Différences entre les versions de « Boulogne-sur-Mer (printemps 2010) littéraire j2 »
Ligne 26 : | Ligne 26 : | ||
L’aspect actuel date des travaux de 1934. | L’aspect actuel date des travaux de 1934. | ||
− | === Le Palais Impérial ou Hôtel Désandrouins | + | === Le Palais Impérial ou Hôtel Désandrouins=== |
Édifié en 1777 par l’architecte GIRAUX-SANNIER, Napoléon y séjourne à plusieurs reprises. | Édifié en 1777 par l’architecte GIRAUX-SANNIER, Napoléon y séjourne à plusieurs reprises. | ||
Nous contournons ce bâtiment par la rue Guyale qui permet d’apprécier l’unité de construction des maisons en pierre de Baincthun. Seuls les entourages de fenêtres ou portes peuvent avoir été faits dans une pierre plus claire, celle de Marquise. Nous tournons à droite dans la rue du Puits d’Amour (maison d’Auguste MARIETTE) qui nous mène à la « Porte des Degrés ». | Nous contournons ce bâtiment par la rue Guyale qui permet d’apprécier l’unité de construction des maisons en pierre de Baincthun. Seuls les entourages de fenêtres ou portes peuvent avoir été faits dans une pierre plus claire, celle de Marquise. Nous tournons à droite dans la rue du Puits d’Amour (maison d’Auguste MARIETTE) qui nous mène à la « Porte des Degrés ». | ||
Ligne 32 : | Ligne 32 : | ||
Une promenade sur les fortifications nous permet d’apercevoir en contrebas dans la « Grande Rue » la maison où vécut le général SAN MARTIN, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou. Il y mourut en 1850. | Une promenade sur les fortifications nous permet d’apercevoir en contrebas dans la « Grande Rue » la maison où vécut le général SAN MARTIN, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou. Il y mourut en 1850. | ||
+ | === Auguste MARIETTE=== | ||
[[Image:10_06 Boulogne 11.jpg|thumb|150px|left|Mariette Pacha ...]]Nous sortons des remparts par la Porte des Dunes, et découvrons un petit coin d'Égypte : square planté de palmiers au centre duquel se dresse une pyramide surmontée de la statue d’Auguste MARIETTE. Né à Boulogne en 1821, ce jeune professeur nourrit une passion pour l'Égypte ancienne. [[Image:10_06 Boulogne 12.jpg|thumb|150px|right|... et la Barque Solaire]]Il se fait engager par le musée du Louvre pour une mission au Caire ; il en profite pour entamer ses premières explorations. Les sites de ses travaux sont inscrits sur le monument. Élevé à la dignité de Pacha par le gouvernement égyptien, il n’aura de cesse d’empêcher la dilapidation du patrimoine archéologique de ce pays. Il meurt en 1881 au Caire où il est enterré devant le musée qu’il a fondé. Il est par ailleurs l’auteur du livret de l’opéra Aïda mis en musique par VERDI. A proximité, la ville expose depuis 2004 une copie à échelle réduite de barque solaire. | [[Image:10_06 Boulogne 11.jpg|thumb|150px|left|Mariette Pacha ...]]Nous sortons des remparts par la Porte des Dunes, et découvrons un petit coin d'Égypte : square planté de palmiers au centre duquel se dresse une pyramide surmontée de la statue d’Auguste MARIETTE. Né à Boulogne en 1821, ce jeune professeur nourrit une passion pour l'Égypte ancienne. [[Image:10_06 Boulogne 12.jpg|thumb|150px|right|... et la Barque Solaire]]Il se fait engager par le musée du Louvre pour une mission au Caire ; il en profite pour entamer ses premières explorations. Les sites de ses travaux sont inscrits sur le monument. Élevé à la dignité de Pacha par le gouvernement égyptien, il n’aura de cesse d’empêcher la dilapidation du patrimoine archéologique de ce pays. Il meurt en 1881 au Caire où il est enterré devant le musée qu’il a fondé. Il est par ailleurs l’auteur du livret de l’opéra Aïda mis en musique par VERDI. A proximité, la ville expose depuis 2004 une copie à échelle réduite de barque solaire. | ||
Version du 10 juin 2010 à 17:33
Accueil > Archives > Boulogne-sur-Mer |
|
Un orage a éclaté au cours de la nuit et le temps radieux a cédé la place à un ciel mitigé qui laisse Ghislaine et Joëlle perplexes. Décision prise : on visite la vieille ville le matin, on randonne l’après-midi.
