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{{Navigation CR|avant=Baie de Somme (printemps 2009) littéraire|après=Baie de Somme (printemps 2009) littéraire j2}}
 
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[[Image:090613-02.jpg|1000px|thumb|La ville ancienne]]
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Le rendez-vous est donné au parking en contrebas de la maison de la faïence. Ghislaine et Joëlle attendent les valeureux marcheurs avec un café et un gâteau de mise en train.  
== La visite d'Abbeville - 8km ==
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Après la traditionnelle photo du groupe devant la maison de la faïence, Ghislaine explique que dès l’époque romaine, Desvres fabrique des poteries, en particulier des canalisations en terre cuite. Mais la finesse et la qualité du calcaire, ainsi que la glaise du terroir amènent J. F. STA à créer la première faïencerie en 1764, suivi en 1804 par F.J. FOURMAINTRAUX qui fonde une véritable dynastie faïencière. Actuellement seuls une dizaine d’artisans-faïenciers travaillent encore. Desvres est également connue pour sa cimenterie et ses carrelages (façade de l’Huitrière à Lille etc.).
  
Après le café d’accueil, l’étymologie d’[http://www.ot-abbeville.fr/découverte%20abbeville.htm Abbeville] (Abbe - ville = ville des Abbayes et des Abbés) est donnée.
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==Les Hauts de Desvres 13km - Dénivelé 236m ==
  
Les 34 marcheurs s’élancent sur le chemin de l’ancienne voie ferrée le long des fortifications.
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Sous le soleil déjà généreux, la troupe rassemble son courage et part à l’assaut du Mont Pelé (208m !). Nous laissons à notre gauche d’énormes silos à ciment, passons sous la voie ferrée par le tunnel qui permettait aux wagonnets de descendre le calcaire depuis les carrières d’exploitation.
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Après les sentiers et escaliers ombragés, nous contournons la fosse du Culouvet qui n’est rien d’autre qu’une énorme carrière creusée au cours des siècles, à l’aide de pioches et de pelles. Bien sûr les engins mécaniques ont pris la relève au XXème siècle. En 1979, l’exploitation de la carrière est abandonnée et la nature est invitée à reprendre ses droits. C’est ainsi que le Mont Pelé sera de moins en moins dénudé, et que la flore et la faune en ont fait la reconquête. A proximité des « Terres César » Evelyne trébuche et tombe la tête sur des silex. Nos trois secouristes Joëlle, Jean-Luc et Patrick lui apportent les premiers soins puis les deux hommes redescendent avec elle pour la faire soigner. Le groupe, un peu « secoué » par cette chute, traverse la voie romaine appelée « Chaussée Brunehaut », se dirige vers Sacriquier, descend sur Courset, pour gravir ensuite le Mont Liébaut. Bientôt le sol sec est blanc où une végétation rase et clairsemée tente de s’installer nous donne l’impression de marcher dans les Causses. Nous retrouvons le lac du Mont Pelé où Evelyne et ses deux ambulanciers nous attendent. Diagnostic du médecin desvrois : arcade sourcilière gauche ouverte donc cinq points de suture et grosse ecchymose au menton qui a gonflé et pris des couleurs inquiétantes !…
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Nous ont rejoint Isabelle et Vincent. Au bord du lac, à l’ombre de deux petits bouquets d’arbre, nous piqueniquons en nourrissant les canards, puis nous rejoignons le parking.
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Nous quittons Desvres en direction de Hardelot via Samer, où des marchands installés par ci par là nous rappellent la spécialité du terroir : les fraises. Sans encombre, les voitures en convoi arrivent au château d’Hardelot, et chaque chauffeur se cherche une place à l’ombre.
  
==== La lanterne des morts, l'église Saint-Gilles ====
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== Sentier des dunes d’Ecault - 9km ==
[[Image:090613-03.jpg|100px|left|thumb|La lanterne des morts]] Le premier arrêt se fait à la LANTERNE DES MORTS (1860), sur l’ancien cimetière St Gilles.
 
Probable survivance d’un rite religieux celte, on trouve ces édifices dans le nord-ouest et le sud-ouest de la France ainsi qu’en Italie et Europe Centrale.
 
On y plaçait une lanterne le soir venu, destinée à guider les âmes des défunts vers le repos éternel.
 
