Au pied du Mont Ventoux (automne 2008) littéraire j6

De Entre Amis
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Samedi 1er novembre[ ]

Journée libre. Chacun s’organise : Orange, Avignon, les beaux villages des environs et le circuit que Joëlle et Richard proposent et qui attire une bonne vingtaine d’entre nous.


Matinée : Le Badarèu


Circuit de 4h ; 11 km ; 660m de dénivelé


Le Badarèu signifie en provençal le « belvédère », ce qui conforte encore l’idée que le mont Ventoux est bien la « sentinelle avancée des Alpes ».

Le vent a soufflé comme un forcené toute la nuit. Les gris colorés des nuages, des gris rosés au gris très noirs laissent quelques espoirs d’une matinée sans ondée. Le thermomètre affiche 14°.

Les voitures sont garées aux Clops (440 m) près de Colombets où nous étions la veille.

On attaque un chemin, assez large, très pierreux, à la pente raide mais régulière. Nous marchons à découvert, à travers une végétation basse et courbée, témoin de la force et de la fréquence des vents qui balayent cette croupe du massif du Ventoux. Le vent attaque de travers et sa violence fait parfois tituber. En une demi-heure nous gravissons 275 m de dénivelé. Nous voir ainsi trotter derrière notre super « loco » déclenche le lyrisme de Patrice : « Frédérique engage une belle échappée, tandis que Joëlle entraîne Renée-Claude dans sa foulée. Derrière elle, Maïté, prête à décoller … !! ». Les jambes s’activent encore un peu plus. Nous longeons la falaise de calcaire blanc qui borde la combe de Bouisse. Parallèlement et sur la droite, suit la combe de Curnier où nous étions hier.

La pente s’adoucit un peu dans le chemin maintenant abrité par des arbres plus hauts. « Pas d’arrêts jusqu’aux ruines » défie Joëlle. Et on la suit !!! Nous atteignons le Pié-Gros (939 m) et la bergerie. Halte rapide, le temps de se regrouper et nous nous engageons sur le sentier étroit et très empierré, derrière la bergerie.

Descente agréable jusqu’à la Combe de Mars que nous traversons. Le vent ne faiblit pas et mugit dans les branchages. Nous regrimpons sur l’autre versant jusqu’au Collet-Rouge-Haut (1063 m). Le chemin de caillasse longe le flanc de la croupe et les derniers, encore de l’autre côté de la combe de Mars, nous interpellent. Le « collet », coulet en provençal, est une petite colline de forme arrondie ; la couleur rouge est due aux buis rougeâtres qui la recouvre. La vue s’étend très loin à l’horizon, au dessus de la chaîne du Ventoux et de la vallée.

Dans la descente, Mimiche « empèque » un de ses bâtons dans les cailloux et après un superbe roulé-boulé, il atterrit sur le dos, dans le taillis qui le retient. Plus de peur que de mal mais le coude est mâché. Descente très plaisante jusqu’à la combe de Maraval, du provençal « maravau », mauvaise vallée; alternance de chemin caillouteux et de sentier de terre, sous le couvert où siffle le vent. Nous descendons à vive allure jusqu’aux Rochers du Midi (771 m). Nous longeons le fond de la combe (du gaulois « cumba » qui signifie vallée étroite) où coule un ruisseau. Klaus s’assomme à moitié sur une branche un peu basse qui barre la route.

Soudain, des abris sous roche, appelés « baumes », surgissent. Le pied de la croupe semble creusé naturellement ; certains proposent d’y pique-niquer. Un peu trop humide et trop sombre.

Le sentier débouche sur un grand espace plat. Nous remontons la piste large des Gaviers-Blancs qui longe une plantation de chênes truffiers datant de 1979. A hauteur des Combarets, nous descendons le chemin à droite pour atteindre Les Clops. A 13h nous retrouvons les voitures, tous enchantés de cette superbe, tonique et vivifiante rando, sans une goutte de pluie.

Retour au centre pour avaler le pique-nique. Nous avions faim !!!


Après-midi : Joëlle propose un retour à Vaison-la-Romaine

Longer le deuxième site romain puis monter à l’église et au château du XIe. Quelques courageux et curieux ont suivi madame la guide passionnée par les vieilles pierres romaines.