Tour du Mont-Blanc (été 2006) littéraire j4
Mercredi 23 août : depuis le refuge Bertone jusqu’au refuge Elena (2062 m), en passant par la Testa Bernarda (2534 m) et le Pas- Entre-deux-Sauts (2524 m)[ ]
Dénivelèe : +1298m, -1156m ; temps de parcours : 6h05.
Lever 6 h 30. Petit déjeuner à 7 h, départ 7 h 30.
Nous quittons le refuge Bertone (1989 m), montons 600 mètres de dénivelée, un peu raide, qui nous conduit à une table d’orientation (1991 m), avec une vue splendide sur le Mont Blanc de Courmayeur, les Grandes Jorasses etc. Nous continuons à monter par une pente raide, puis nous arrivons sur une large « épaule herbeuse », où nous faisons des photos, dont une photo panoramique de Jean-Michel. Ensuite, le sentier passe à côté d’une série de petits lacs et conduit à la Testa Bernarda, promontoire qui offre une vue – toujours panoramique – sur le versant Sud des Grandes Jorasses. Ensuite, descente bien raide et caillouteuse pour arriver au col Sapin (2435 m). Puis descente plus facile dans un vallon : vue sur les Grandes Jorasses, encore et remontée de 300 m par un chemin à droite jusqu’au col Entre-deux-Sauts (2521 m) où nous pique-niquons au soleil : au Nord Est, la Tête entre Deux Sauts est couverte de prairies, au Sud Ouest, la Tête de Sécheron (2880 m) est très schisteuse. Grand beau temps comme hier, mais avec du vent, comme hier. Il reste à descendre dans le vallon de Malatra. Mais incident : Gauthier a perdu son podomètre, il fait demi tour et le retrouve, ouf. Le sentier conduit d’abord à l’Alpe Supérieure de Malatra (2213 m), puis la descente dans les prés nous fait passer aux fermes de Malatra (2056 m) ; des personnes prennent le soleil, en tenue très légère sur les roches moutonnées. Nous croisons des familles qui montent avec des enfants : nous approchons de la civilisation, c'est-à-dire du refuge Bonatti (2150 m).
Pause au refuge Bonatti : un beau bâtiment avec beaucoup de monde, car on peut y monter depuis la vallée que l’on atteint en voiture. Le refuge porte le nom d’un célèbre alpiniste italien dont la collection des écrits est conservée au refuge. Il reste à descendre au fond de la vallée du val Ferret, pour remonter ensuite jusqu’au refuge Elena. Mais du refuge Bertone, il nous faut d’abord remonter jusqu’aux fermes de Malatra (2056 m) pour trouver un sentier qui franchit le torrent, passer aux bâtisses des alpages de Gloé (2007 m) et, au lieu de suivre la variante du GR, nous suivons un sentier pratiquement de niveau qui nous conduit tranquillement au-dessus de l’Arnuva ; là nous descendons par un sentier bien raide jusqu’à l’Arnuva (1769 m), dans la vallée ; nous franchissons le torrent de Belle Combe et nous remontons jusqu’au refuge Elena, planté lui aussi sur une butte terminale. La montée est rendue pénible par les grappes de personnes qui redescendent du refuge. Arrivée vers 16 heures au refuge Elena.
Nous sommes toujours en Italie. Nous avons une vue directe sur le glacier de Pré-de-Bar et sa langue terminale étalée. Le refuge, de construction récente, est adossé au bâtiment de l’alpage de Pré-de-Bar. Dans les années 1936-37, un homme de Courmayeur qui avait perdu sa fille dans un accident fit un don au Club Alpin Italien, pour bâtir un premier refuge à l’emplacement actuel. Ce refuge brûla après la guerre. En 1954, le souffle d’une avalanche balaya un second bâtiment dont les ruines sont encore visibles. Dans les années 90, le chalet actuel fut construit.
Le dortoir est très grand, bien arrangés, avec des placards, le tout est bien beau. Seul regret : les WC à la turque... C’est un très grand refuge qui peut être atteint assez facilement depuis la vallée, donc il y a beaucoup de monde : les randonneurs avec le mulet, les japonais... Le moral est assez bas, car la météo annonce la pluie et une température de 0° à 1900 m pour le lendemain alors que nous partons de 2062 m...
Repas du soir : « pasta » en entrée (nous sommes toujours en Italie) ; tranche de rôti, haricots, polenta (encore) ; fromage ou pomme ; gâteau.
Nuit : RAS.