  
Tout à côté nous longeons L’EGLISE St GILLES (XV{{sup|e}} s) construite de 1485 à 1528. Au cours des différentes restaurations, l’asymétrie de la façade a été respectée ainsi que le décor flamboyant à l’exubérance exceptionnelle du portail central. Ce monument a été en grande partie détruit lors du terrible bombardement du 20 mai 1940. L’intérieur a été complètement reconstruit dans un style moderne.
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Le château de Hardelot : Ghislaine raconte l’histoire de cet étrange château blanc qui semble tout droit sorti d’un conte pour petites filles. Jusqu’au Moyen-âge se dresse sur ce monticule un fortin de bois destiné à se défendre des envahisseurs-pilleurs vikings et autres. C’est en 1230 que le Comte de Boulogne, Philippe de Hurepel (fils de Philippe auguste) fait ériger un château fort. Ce château change fréquemment de main et les différents propriétaires doivent souvent faire déguerpir les pillards anglais qui aiment s’y installer. Au XVIIème siècle, Louis XII dans le cadre de sa lutte contre les « Ligueurs » fait démolir cette propriété du Comte de Boulogne ; les villageois s’emparent alors des pierres pour leur maison. Ce n’est qu’au XIXème siècle que les ruines reprennent vie avec la construction d’un manoir anglais commandé par Sir John Hare, puis en 1906 Sir John Whitley le rachète et crée la station de Hardelot. C’est ensuite l’abbé Bouly qui y vit et le cède à une association locale. Restauré en 2008 par le Conseil Général du Pas-de-Calais, il se veut un exemple d’écologie moderne et d’utilisation des énergies renouvelables.
 
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Deux groupes se forment alors : les marcheurs de l’après-midi d’une part et les amateurs de plage/promenade d’autre part, Joël et Marie Claire - Danielle et Jean-Pierre - Antoine et Sandra qui nous quittent. Enduits de crème solaire, protégés par nos couvre-chefs, nous longeons le château, traversons une zone de promenade aménagée dans un marécage, pour bientôt arriver le long de la Becque (qui comme la Liane et le Wimereux prend sa source dans les Hauts de Desvres). Nous empruntons une piste cavalière le long du « Mont du Café », rappel de la marchandise du voilier hollandais qui s’échoua sur la plage et fut pillé par ceux qui empruntaient ce « Chemin du Café ».
Nous repartons vers la place centrale d’Abbeville, PLACE MAX LEJEUNE, où se dressent la mairie et son beffroi de style scandinave, inauguré en 1960.
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Nous sommes maintenant au nord de la station et admirons quelques villas anglo-normandes, avant d’atteindre la digue. Sabine, Geneviève, Chantal et Evelyne qui marche courageusement sans se plaindre nous quittent pour un circuit plus court. Nous remontons alors plein nord, franchissons à gué la Becque (c’est marée descendante !). Le vent léger nous aide à oublier la chaleur, Equihen se profile sur la falaise : c’est un moment de vrai bonheur qui dure jusqu’à ce que nous nous engagions dans la dune. Alors dans ce goulet abrité, sans un souffle de vent, le sable fin se dérobe sous les chaussures, sa blancheur renvoie la lumière crue du soleil ainsi que sa chaleur. Plus personne ne parle et Claudine se demande si elle ne va pas « exploser ». Heureusement nous atteignons une garenne ombragée bien agréable, sur le GR121 qui emprunte le « Chemin des Juifs ». Ce chemin fut bétonné sur 5km par les déportés juifs du camp annexe de celui de Dannes, chargés par l’autorité allemande de la réalisation des blockhaus du Mur de l’Atlantique sur cette partie de côte. Une stèle rappelle cette tragédie.
 
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Nous sommes de retour au château pour 17h, et chacun s’organise pour rejoindre l’Auberge de Jeunesse de Boulogne.
[[Image:090613-04.jpg|180px|right|thumb|La collégiale Saint-Vulfran]]
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Rendez-vous à 19h10 sur le parking, les voitures nous emmènent jusqu’au pied des remparts. Nous entrons dans la ville haute par l’imposante Porte de Calais encore appelée Porte Neuve.
 
 
==== La collégiale Saint-Vulfran ====
 
 
 
Le groupe se dirige au sud vers LA COLLEGIALE SAINT-VULFRAN.
 