8h30 : le groupe des 23 du week-end plus Vincent, rentré la veille pour cause de chorale, mais qui a tenu à revenir, franchit la Porte Gayole.
La vieille ville
Les remparts
Ghislaine commente la visite au fur et à mesure. Tout d’abord pourquoi le plan de la ville haute est un rectangle ? Au début du IIe siècle de notre ère, les Romains ont construit une première enceinte dotée de tours quadrangulaires internes, puis au IVe siècle une seconde enceinte se situant à l’extérieur de la première et descendant jusqu’au port.
Au Moyen-âge, la ville s’installe selon ce cadre primitif, maintenant le tracé des axes principaux. L’occupation urbaine s’établit autour du château du XIIe siècle dont subsiste le donjon. Au XIIIe siècle une nouvelle enceinte de 1500 m vient se superposer et compléter l’enceinte romaine, dont le tracé est maintenu. Quatre portes percées sur chacun des côtés succèdent aux entrées antiques.
Les fortifications sont complétées par le puissant château comtal de Philippe de HUREPEL (Le Hérissé).
En ville basse, le bourg se fixe autour de l’église St Nicolas (XIIe siècle). Au XIXe siècle, Boulogne connaît une très forte expansion urbaine dont seule profite la ville basse, la haute ville étant contenue derrière ses remparts.
Pendant la deuxième guerre mondiale, la ville subit la destruction massive de son port, du front de mer et des quartiers attenants. La vieille ville est épargnée.
L’Hôtel de Ville
Nous remontons la rue d’Aumont, du nom des gouverneurs de 1622 à 1789, jusqu’à la place Godefroy de BOUILLON né probablement à Boulogne (ou Baisy en Belgique) vers 1058. Descendant de Charlemagne, il possède parmi ses nombreux titres celui de Comte de Boulogne par sa mère la très pieuse Ide. Il est élevé à Bouillon en Ardenne, prend le commandement de la 1ère croisade en 1096 et meurt à Jérusalem en 1100. Nous arrivons à l'Hôtel de Ville.
Edifié sous Louis XV en 1734, il est le seul bâtiment dans la ville fortifiée à être construit en pierre et brique. À cet endroit depuis les Romains s’est toujours trouvée la « maison commune », centre décisionnel de la vie civile. L’aspect actuel date des travaux de 1934.
Le Palais Impérial ou Hôtel Désandrouins
Édifié en 1777 par l’architecte GIRAUX-SANNIER, Napoléon y séjourne à plusieurs reprises. Nous contournons ce bâtiment par la rue Guyale qui permet d’apprécier l’unité de construction des maisons en pierre de Baincthun. Seuls les entourages de fenêtres ou portes peuvent avoir été faits dans une pierre plus claire, celle de Marquise. Nous tournons à droite dans la rue du Puits d’Amour (maison d’Auguste MARIETTE) qui nous mène à la « Porte des Degrés ».
Une promenade sur les fortifications nous permet d’apercevoir en contrebas dans la « Grande Rue » la maison où vécut le général SAN MARTIN, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou. Il y mourut en 1850.
Auguste MARIETTE
Nous sortons des remparts par la Porte des Dunes, et découvrons un petit coin d'Égypte : square planté de palmiers au centre duquel se dresse une pyramide surmontée de la statue d’Auguste MARIETTE. Né à Boulogne en 1821, ce jeune professeur nourrit une passion pour l'Égypte ancienne.
Il se fait engager par le musée du Louvre pour une mission au Caire ; il en profite pour entamer ses premières explorations. Les sites de ses travaux sont inscrits sur le monument. Élevé à la dignité de Pacha par le gouvernement égyptien, il n’aura de cesse d’empêcher la dilapidation du patrimoine archéologique de ce pays. Il meurt en 1881 au Caire où il est enterré devant le musée qu’il a fondé. Il est par ailleurs l’auteur du livret de l’opéra Aïda mis en musique par VERDI. A proximité, la ville expose depuis 2004 une copie à échelle réduite de barque solaire.
De retour dans l’enceinte, nous passons devant le tribunal, en restauration, et nous nous arrêtons au pied du beffroi haut de 35m.
La basilique Notre Dame
L’église actuelle a été édifiée au XIXe siècle sur les ruines d’édifices antérieurs. Vers 1100 la comtesses Ide de BOULOGNE fait ériger une église romane ; au XIVe siècle on ajoute un cœur gothique. Notre-Dame est cathédrale de 1567 jusqu’à la Révolution. Elle est dédiée à la Vierge nautonière, représentée assise ou debout dans une barque conduite par deux anges.
