Presqu'île de Guérande (printemps 2017)/littéraire/j2
Dès 8h30, les chauffeurs s'impatientent mais il faut bien se mettre d'accord sur la destination exacte et le lieu du pique-nique car la préparation des pique-niques a été une surprise, pas de paniers individuels mais une caisse isotherme contenant les 39 repas. Pas facile à loger dans un coffre.
Nous démarrons donc de Bréca vers 9h15. La matinée sera principalement destinée à la découverte des marais. L'évolution depuis 1461 de cette zone grâce au travail de l'homme, assèchement, drainage, permet aux Briérons d'exploiter la tourbe (l’endroit d’extraction s’appelle piarde), les roseaux pour la toiture des chaumières, mais aussi la pêche (anguilles, civelles, carpes et tanches), la chasse et la fabrication des couronnes de mariées (fleurs d'oranger en cire) ; puis l'activité se tourne vers le pâturage, avant de voir le briéron partir vers les chantiers navals et aéronautiques de Saint-Nazaire.
Du fait de l’arrêt de l’activité dans les marais, le chaume des toits vient de Camargue, la vase envahit les canaux et les marais s’assèchent.
Le Parc Naturel Régional de La Brière créé en 1970 a pour mission de sauvegarder ces paysages, en gérant les roselières, en curant les canaux. Grâce à la bonne qualité de cette eau douce, les rainettes, les salamandres et les libellules s’y développent. 8,4 km pour cette matinée.
Après le pique-nique, nous visitons le hameau de Kerhinet dont la plupart des chaumières ont été rénovées par le Parc. Notre guide retrace le mode de vie du briéron et présente l'intérieur de l'habitat et des dépendances.
Retour au port de Bréca, le groupe embarque sur 2 barques pour une visite dans le marais de Brière, 2ème plus grand marais de France (après la Camargue), rencontre avec les oiseaux qui bénéficient de conditions de vie exceptionnelles. Les berges sont actuellement dégradées par les myocastors (ragondins), et par les écrevisses de Louisiane, certes comestibles mais pour lesquelles il y a peu de prédateurs. Anecdote : il existe des élevages de myocastors, car “tout se vend dans le myocastor“ (viande, pâté, four-rure, savon), l’ivoire des dents est transformé en bijoux.
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La journée se termine par une pause gourmande dans une auberge briéronne, les crêpes accompagnées de caramel au beurre salé de Guérande et de cidre font le régal de tous (6 km).
Le pot d’accueil offert au bar par le directeur du centre est rapidement expédié. Après avoir entendu nos remarques et présenté ses objectifs il nous souhaite un bon séjour. Il est temps d’aller dîner.
Béatrice et Dominique