Raquette au Bersend (hiver 2015)/littéraire/j6
Vendredi 6 mars, le col de la Fenêtre[ ]
Réveil accompagné d’un splendide soleil, faisant rutiler la neige sur les massifs. L’entrain est de mise.
Matinée[ ]
Jean-Luc propose un départ anticipé car il faut 45 minutes de voiture pour monter à la station de Haute Luce, point de départ de la randonnée. Nous empruntons le télécabine de la Ruelle qui nous hisse à 1620 m dans le domaine skiable. Au guichet, Daniel A. est repéré par des collègues de la station, trahi par son blouson vert ! Échanges sympathiques.
Le soleil généreux illumine les pentes enneigées qui descendent dans la station. Les skieurs déjà nombreux se régalent.
9 heures 50. Nous attaquons une montée raide qui longe une piste bleue puis entamons une longue traversée d’une heure trois quart pour atteindre Le Bolchu à 1979 m. Les raquettes de la chenille martèlent la neige damée, ou s’enfoncent dans la poudreuse. Nous croisons un skieur qui entraîne son jeune chien à la course. Enfin une halte pour reprendre notre souffle, s’emplir les yeux du paysage, des cimes qui entourent la combe et repérer le barrage de la Girotte. Daniel pointe du doigt une croupe éloignée, ensoleillée, sise au pied du col convoité. Endroit idéal pour le pique-nique mais il faut l’atteindre.
La chenille s’ébranle, Daniel en estafette. De sa grande enjambée lente, régulière mais efficace, il monte et descend, impassible, toujours cent pas devant nous et toujours prêt à venir soutenir une malheureuse en difficulté !
Une autre longue traversée nous attend, en pente douce, certes, mais sans replats reposants.
Vers midi et demi, nous arrivons près d’une banquette de neige, idéale pour nous installer et pique-niquer dans le grand calme, nous chauffant au soleil agressif, suivant les randonneurs en ski surfant sur la neige, un brouillard de poudreuse giclant derrière eux.
Après-midi[ ]
Vers 12 heures 50, Daniel est dans les starting blocks, le nez pointé vers les cimes. La montée au col de la Fenêtre, situé après le col du mont Joly, bien visible, le démange. Cinq courageux le suivent. Les autres les regardent gravir la pente abrupte jusqu’à un goulet qui semble leur donner quelques difficultés et disparaître.
Le bain de soleil se prolonge pour les moins téméraires, époustouflés par la vitesse, l’agilité des skieurs qui se régalent en hors piste. Jean-Luc sonne le départ.
La traversée de ce matin nous semble d’une facilité extraordinaire, dans les belles traces qui ont tassé la neige. À 14 heures nous retrouvons le carrefour du Bolchu. De là, nous plongeons vers les pistes en dégringolant les pentes des croupes. Un plaisir de s’enfoncer dans la poudreuse et de se laisser glisser. De temps en temps, coup d’œil en arrière pour voir si les montagnards réapparaissent. Quelques points progressent au loin.
Arrivés sur la piste verte de la Ruelle, quelle surprise de voir Daniel et Dominique G. nous attendre, visages épanouis. Ils se sont défoulés à dévaler les pentes. Enfin, traversée des pistes un peu périlleuse pour éviter les skieurs qui les descendent à toute allure, avant de réemprunter le télécabine. Là, nous retrouvons les voitures qui se sont réchauffées : 4 degrés ce matin et 14 maintenant.
16 heures voici Le Bersend où la terrasse ensoleillée accueille les assoiffés. Dernière journée particulièrement réussie. Nous regrettons que Marie-France et Roger n’aient pu nous accompagner, un genou a déclaré forfait !
Soirée[ ]
Chaque participant ayant payé sa tournée, Jean-Luc annonce un apéritif surprise : un Chignin 2013 pour clore en beauté ce séjour impeccable, malgré un temps variable mais gérable.
Merci à Daniel et Jean-Luc de nous avoir fait découvrir le Beaufortain, d’avoir réquisitionné le soleil et organisé de très belles randonnées accessibles à tous.
| Écrit à Rueil, mai 2015, Renée-Claude Joly |
Le parcours[ ]
Grand beau temps, sans vent ; montée le long des pistes au départ de l'arrivée de la cabine de la Ruelle ; passage au Bolchu, pique-nique à 2100 m ; retour pour certains, montée au Col de la Fenêtre pour d'autres ; une magnifique journée.
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