Périgord noir (automne 2016)/littéraire/j4

De Entre Amis
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Samedi 22 octobre

Sarlat-la-Canéda

Cité médiévale qui s’est développée autour d’une grande abbaye carolingienne, Sarlat  atteint son apogée au XIIIe s., libérée de la tutelle religieuse.  Une bourgeoisie très active se  développe. Pendant la guerre de cent Ans,  Français et  Anglais s’affrontent régulièrement dans cette région qui se reconstruira, la paix retrouvée après la victoire des Français à la Bataille de Castillon-la-Bataille en 1453.  La Renaissance donne un nouvel élan à l’architecture et lui confère son caractère actuel.  Des hôtels particuliers du XVIe s. s’élèvent dont la maison d’Etienne de la Boétie, grand ami de Michel de Montaigne ou le Manoir de Gisson.  Sarlat la catholique n’échappa pas aux assauts des huguenots dont le siège de trois semaines conduit par Turenne. Elle ne sera pas prise. Son enclavement dans les collines est un frein à son extension et au milieu du XIXe s., la départementale la Traverse, fierté des sarladais, ouvrira la ville sur l’extérieur.  Restaurée selon la loi Malraux de 1964, Sarlat devient Ville d’Art et d’Histoire et crée le festival de théâtre.

Matinée : le marché de Sarlat Départ à 8h45 des gîtes pour s’assurer le parking près du cimetière non loin de la cité médiévale. La brume se lève sur les étangs en fins filaments. Les prairies sont bien blanches. Il fait très frais !! Gants appréciés Nous démarrons de la place Marc Buisson, grimpons le long d’une muraille et suivons la boucle de la Salamandre (rue Sirey, longe une muraille, chemin de Mouret, rue Notre-Dame) passons devant l’hôtel La Couleuvrine, petite pièce d’artillerie à canon long de la fin du Moyen-Age et de la Renaissance (place Allende), rejoignons le jardin public du Plantier ,qui au XIIe s. était le potager de l’abbaye romane, admirons au passage la Lanterne des Morts ou Tour Saint Bernard élevée, paraît-il, pour commémorer le miracle de la multiplication des pains accompli par l’abbé cistercien, Bernard de Clairveaux, lors de son passage à Sarlat en 1147. Cette tour s’adosse à une église du XIIe s. Nous débouchons sur une place à l’entrée du marché, rue Tourny. Des marchés se tiennent à Sarlat au moins depuis le XIIe s. comme semble l’attester le nom donné à l’église de la ville : église Sainte Marie du Mercadil. L’architecte Jean Nouvel, enfant du pays, l’a réhabilitée en marché couvert. Les randonneurs ont quartier libre et s’évaporent parmi les innombrables étales qui font saliver les promeneurs. Difficile de résister devant les légumes, toutes les conserves de canard gras ou de cochon, les champignons, les noix, les châtaignes, les nougats ….Plus haut, la rue des autres chalands qui proposent les vêtements, les livres, la quincaillerie, jouets et créations variées d’artisans. Au détour d’une rue, certains croisent Nathalie Kosciusko Moriset en visite à Sarlat ce jour et sont interviewés ! 11h30, retour aux voitures, les bras parfois encombrés d’achats. Nous reprenons notre déambulation dans les ruelles un peu excentrées (Calprenade, Roc Mol, Troubadour Cayrol, rue du Tunnel), suivant des sentes encadrées de hauts murs dissimulant des propriétés et retrouvons Cyril devant une école. Aujourd’hui, le Ratafia en apéritif, les manchons de canard, du pâté et des chips, du comté et des pommes.

Après-midi : autour de la ville et le Manoir de Gisson Vers 13 h, repus et réchauffés, nous retournons vers le jardin du Plantier et continuons la visite de la ville. Depuis un belvédère nous admirons la belle vue sur les toits. La Tour carrée et l’église Sainte-Marie (chemin Jean Giono- rue du Breuil-)la rue Marc Delbreil poète occitan(- place Roger Lapebie-commandant Raynal- rue Pierre Brossolette- coopérative de foies,-l’impasse au réservoir,). Un sentier caché, bien raide et long mène vers la route Frédéric Mistral. (l- l’impasse grande Werval-)Nous nous glissons dans un tout petit sentier entre des jardins (- impasse Joseph Joubert en bas de ce sentier bien sympa- chemin de la Trappe et à G rue de la Trappe- rue Munz (MADECO)- et rejoignons la cour des Fontaines, puis la cour du Cloître et la chapelle Saint-Benoît dite des pénitents. Nous contournons le cloître, le cimetière et la Tour des Morts (– rue Sylvain Cavaillès), débouchons dans l’impasse de la vieille poste, où s’impose le Présidial, ancien palais de justice(- rue d’Albusse) continuons la rue de la Salamandre jusqu’à l’hôtel de Grezel, famille de nobles qui donna de nombreux magistrats à Sarlat (- cour Véronique Filozof, peintre). La rue de la Salamandre débouche sur la place de la mairie ou place de la Liberté, animée sous ce beau soleil. À quelques mètres, se profile le manoir de Gisson, remarquable édifice de la cité médiévale de Sarlat, l’univers de la bourgeoisie sarladaise. (Diodon : poisson hérisson ou porc épic) À 15h30, une vingtaine d’entre nous se regroupent pour visiter cette demeure du XIIIe s., véritable musée de la vie de la haute bourgeoisie avec cet étonnant cabinet des curiosités, très à la mode à la fin de la Renaissance, où sont exposés des objets rares et étranges rapportés de mondes inconnus. Une quinzaine de pièces, aux fonctions précises, occupent deux corps de bâtiment reliés par une tour escalier hexagonale. Nous sortons éblouis par tant de richesses et de diversités. La plupart des marcheurs cède à l’envie de déguster une glace, de multiples parfums dont la châtaigne, la noix, avant de s’égayer chacun dans sa direction et rentrer aux gîtes.

Soirée Après le très bon dîner, Dominique propose une visite des illuminations des châteaux puis de Sarlat. En voitures, nous allons à Beynac, tenu dans le noir, longeons la Dordogne et la Roque Gageac, passons à Vitrac Port, devant Marqueyras à gauche et Castelnaud à droite, au pied de Domme et nous garons à Sarlat. Visite de la cité médiévale illuminée au pas de course.

Soirée bien agréable. Des châteaux éclairés se dégage une impression de fantastique propice aux rêves.