La Montagne de Reims

De Entre Amis
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les 22 et 23 mai 2004
rédigé par Joëlle Tainmont

Samedi 22 mai : les faux de Verzy et la cathédrale de Reims[ ]

Après un trajet automobilistique sans problème, nous démarrons pour la balade des Faux de Verzy : depuis la place de Verzy nous montons dans la forêt domaniale ; sur un territoire qui constitue ce qu’on appelle la « Montagne de Reims ». On longe une plaine, à notre droite des coteaux avec des vignes puis plus haut des collines couvertes de forêt. Les vignobles porte des noms prestigieux – Veuve Clicquot – et autres champagnes.

La balade nous conduit auprès des faux, c’est-à-dire des hêtres (du latin fagus, hêtres) qui présentent des anomalies : un port d’arbre en parasol et des contorsions des branches et du tronc. La première description connue des ces arbres remonte à 1644. Dans la forêt domaniale ont été recensés 800 faux. La même anomalie se présente, mais beaucoup plus rarement, chez les chênes.

Puis nous prenons la route forestière bien nommée « Brise Charrette » qui nous conduit au point de vue du Mont Sinaï – que je n’imaginais pas si proche et si paisible ! Un petit détour nous permet de voir le « Phare de Verzenay ». l’édifice a été édifié en 1909 par un négociant en vins pour faire la promotion de son champagne. L’objet publicitaire est devenu un petit musée de la vigne et un lieu de dégustation : nous ne pouvons résister à l’appel du champagne, mais consommons avec modération.

Le retour se fait par les vignes, au soleil et nous sortons le pique-nique sur la pelouse au centre du village de Verzy. Café – tarif Champs Élysées – dans la petite cour ensoleillée d’un restaurant de Verzy et retour en voiture sur Reims.

Arrivée vers 16 heures, à l’auberge de jeunesse de Reims, au Centre International de Séjour, installation dans de grandes chambres, propres et confortables.

Nous avons rendez-vous à 17 heures pour une visite guidée de la cathédrale, toute proche de notre lieu de résidence, il suffit de traverser la Vesle et le canal de l’Aisne à la Marne. Les lecteurs intéressés trouverons plus bas quelques indications tirées de cette visite.

Après la cathédrale, quartier libre : les uns, pas encore rassasiés d’architecture et de sculpture sacrées vont vers la basilique saint Rémi, d’autres se dirigent vers la ville moderne. Tout le monde se retrouve sur notre lieu d’hébergement pour un repas, certes nourrissant, mais guère gastronomique. Encore un peu de marche dans la ville pour certains après le repas, à la recherche des boîtes de nuit…

Dimanche 23 mai : Hautvillers, la Marne, le champagne[ ]

7 heures 30, petit-déjeuner et prise du pique-nique du midi préparé par l’auberge ; 8 heures 30, départ pour Hautvillers ; direction Épernay. Le bourg de Hautvillers paraît beaucoup plus riche et cossu que les villages du côté de la Montagne de Reims. J’aperçois un beau Bacchus sur le linteau d’une porte.

Petit moment de quiproquo sur l’aire de stationnement des voitures : un guide attend un groupe qui doit arriver du Nord ; il paraît déçu que ce ne soit pas nous. Le groupe attendu arrive en voitures et il semble y avoir des relations entre certains d’entre eux et certains d’entre nous ; ainsi, la cheftaine du groupe, une femme encore jeune, se précipite pour embrasser Jean-Luc, qui semble cependant un peu étonné. Soit. Chacun reprend les siens et nous nous mettons en route.

Nous commençons par une descente – fâcheux pour le retour – puis cheminons par le GR 14, à travers les vignes, sur des coteaux exposés au Sud donnant sur la vallée de la Marne avec Épernay dans le lointain : c’est beau ! Jean Luc, ayant aperçu des viticulteurs dans le vignoble, va aux renseignements et nous apporte quelques informations : « Vigne taillée en chablis ; cep pinot meunier (peu sensible au gel, près des bois) ; un plant tous les mètres vingt ; des traitements tous les 15 jours et plus quand le temps est orageux ; 2003 fut une grande année du point de vue de la quantité. »

Nous suivons un chemin en lisière de forêt à la limite supérieure du vignoble, puis descente sur le village de Damery et retour par les berges de la Marne ; remontée dans les vignes et pique-nique sur une aire où nous avons pu faire du feu pour nous réchauffer ; puis café à Hautvillers, à un prix raisonnable, et départ en voiture vers la visite-dégustation. Philippe et Chantal nous conduisent chez un viticulteur de leurs amis, au Champagne Lacourte-Guillemart à Écueil. Après quelques difficultés d’orientation et de circulation dues à d’importants travaux dans le village nous arrivons à destination.

Nous avons été somptueusement reçus, avec d’abord explications (on pourra les lire plus bas), puis visite des installations, et, bien sûr, travaux pratiques de dégustation. Les chauffeurs ont dû manifester une sérieuse force d’âme pour se modérer, notre hôte voulant nous faire apprécier toutes les nuances de ses divers produits. Bien sûr, avant de partir, nous avons rempli de cartons de bouteilles de champagne les coffres des voitures.

Retour sans difficultés vers La Bassée.

Lens, le 13 juin 2004.