 
 
La collégiale (non achevée) fut édifiée grâce à l’intervention du comte de Ponthieu futur Roi Louis XII, pour accueillir les reliques de Saint Wulfran, évêque de Sens au 7e/8e s et qui a séjourné en Picardie. C’est l’un des plus remarquables monuments de style gothique flamboyant, qui s’allie très harmonieusement au portail central Renaissance. Le chœur n’a été achevé qu’au 17e s. Les deux tours sont hautes de 55,80 mètres, la façade occidentale présente une ordonnance régulière et élégante, et les porches sont ornés de sculptures remarquables, dont St Jacques (le Majeur) car il ne faut pas oublier que Abbeville est situé sur un chemin de St Jacques de Compostelle…
 
 
 
==== La gare, le chevalier de La Barre ====
 
[[Image:090613-05.jpg|150px|left|thumb|La gare]] Nous continuons plein sud, traversons la Somme pour arriver à LA GARE.
 
 
 
Construite en 1862, sa silhouette évoque l’architecture balnéaire de Mers-les-Bains et de la Côte Picarde, ainsi que les bains de mer du second empire. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.
 
 
 
[[Image:090613-06.jpg|100px|right|thumb|Le chevalier de la Barre]]
 
Nous revenons sur nos pas et refranchissons le canal de transit.
 
Nous nous arrêtons face au MONUMENT DU [http://fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_De_La_Barre CHEVALIER DE LA BARRE].
 
Il a été érigé en 1907 par souscription prolétarienne, en mémoire de cette victime de l’intolérance religieuse.
 
 
 
==== La manufacture des rames, le carmel ====
 
Nous suivons le chemin de halage du canal de transit jusqu’au confluent avec la Somme, où se situait l’arsenal. Nous remontons les quais jusqu’à l’ANCIENNE MANUFACTURE DES RAMES.
 
 
 
« La rame » est un châssis maintenant les pièces de tissus humides, pour leur donner une largeur constante au séchage.  
 
Au 17e s, Colbert s’inquiète de l’exportation des laines françaises vers l’Angleterre, d’où elles reviennent tissées ; il invite donc un industriel hollandais, M. VAN ROBAIS, à installer des métiers à Abbeville en 1665, puisque il y existe une tradition de fabrication de drap de laine, donc une main d’œuvre qualifiée.
 
En outre, la présence de nombreuses rivières permet le lavage et la teinture des tissus. Enfin le port d’Abbeville est accessible aux bateaux de 200 tonnes. C’est la famille VAN ROBAIS qui fera construire le château de Bagatelle.
 
 
 
Nous franchissons le pont Ledien, au niveau de l’ancien port maritime, et pénétrons dans le vieil Abbeville. Nous apercevons l’église St Jacques (en piteux état : on ne visite pas). Nous continuons par la rue des Poulies (qui servaient à élever les pièces de drap entre des poteaux pour le séchage), passons devant le beffroi, puis le monument à l’amiral Courbet, et nous admirons les maisons en bois des 16e s et 17e s.
 
 
 
[[Image:090613-07.jpg|150px|left|thumb|Pique-nique]]
 
Nous sommes maintenant sous les murs du CARMEL : Après le grand mur de 7m50 de haut, nous entrons dans le jardin d’Émonville, pour pénétrer de suite dans le verger du Carmel. Par la grille nous pouvons voir l’arrière du bâtiment construit au 17e s et le jardin potager à la Française. C’est au milieu du 17e s que les Carmélites s’installent à Abbeville. Elles sont dispersées à la Révolution et ne reviendront plus dans ces murs.
 
 
 
Nous profitons de ce cadre pour un pique-nique bien mérité, à l’ombre ou au soleil selon le désir de chacun.
 
 
 
==== Le parc d'Émonville, le pélerin de Saint-Jacques ====
 
[[Image:090613-08.jpg|100px|right|thumb|Pélerin de St Jacques]]
 
Nous repartons vers le PARC D’ÉMONVILLE. C’est sur ce site que fut édifié un fort sous Hugues Capet. Puis les Bénédictins construisirent un prieuré en 1100. En 1791 le Prieuré devint propriété du District d’Abbeville, qui le revendra à la famille Foucques d'Émonville. Arthur Foucques D’Émonville, botaniste et collectionneur de camélias fait construire un hôtel particulier dit « d’Émonville », et quelques serres indispensables à ses plantations. A sa mort en 1880, ses neveux vendent la propriété à la ville, qui y installe finalement sa bibliothèque.  
 
 
 
Nous sortons vers la place du Pilori. Comme annoncé par Ghislaine, nous honorons notre rendez-vous avec la statuette du PELERIN DE ST JACQUES. Celui ci est sculpté sur le pilier en bois, au coin d’une maison du 16e s.
 
