GTJura (été 2008) littéraire j3

De Entre Amis
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Mardi 15 juillet 2008, Métabief (942 m) – Mouthe (1000 m), 24 km, 6h 45 de marche[ ]

Dénivelés cumulés : 1094 m.

Matinée : de Métabief au chalet auberge la Boissaude, 4 h de marche, arrêts compris[ ]

Point le plus haut : le Mont d’Or 1461 m


Comme d’habitude, ces gens du Nord ont toujours une demi-heure d’avance sur l’horaire prévu. Alain, bousculé dans ses préparatifs, arrive déjeuner à l’heure annoncée alors que tous les BenB ont déjà terminé et rangent la cuisine. Ce n’est plus du jeu !

Enfin le soleil! Beau matin de novembre : soleil blanc, brouillard et grande fraîcheur à en juger par la condensation sur les vitres des chambres. Les optimistes, Patrice, se barbouillent de crème solaire et « les pessimistes vont vite avoir très chaud » lance Patrice d’un ton railleur.

Le camion est conduit par Sylvie et Patrick.

Une photo devant le gîte et la « vraie » devant le monument aux morts, seul endroit ensoleillé à 8h du matin.

Traversée rapide de la station de Métabief - Mont d’Or. Réputée pour sa piste de descente de VTT (3 km de descente pour une ahurissante dénivelée de 400 m), elle est le centre de nombreux rassemblements internationaux dont les championnats du Monde de la spécialité, en 1993.

A peine dix minutes de marche et la séance déshabillage commence. Patrice avait raison… de se barbouiller ! Remous et rires devant la pancarte : ESF /le plaisir ça s’apprend.

Les initiés comprendront ; toutes les appréciations portées sur les carnets sont égrenées …encore une bonne occasion de rire.

Après la station, on entre dans une pâture pour suivre le sentier Morond. On double la Fontaine aux oiseaux et voici déjà le haut des télésièges, à 1 140 m ; 220 m de dénivelé franchis en trois quarts d’heure ; belle performance. Marie-Charlotte et quelques étourdies fanfaronnent dans un fauteuil censé resté immobile à cette époque. Descendues de peu, voilà le mécanisme qui s‘ébranle : peur rétrospective !! Sentier dans le sous-bois de sapins particulièrement agréable avant d’émerger dans le domaine de ski alpin.

Du belvédère des Cernois, on distingue le pic Chasserond, (1 607 m). Nous voici sur le sommet du mont Morond (1419 m). Le temps dégagé offre une très belle vue sur les Alpes et le Mont Blanc.

On continue notre ascension vers le Mont d’Or (1461 m) avec le soleil et la fraîcheur matinale, bien agréables pour marcher. La plénitude des alpages entre les deux monts est un régal. Cadre bucolique qu’offrent ces troupeaux paisibles évoluant dans une flore variée aux couleurs vives. Le lys Martagon a perdu de sa timidité et colonise presque la falaise pour le plus grand bonheur des photographes. Sylvie et Patrick nous ont rejoints. Patrick essaye de tirer le portrait d’une génisse avec son percing dans les naseaux.

Arrêt au belvédère des Chamois (1420 m) qui offre un dernier panorama sur le Mont d’Or, étonnante falaise de calcaire blanc, haute de 1461 m, taillée à pic, et que nous foulons enfin. Patrice effraye la compagnie en jouant l’équilibriste sur le bord de la falaise. De loin, l’effet est assuré.

Halte, le temps de s’imprégner de la beauté du paysage et de la paix qui s’en dégage, traversée de prairies. Nous croisons le chalet la Blonay et arrivons au chalet auberge la Boissaude.

Pique nique champêtre, sur les talus, face à la forêt, parmi les vaches qui, intriguées viennent nous examiner de très près. Les Poteau offrent du Morbier, fromage peu connu. Un café consommé au soleil, sur le talus de l’auberge, termine un pique-nique détendu.


L’après-midi : de la Boissaude au chalet de la source du Doubs, 4 h 15 de marche, arrêts compris[ ]

Danièle et Sabine se chargent du camion. A peine dix minutes de marche et Jean-Luc s’arrête, l’air soucieux : mes lunettes ! Fouille nerveuse du sac, coup de fil à l’auberge. Il part en courant les rechercher. Joie de la marche en prairie : Patrice écrase une bouse !

Après les pâturages, les sous-bois, les pistes, halte au chalet la Vannode (1175 m). JPD souffre de son genou et terminera la rando dans le Fiat qui doit nous retrouver à cet endroit. Deux dames surveillent des génisses appartenant à des propriétaires, en compagnie d’un charmant jeune chien tout fou très démonstratif. Le grand calme, le soleil qui chauffe sont propices à une sieste salvatrice. Et les corps s’allongent dans l’herbe fraîche, la casquette sur les yeux. Au bout d’une demie heure et grâce au portable, Jean Luc s’aperçoit que nous ne sommes pas au bon endroit. On chemine à travers bois pour retrouver le camion à la grange Bousson (1120 m). Catherine lance d’un ton définitif : « on a trop de lignes sur les cartes, on y voit rien, on s’embrouille et on se perd ! »

Descente sur la route forestière de la Combe Bongnon (958 m). Quelques escaliers et nous voici à la source du Doubs (947 m). Doubs voudrait dire Douteux ? Une cascade puissante dégringole d’une imposante falaise et alimente un cours d’eau qui serpente le long de rives douces, propices à la détente. La bergeronnette des ruisseaux et le cincle plongeur sont les oiseaux caractéristiques de cet endroit.

Nous sommes à deux pas du chalet de la Source, notre gîte de ce soir. Au chalet, tout le monde s’effondre devant une bière ou un Perrier et Frédérique offre des gaufrettes au goût de noisette, très appréciées.

Soirée[ ]

Après la douche (une pour dix !) Maïté et Patrice offrent l’apéritif en l’honneur d’un lieu-dit, situé à l’ouest de Mouthe, qui porte le nom de croix Grevet. Dégustation bucolique, près de la source, d’un délicieux vin blanc d’Arbois, un Chardonnay.Ce soir, l’animation du repas vient du projet de Michel et de JPW : nous faire des crêpes !

Le chef encore aux abois ! Après ses bâtons et ses lunettes, il ne trouve plus la clé du camion. Glissée dans ma poche pendant qu’il s’affairait au réglage de mon sac, j’avais oublié de la rendre. On ne fait pas d’abdos mais qu’est-ce qu’on se détend !....souvent aux dépens des autres !

Promenade digestive vers la rivière et génépi pour ceux qui ne travaillent pas ! Je proteste !

22 h : tout le monde est au lit, comme les colons, et dort.