Tour du Mont-Blanc (été 2006) littéraire j5
Jeudi 24 août : depuis le refuge Elena (2062 m), en passant par La Fouly (1610 m), jusqu’au restaurant-dortoir « Au Club Alpin », à Champex-Lac (1486 m)[ ]
Deux options :
- passer par le Grand col Ferret (2537 m), soit 8 h, + 892 m, -1490 m ;
- en utilisant le bus, soit 4 h 30, +475m, -927 m).
Un petit groupe a pris l’itinéraire : refuge Elena, Grand col Ferret (2537 m), le village de Ferret (1705 m), la Fouly (1710 m), Praz de Fort (village) 1151 m, Issert (1055 m), Champex-Lac (1486 m). L’autre groupe a pris la navette à la Fouly.
Départ à 7 H 45, hâté par Jean-Luc qui craint la pluie. Nathalie est « contrariée ». Les panneaux annoncent 2 h pour monter au Col Ferret. En fait, en un peu plus d’une heure nous y sommes. Il fait très froid : du vent, quelques gouttes de pluie parfois, parfois aussi du soleil. Une cabine de secours pour l’Ultra Trail a été déposée la veille, par un hélicoptère que nous avons vu monter. La cabine est ouverte : elle est remplie de matériel. Un autre groupe arrive avec son guide : « Bienvenue en Suisse où les vaches sont bleues... ».
Notre groupe de tête, « les jeunes », descend rapidement vers les alpages de la Peula, car nous avons eu froid en haut en attendant les autres. La Peula est un petit gîte suisse rustique, où je déguste un nescafé qui réchauffe. Lorsque tout le monde est regroupé, deux groupes sont constitués : un groupe part tout de suite sous la direction de Jean-Luc et veut tenter d’aller à pied jusqu’à Champex-Lac. L’autre groupe prend son temps au refuge, malgré les conseils de Jean-Luc qui craint l’arrivée de la pluie : ils descendrons par la route à La Fouly tandis que nous prenons un sentier et de la Fouly ils prendront la navette pour se rendre à Champex-Lac. Le groupe de Jean-Luc (Gauthier, Pierrot, Daniel, Catherine, et moi) arrive à la Fouly. La pluie commence à tomber, nous trouvons un café qui nous accueille avec notre pique-nique. Daniel offre les boissons : il a de l’argent suisse à liquider. La pluie tombe drue dehors, nous sommes bien contents d’être à l’abri, mais nous pensons aux copains qui ont pris le soleil au refuge et qui maintenant doivent se trouver sous la pluie. Effectivement nous les voyons arriver trempés au bout de la route. Regroupement et discussion pour la suite de la journée. Tout le monde, le groupe de Marie-Charlotte et au moins Jean-Luc, semble alors vouloir prendre la navette, à cause de la pluie. Mais nous, nous sommes têtus, comme dit Catherine, nous avons décidé de faire tout le Tour du Mont Blanc à pied, ce n’est pas une pluie qui devrait cesser dans l’après-midi, qui va nous arrêter : les autres nous prennent un peu pour des fous, mais la Bande des Cinq (Catherine, Gauthier, Pierrot, Daniel et moi) fait sécession et nous partons d’un bon pas, sous la pluie, en laissant les copains à l’arrêt du bus. Ils arriveront vers 15 h 30 au refuge du « Club Alpin ». Pendant que nous, nous faisons une belle balade de quatre heures au moins ; nous traversons des villages suisses aux vieilles habitations de bois, installées parfois sur de gros cailloux ; nous passons au-dessus de la rivière, ou dans des forêts de mélèzes ou d’arbres à feuilles caduques. Parfois le chemin est au niveau de la rivière, dans la vallée, et il est bien balisé car l’Ultra Trail va l’emprunter, nous rencontrons même des baliseurs ; parfois, le chemin est montagneux, comme c’est la cas sur la portion finale qui nous hisse de 1100 à plus de 1400 mètres.
Champex-Lac, comme son nom l’indique, est un bourg touristique installé autour d’un beau lac dont nous ferons le tour le soir (Angéline, Marie-Jo et moi) en une demi-heure. Repas paisible dans une salle à manger tout en bois : soupe, escalope panée avec pâtes, puis crème au chocolat. Nous sommes logés dans quelques chambres et un grand dortoir qui donne sur le lac. Je prends bien soin le soir, de fermer tous les volets, pour ne pas être réveillée par la lumière du jour.