Au pied du Mont Ventoux (automne 2008) littéraire j41

De Entre Amis
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Jeudi 30 octobre[ ]

Ventoux « Serein » ! C’est Bernard qui l’a dit !!!


Le massif du Ventoux 1.912 m doit sa notoriété à sa situation géographique, en avant poste détaché des chaînes alpines. Un des points forts de la Provence, moins par son altitude, peu élevée, que par sa situation qui en fait la sentinelle géante sur le delta. Il domine les plaines et plateaux de tout le voisinage et par temps clair, on peut distinguer le Canigou.


Matinée

Les onze volontaires un peu « fêlés », mais confiants dans la météo, ont quitté Bédoin à 8h30 très précises. Trois chauffeurs sont censés monter les voitures au sommet du Ventoux. Le groupe des neufs restant est parti vaillamment à pied jusqu’à Sainte-Colombe à 3,5 km, lieu de retrouvaille avec les chauffeurs. Le soleil brille. La tempête de la nuit est calmée. La silhouette massive du géant Ventoux apparaît dégagée, vêtue de son manteau d’hermine. Le moral semble au beau fixe mais un silence inhabituel plane, chacun un peu préoccupé par la suite des évènements.

A 9h25, nous retrouvons les trois chauffeurs, descendus par le Directeur du centre, au village des Baux : ils n’ont pas pu monter les voitures jusqu’au sommet du Ventoux car la route est verglacée. Au prix de quelques glissades, ils les ont garées au chalet Reynard. Ils ont d’ailleurs croisé le chasse-neige.

Nous continuons tous ensemble sur la route vers Sainte-Colombe que nous traversons rapidement, le café n’ayant pas encore levés ses volets. Arrivés au lieu-dit « Les pins de Constant » 526 m, nous attaquons un sentier dans la Cèdreraie de Bédoin. Un panneau indique : sommet du Ventoux, 10,5 km. Notons que la forêt de cèdres du Ventoux est aujourd’hui la plus importante d’Europe. Elle occupe environ 1 000 hc .

Le groupe marche allègrement, Frédérique toujours en tête, Bernard toujours serre-fil, et les autres trouvant leur rythme entre les deux. Sentier en montée constante, à pente régulière, très agréable, sous les pins, sapins et les cèdres. Nous croisons des bûcherons en plein travail de chargement de grumes sur les camions.

Vers 880 m d’altitude, au lieu-dit « Les Cèdres », la végétation apparaît saupoudrée de neige. Pas de vent mais grande fraîcheur. Nous continuons de grimper dans la forêt et la neige s’épaissit. Au lieu-dit « le Jas de la Couanche » 1142 m, le paysage est bien blanc et les doigts bien engourdis. Nous repérons quelques rochers plats mais enneigés pour le pique-nique. Il est midi. Nous sommes installés au pied d’une immense falaise en forme de cirque, au Rocher de l’Aiguille. Chacun trouve sa pierre et avec difficulté, car un vent glacial s’engouffre dans la combe, déballe le pique-nique. Dès les premières bouchées, de la neige voltige : sont-ce les arbres qui s’ébrouent ou le ciel qui se soulage ? Les flocons épaississent, la neige s’agglutine sur nos sacs et nos vestes. Le froid pénètre de plus en plus. D’un commun accord, nous avalons un thé chaud et le camp est levé ; le repas se terminera plus tard.


Après-midi :

Joëlle donne les consignes de sécurité : rester grouper et adopter une marche régulière. La pente s’accentue. Silence. On n’entend que le bruit feutré des pas dans la neige et de temps en temps l’envol d’un oiseau effrayé. Nous évitons les branches basses couvertes de neige. Devinez ?

Le brouillard se mêle à la neige qui ne cesse de tomber ; nous nous rendons à l’évidence : le sommet du Ventoux sera pour une autre fois, dans de meilleures conditions. Après une grimpette abrupte, « entraînement pour les Pyrénées », lance Patrice, nous atteignons une route forestière au lieu-dit « Petit Pierre » 1519 m. D’un commun accord, nous nous tournons vers la descente, pour rejoindre les voitures au Chalet Reynard à 6 km, à 1417 m. Nous n’étions qu’à 3,2 km du sommet, mais il faut rester raisonnable et ne pas prendre de risques inconsidérés, surtout dans le brouillard.

Le pas est alerte mais avisé ; ça glisse. Daniel montre des traces de sangliers.


Vers 14h30 nous sommes aux voitures bien enneigées. Le thermomètre indique – 2. Descente prudente jusqu’à Sainte-Colombe où un bon chocolat chaud réchauffe nos corps frigorifiés. La bonne humeur règne, nous sommes tous très contents de notre expédition ; nous pourrons dire « On l’a presque fait ! ».

Frédérique, Catherine, Isabelle, Vincent, Daniel, Bernard, Klaus, Jacques et Renée-Claude remercient chaleureusement Joëlle et Patrice pour leur encadrement de chefs adjoints !!!! La relève est bonne.


Soirée : Danse, animation organisée par le centre.

Ambiance sympathique, chaleureuse sur des airs de musique variés pour satisfaire toutes les générations. Les B en Bistes se sont « éclatés » lors de la farandole, et certains, particulièrement remontés ont eu quelques difficultés à s’endormir. Un bref rappel des belles années de jeunesse,pas si éloignées quand même !!!