 
 
==== Le beffroi et le musée Boucher-de-Perthes, l'église du Saint-Sépulcre ====
 
[[Image:090613-09.jpg|150px|left|thumb|L'église du Saint-Sépulcre]]
 
Nous revenons vers le BEFFROI - MUSEE BOUCHER-DE-PERTHES.
 
 
 
Commencé en 1209, le beffroi d’Abbeville est l’un des plus anciens de France. Depuis 2005, il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il abrite aujourd’hui le musée Boucher-de-Perthes, grand préhistorien et collectionneur abbevillois du 19e s. On peut y admirer un ensemble de peintures, sculptures et objets d’art, allant du 15e s au 19e s, ainsi qu’une importante section archéologie et oiseaux. Une exposition sur les parfums y retiendra aussi notre attention. La montée au sommet du beffroi permet de découvrir les toits de la ville, les principaux monuments et les environs.
 
 
 
Nous quittons le beffroi, resaluons le Pèlerin de la place du Pilori, admirons la porte du COUVENT DES URSULINES (réquisitionné comme hôpital militaire en 1939, ce bâtiment fut presque entièrement détruit le 20 mai 1940…).  
 
 
 
Nous nous dirigeons vers L'EGLISE DU SAINT-SEPULCRE.
 
 
 
Elle fut édifiée au temps de la première croisade à l’endroit où les chevaliers venus du Nord, amenés par le Comte de Ponthieu, furent passés en revue par Godefroy de Bouillon. L’édifice actuel date du 15e s. Restaurée après la seconde guerre mondiale, elle est connue pour les vitraux créés par Alfred Manessier, sur le thème de la Pâques et l’Ascension.
 
 
 
Nous retournons directement aux voitures, embrassons bien fort Marc et Marie Paule qui a tenu à nous accompagner avec son beau genou tout neuf, et prenons le chemin du gîte de Hautebut.
 
 
 
== Le hable d'Ault - 7 ou 13 km ==
 
 
 
Hâble de même racine que Havre (Haven ou Hafen) veut dire port car ce lieu était un port avant que les galets et limons, arrachés aux falaises crayeuses normandes et poussés par le courant ne constituent la digue naturelle qui s’étend jusque Le Hourdel via Cayeux (cailloux en Picard).
 
 
 
Deux circuits sont proposés :
 
* circuit court des marais du Hâble de 7,5 km et un dénivelé de 12m. Ghislaine emmène ce petit groupe ;
 
* circuit long de 13,7 km et un dénivelé de 92m vers les falaises d’Ault puis la digue de galets (remarquable pour l’assouplissement des chevilles) et enfin les marais du Hâble.
 
 
Nous bénéficions d’un temps splendide, mais revers de la médaille, comme il fait très chaud, les oiseaux resteront peu visibles. Seuls les cygnes paradent sur les mares, ainsi que quelques canards, poules d’eau et huitriers-pies ainsi qu’un héron (pour le circuit court).
 
 
 
<center>
 
{|
 
|[[Image:090613-10.jpg|200px|right|thumb|Une mare dans le hable]]
 
|[[Image:090613-11.jpg|224px|right|thumb|Papa, Maman et leurs 8 bébés]]
 
|}
 
</center>
 
 
 
Il est 18h50, la rando est terminée et chacun se précipite, qui vers la douche, qui vers une "tite mousse" salvatrice et reconstituante.
 
  
 
== La soirée ==
 
== La soirée ==
  
Nous nous retrouvons tous à 19h30, pour le « Kir » d’accueil sur la terrasse ensoleillée de la demeure d’Hautebut.
+
Au restaurant, notre table nous attend dans une magnifique cour, sous un grand arbre ; la soirée est douce et le menu satisfait tout le monde : soupe de champagne avec toasts ; petite nage de poisson sauce champagne accompagnée d’un flan de courgette, de quenelles de légumes et de riz ; mousse au chocolat ou crème renversée ; vins blanc, rosé ou rouge et eaux à disposition. Les plus sérieux rentrent à l’auberge vers 21h30, tandis que la tiédeur de cette soirée méditerranéenne incite les autres à flâner. La rue de Lille est la plus ancienne de la cité ; d’ailleurs notre restaurant qui y est installé s’enorgueillit d’être la plus vieille maison de Boulogne ; c’est dans ces murs que fut reçue en 1514 la Princesse Marie d’Angleterre sœur du roi Henri VIII, lors de son arrivée en France pour y épouser le roi Louis XII. Appelée alors « Hôtel du Croissant » puis « Hôtel du Mortier d’Or », elle devint la maison du pèlerin vu l’importance des pèlerinages en l’honneur de Notre Dame de Boulogne, avant de s’intituler « Hôtel-Restaurant de la Haute Ville ».
 
