Le vignoble du Val Lamartinien
Le vignoble du Val Lamartinien[ ]
La Bourgogne a la particularité de produire ses vins à partir d'un seul cépage. En Mâconnais, le vin blanc est produit à partir du seul Chardonnay ; le vin rouge est produit soit à partir du Gamay pour donner les Mâcons, soit à partir du Pinot noir pour donner les Bourgognes.
C'est dans ces conditions que la notion de terroir prend toute sa valeur. L’alliance du cépage, de la nature du sol, de l'exposition, donne au vin des potentialités qui ne s'expriment pleinement qu'à travers le savoir-faire du vigneron.
Quatre appellations occupent le territoire du Val Lamartinien. Par ordre de taille : les Mâcons blancs et rouges (1550 hectares), le Pouilly- Fuissé (690 hectares), le Saint-Véran (350 hectares).
Le Pouilly-Fuissé est produit sur les communes de Fuissé, Solutré-Pouilly, Vergisson. Le Saint-Véran est produit sur les communes de Davayé et Prissé. Chaque village du Val Lamartinien peut associer son nom au mot Mâcon, exemples : Mâcon Pierredos, Mâcon Igé, Mâcon La Roche-Vineuse... Lorsqu'un vigneron veut assembler sa production issue de plusieurs villages, il revendique l'appellation Mâcon Villages.
Chronologie de la vigne en Mâconnais[ ]
La culture de la vigne, dans le but de faire du vin, date de l'époque gallo-romaine, les Romains apportant la vinification, les Gaulois inventant le fût de chêne pour le transporter et l'élever.
Quelques siècles plus tard, les moines de la puissante abbaye de Cluny développent les bonnes pratiques viti-vinicoles et la notoriété de leurs vins.
En 1660, Louis XIV récompense l'audace commerciale d'un vigneron de Charnay-lès-Mâcon en adoptant à sa table, suivi de tout Versailles, les vins du Mâconnais.
Entre 1860 et 1930, soixante-dix ans de crises successives ruinent le vignoble français ; le mâconnais ne fait pas exception. Les maladies (mildiou, oïdium), les parasites du phylloxera tuent les ceps. Puis c'est la surproduction, la mévente, qui ruinent les vignerons.
La reprise en mains, l'exigence de qualité et d'authenticité se font à travers la création des Appellations d'Origine Contrôlées, qui codifient les pratiques, délimitent les aires géologiques, historiquement plus aptes à produire les vins de qualité.
En Mâconnais, les coteaux argilo ou marno-calcaires, avec leur exposition sud/sud-est, sont la terre d'élection du Chardonnay depuis sept siècles. Ils permettent l'élaboration de grands vins blancs, ronds en bouche, alliant la richesse aromatique à une élégante minéralité »
Extrait de « le Val Lamartinien », Chamina, Clermont-Ferrand, 2002