaire de Noyelles, notre chef bien-aimé montre l’exemple en participant activement au retournement de la locomotive.

Nous arrivons vers 16h00 à Saint Valéry et ce sont les au-revoir après 2 jours bien remplis. Certains restent en ville, d’autres rejoignent directement le parking pour se rendre à Nolette.


Dimanche 14 juin 2009 Soir = Cimetière chinois de Nolette

http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyelles-sur-Mer http://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_chinoise_en_France http://pagesperso-orange.fr/vansnickt/picardie/nolette.html

Nous visitons ce cimetière, qui est le plus grand cimetière militaire chinois en Europe, et sommes interpelés par les dates de décès figurant sur les stèles 090614-09.jpg. Les belligérants anglais et français ayant besoin de main d’œuvre en 1916, passent un accord avec le gouvernement chinois. Celui ci envoie plus de 10 000 « coolies » qui ne seront pas engagés dans les combats, mais assureront les tâches et corvées. Ils vivent dans des conditions matérielles et sociales très précaires. Un grand nombre mourront de la grippe espagnole en 1919 et 1920, ce qui explique les dates postérieures à l’armistice.

C’est maintenant l’heure des au-revoir définitifs.