L’édifice du XIXe siècle juxtapose une rotonde surmontée d’un dôme, prolongée à l’est par la chapelle de la Vierge, et une église en croix latine à cinq nefs couverte d’une double voûte : la première, percée d’oculi et de lunettes, laisse voir la véritable voûte, en plein cintre qui prend appui sur les murs des premiers collatéraux.
Lors de la construction de l’église du XIXe siècle, on a creusé une crypte, dont le plan est identique à celui de l’église supérieure. À cette occasion, on a retrouvé la crypte romane avec ses gros piliers, et certains vestiges du chœur gothique. Aujourd’hui la crypte constitue un espace d’exposition et renferme le Trésor d’art sacré.
Le château-musée
La visite des souterrains du château comtal, aujourd’hui musée de Boulogne, permet de voir des vestiges de l’enceinte du IVe siècle : les Romains ont remployé des blocs d’édifices antérieurs pour constituer le soubassement sur lequel ils ont élevé un mur en moellons bien réguliers. Sur les gros blocs sont visibles des fragments de sculptures en reliefs, par exemple des boucliers ou le bras d’Hercule tenant sa massue.
La partie du musée consacrée à l’égyptologie présente la chambre funéraire d’un riche propriétaire terrien, ainsi qu’un pectoral. Puis une momie, des vases canopes et divers objets relevant du culte des morts.
Nous arrivons maintenant aux vases grecs : Le musée présente la plus belle collection de vases grecs après celle du musée du Louvre. Une première salle montre l’évolution de la céramique depuis l’époque géométrique jusqu’à la figure rouge attique, en passant par la figure noire. Dans la grande salle on peut admirer de grands vases, figure rouge et figure noire, en particulier une amphore décorée par EXEKIAS, le plus grand peintre de la figure noire, où est représenté le suicide d’Ajax.
Le troisième thème abordé : la collection de masques inuits rapportés par Alphons PINART qui à peine âgé de 19 ans entreprend un long périple en Alaska en 1871.
Les dernières salles visitées sont consacrées à Georges MATHIEU, peintre et sculpteur de renommée internationale, né à Boulogne en 1921. Maître de « l’abstraction lyrique », créateur du « tachisme », il est aussi le concepteur d’affiches, de médailles, de la pièce de 10F de 1974, et du célèbre « 7 d’Or ».
A la sortie, Jacques nous a rejoints, et devant l’impossibilité de « mettre en batterie » le tonnelet de bière c’est un apéritif improvisé au rosé de Provence. Le temps maussade nous oblige à manger notre pique-nique dans un café PMU voisin. Brigitte assure l’animation avec un jeu-loterie. Une distribution de Tit-nounours à la guimauve clôture le repas. Sandra et son fils, Jean-Pierre et Danielle ainsi que Joël et Marie-Claude nous quittent afin de visiter la crypte qui était fermée ce matin.
C’est sous un soleil timide que nous garons les véhicules au pied de la Colonne de la Grande Armée. Napoléon, au sommet, tourne toujours dédaigneusement le dos à l’Angleterre !… N'oublions pas que la Grande Armée a compté jusqu'à 180 000 hommes sur cette colline.
Les vallées du Denacre et du Wimereux 12,2 km - Dénivelé 196 m
Nous descendons dans la discrète, paisible et verdoyante vallée du Denacre, admirant au passage les différentes cascades, les anciens moulins et les quelques jolies propriétés lieux de résidence de l’état major de la Grande Armée. A Wimille les passagers du minibus obliquent plein ouest pour rentrer directement à la Colonne. Un grand merci à Gérard qui s'est dévoué pour les conduire.
Nous continuons à dix le long du Wimereux qui serpente dans un agréable parc public et atteignons son embouchure dans la ville de Wimereux. Nous filons alors plein sud, vent de face : remontée de l’esplanade, un coup d’œil sur l’institut de biologie maritime, et enfin le GR du littoral sur la falaise.
Après avoir dépassé la Pointe de la Crèche, nous quittons le bord de mer pour le monument de la Légion d’Honneur où Napoléon aurait remis pour la première fois cette décoration.
Nous reprenons notre chemin et grimpons jusqu’à la poudrière créée par Napoléon pour stocker 12 tonnes de poudre (en barils de 100kg) dans un lieu sûr et protégé.
De tout là-haut, nous contemplons le port de Boulogne, et ne manquons pas de consacrer un moment au Calvaire des Marins, érigé en souvenir de tous les disparus en mer, civils ou militaires.
Le week-end est terminé et nous nous quittons fatigués mais heureux.