 
Repas mémorable constitué d’un véritable génocide conchylicole, « moultement » arrosé de muscadet.
 
Le cidre, le calvados, la pomme (Y’en a aussi !) du jus de cuisson des moules, le muscadet, puis le vin rouge et enfin les cerises à l’eau de vie de notre hôte mettront tout le monde en « joie ».
 
 
 
La soirée se terminera par quelques chansons appropriées : « A la pêche aux moules », « Les filles du bord de mer », « Les retraités », « La chanson douce du Loup de la Biche et du Chevalier » (H Salvador) et « Les Copains d’abord ».
 
 
 
22h00, tout le monde au dodo, pour un petit déjeuner à 7h00…
 
 
 
 
 
  
  
 
<small>{{Navigation CR|avant=|après=Boulogne-sur-Mer (printemps 2010) littéraire j2}}</small>
 
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Version du 8 juin 2010 à 20:14

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Le rendez-vous est donné au parking en contrebas de la maison de la faïence. Ghislaine et Joëlle attendent les valeureux marcheurs avec un café et un gâteau de mise en train. Après la traditionnelle photo du groupe devant la maison de la faïence, Ghislaine explique que dès l’époque romaine, Desvres fabrique des poteries, en particulier des canalisations en terre cuite. Mais la finesse et la qualité du calcaire, ainsi que la glaise du terroir amènent J. F. STA à créer la première faïencerie en 1764, suivi en 1804 par F.J. FOURMAINTRAUX qui fonde une véritable dynastie faïencière. Actuellement seuls une dizaine d’artisans-faïenciers travaillent encore. Desvres est également connue pour sa cimenterie et ses carrelages (façade de l’Huitrière à Lille etc.).

Les Hauts de Desvres 13km - Dénivelé 236m

Sous le soleil déjà généreux, la troupe rassemble son courage et part à l’assaut du Mont Pelé (208m !). Nous laissons à notre gauche d’énormes silos à ciment, passons sous la voie ferrée par le tunnel qui permettait aux wagonnets de descendre le calcaire depuis les carrières d’exploitation. Après les sentiers et escaliers ombragés, nous contournons la fosse du Culouvet qui n’est rien d’autre qu’une énorme carrière creusée au cours des siècles, à l’aide de pioches et de pelles. Bien sûr les engins mécaniques ont pris la relève au XXème siècle. En 1979, l’exploitation de la carrière est abandonnée et la nature est invitée à reprendre ses droits. C’est ainsi que le Mont Pelé sera de moins en moins dénudé, et que la flore et la faune en ont fait la reconquête. A proximité des « Terres César » Evelyne trébuche et tombe la tête sur des silex. Nos trois secouristes Joëlle, Jean-Luc et Patrick lui apportent les premiers soins puis les deux hommes redescendent avec elle pour la faire soigner. Le groupe, un peu « secoué » par cette chute, traverse la voie romaine appelée « Chaussée Brunehaut », se dirige vers Sacriquier, descend sur Courset, pour gravir ensuite le Mont Liébaut. Bientôt le sol sec est blanc où une végétation rase et clairsemée tente de s’installer nous donne l’impression de marcher dans les Causses. Nous retrouvons le lac du Mont Pelé où Evelyne et ses deux ambulanciers nous attendent. Diagnostic du médecin desvrois : arcade sourcilière gauche ouverte donc cinq points de suture et grosse ecchymose au menton qui a gonflé et pris des couleurs inquiétantes !… Nous ont rejoint Isabelle et Vincent. Au bord du lac, à l’ombre de deux petits bouquets d’arbre, nous piqueniquons en nourrissant les canards, puis nous rejoignons le parking. Nous quittons Desvres en direction de Hardelot via Samer, où des marchands installés par ci par là nous rappellent la spécialité du terroir : les fraises. Sans encombre, les voitures en convoi arrivent au château d’Hardelot, et chaque chauffeur se cherche une place à l’ombre.

