GTJura 2 (été 2008) littéraire j7
Samedi 26 juillet, du refuge de La Tour (1170 m) à la gare de Culoz (240 m), + 364 m, - 1294 m, 7h[ ]
Le départ du gîte, comme à l’accoutumée, eut lieu relativement tôt ; notre « chef-guide » a retrouvé sa « vivacité » de ton, à l’image de celui que j’ai eu le plaisir de connaître lors du Tour du Mont-Blanc, pour nous donner une leçon, d’une voix « incisive » sur le ramassage des poubelles, lequel ne passait pas par le refuge… J’ai crains qu’il n’ait passé la nuit à "aiguiser" son couteau, une chose est sûre, c’est qu’il était d’une humeur matinale « guerrière », mais bien entendu notre séjour n’aurait pas été aussi parfait que d’habitude sans cela !
Après un silence marmoréen, Jean-Pierre et moi nous nous sommes donc chargés, têtes baissées, de reprendre les poubelles pour les remettre à Chantal qui s’est fort obligeamment chargée de les déposer au bon endroit ! Ouf… on a sauvé l’esthétique de l’entrée du gîte !
Le Grand Colombier, table d’orientation. La route d’accès est superbe et là-haut une immense croix nous attend. Culminant à 1 501 m d'altitude, ce col est l'un des plus hauts de la montagne du Jura. Le col se trouve entre le Grand Colombier (1 531 m, point culminant) et la Croix du Colombier (1 525 m), accessible par un sentier depuis le col. Par beau temps, il est possible de bénéficier d’une vue à 360° sur la chaîne des Alpes et le Mont Blanc, ainsi que sur les lacs du Bourget, d'Annecy et du Léman. La croix au sommet, de dimensions imposantes, a été plusieurs fois détruite par les orages. Chantal est venue à notre rencontre, laissant sa voiture au point pause casse-croûte.
Chantal et Didier nous ont quittés après le déjeuner, et n’ont pas voulu participer à la descente vers Culoz, pour reprendre leurs pérégrinations dans la région et peut-être bien la Suisse…
Descente vertigineuse que nous avons dévalée assez rapidement ; plus de 1200 mètres de dénivelées : départ 13 h 20 arrivés à Culoz 15 h 35 !
Arrivés à Culoz, un orage et quelques gouttes de pluie nous attendait. Nous avons eu la chance de pouvoir prendre une douche dans un refuge, tenu par un anglais, auprès de qui Patrick, notre interprète, a demandé l’autorisation.
Nos sept jours de marche furent magnifiques, pleins de moments intenses, avec finalement beaucoup moins de pluie et d’orages qu’annoncés. Nous avons gagné la bataille de l’orage en le prenant à chaque fois de vitesse, grâce à notre chef-guide qui ne nous autorisait pas d’autre répit qu’une courte pause déjeuner !
Mais prudence n’est pas de mise, les prédictions de Jean-Luc se sont révélées exactes, il y a eu un violent orage et une averse lorsque nous sommes montés dans le train pour repartir.
Plaisanterie à part, ce magnifique périple s’ajoute aux précédents et nous rappelle la chance qui est la nôtre de pouvoir réaliser de telles excursions. Sans Jean-Luc et son organisation sans faille, rien de tout cela ne serait possible, cela mérite d’être souligné !
"Une route est faite par les pieds de ceux qui y marchent" Mao Zedong