Sentier des dunes d’Ecault - 9km

Le château de Hardelot : Ghislaine raconte l’histoire de cet étrange château blanc qui semble tout droit sorti d’un conte pour petites filles. Jusqu’au Moyen-âge se dresse sur ce monticule un fortin de bois destiné à se défendre des envahisseurs-pilleurs vikings et autres. C’est en 1230 que le Comte de Boulogne, Philippe de Hurepel (fils de Philippe auguste) fait ériger un château fort. Ce château change fréquemment de main et les différents propriétaires doivent souvent faire déguerpir les pillards anglais qui aiment s’y installer. Au XVIIème siècle, Louis XII dans le cadre de sa lutte contre les « Ligueurs » fait démolir cette propriété du Comte de Boulogne ; les villageois s’emparent alors des pierres pour leur maison. Ce n’est qu’au XIXème siècle que les ruines reprennent vie avec la construction d’un manoir anglais commandé par Sir John Hare, puis en 1906 Sir John Whitley le rachète et crée la station de Hardelot. C’est ensuite l’abbé Bouly qui y vit et le cède à une association locale. Restauré en 2008 par le Conseil Général du Pas-de-Calais, il se veut un exemple d’écologie moderne et d’utilisation des énergies renouvelables. Deux groupes se forment alors : les marcheurs de l’après-midi d’une part et les amateurs de plage/promenade d’autre part, Joël et Marie Claire - Danielle et Jean-Pierre - Antoine et Sandra qui nous quittent. Enduits de crème solaire, protégés par nos couvre-chefs, nous longeons le château, traversons une zone de promenade aménagée dans un marécage, pour bientôt arriver le long de la Becque (qui comme la Liane et le Wimereux prend sa source dans les Hauts de Desvres). Nous empruntons une piste cavalière le long du « Mont du Café », rappel de la marchandise du voilier hollandais qui s’échoua sur la plage et fut pillé par ceux qui empruntaient ce « Chemin du Café ». Nous sommes maintenant au nord de la station et admirons quelques villas anglo-normandes, avant d’atteindre la digue. Sabine, Geneviève, Chantal et Evelyne qui marche courageusement sans se plaindre nous quittent pour un circuit plus court. Nous remontons alors plein nord, franchissons à gué la Becque (c’est marée descendante !). Le vent léger nous aide à oublier la chaleur, Equihen se profile sur la falaise : c’est un moment de vrai bonheur qui dure jusqu’à ce que nous nous engagions dans la dune. Alors dans ce goulet abrité, sans un souffle de vent, le sable fin se dérobe sous les chaussures, sa blancheur renvoie la lumière crue du soleil ainsi que sa chaleur. Plus personne ne parle et Claudine se demande si elle ne va pas « exploser ». Heureusement nous atteignons une garenne ombragée bien agréable, sur le GR121 qui emprunte le « Chemin des Juifs ». Ce chemin fut bétonné sur 5km par les déportés juifs du camp annexe de celui de Dannes, chargés par l’autorité allemande de la réalisation des blockhaus du Mur de l’Atlantique sur cette partie de côte. Une stèle rappelle cette tragédie. Nous sommes de retour au château pour 17h, et chacun s’organise pour rejoindre l’Auberge de Jeunesse de Boulogne. Rendez-vous à 19h10 sur le parking, où les voitures nous emmènent jusqu’au pied des remparts. Nous entrons dans la ville haute par l’imposante Porte de Calais encore appelée Porte Neuve.

La soirée

Au restaurant, notre table nous attend dans une magnifique cour, sous un grand arbre ; la soirée est douce et le menu satisfait tout le monde : soupe de champagne avec toasts ; petite nage de poisson sauce champagne accompagnée d’un flan de courgette, de quenelles de légumes et de riz ; mousse au chocolat ou crème renversée ; vins blanc, rosé ou rouge et eaux à disposition. Les plus sérieux rentrent à l’auberge vers 21h30, tandis que la tiédeur de cette soirée méditerranéenne incite les autres à flâner. La rue de Lille est la plus ancienne de la cité ; d’ailleurs notre restaurant qui y est installé s’enorgueillit d’être la plus vieille maison de Boulogne ; c’est dans ces murs que fut reçue en 1514 la Princesse Marie d’Angleterre sœur du roi Henri VIII, lors de son arrivée en France pour y épouser le roi Louis XII. Appelée alors « Hôtel du Croissant » puis « Hôtel du Mortier d’Or », elle devint la maison du pèlerin vu l’importance des pèlerinages en l’honneur de Notre Dame de Boulogne, avant de s’intituler « Hôtel-Restaurant de la Haute Ville ».