Différences entre les versions de « Rome (hiver 2013)/littéraire/j3 »

De Entre Amis
Aller à : navigation, rechercher
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
__NOTOC__
 
__NOTOC__
{{Navigation CR|avant=../j2|après=../j4}}
+
{{NextPrevious|avant=../j2|après=../j4}}
  
 
== Mardi 26 février, Vatican, places et fontaines ==
 
== Mardi 26 février, Vatican, places et fontaines ==
Ligne 160 : Ligne 160 :
 
<div style="clear:both;"></div>
 
<div style="clear:both;"></div>
  
{{Navigation CR|avant=../j2|après=../j4}}
+
{{NextPrevious|avant=../j2|après=../j4}}

Version actuelle datée du 1 février 2022 à 06:23



Mardi 26 février, Vatican, places et fontaines[ ]

Beau temps sec

Début de journée secoué par une altercation amicale entre Cicéron et Catilina. Imprégnation totale !

Matinée, vers le Vatican[ ]

Architecture religieuse[ ]

L’évolution de l’architecture religieuse, fut particulièrement dépendante de l’évolution de la pratique religieuse. En effet, au XVIe siècle l’église doit reconquérir les fidèles alors qu’au XVIIe, les ayant reconquis, l’église devient « Église triomphante ».

Quelques repères importants :

  • de 1545 à 1563, outre son aspect liturgique et dogmatique, le Concile de Trente ou Concile de la Contre-Réforme, donne des consignes architecturales et artistiques pour modifier la conception des églises et reconquérir les fidèles. Les anciennes églises sont sombres, le prêtre officie dos aux fidèles, devant l’autel placé dans le chœur lui-même séparé des fidèles par un jubé ;
  • à partir de 1527, les églises détruites par Charles le Quint sont reconstruites selon de nouvelles normes, plus attrayantes − un mal pour un bien − :
    • les trois nefs sont remplacées par une nef centrale très large ;
    • les contours du chœur et en particulier le jubé sont supprimés ;
    • le transept est court ;
    • les églises sont éclairées par de grandes ouvertures ;
    • de belles musiques sacrées accompagnent les offices, l’église essaye de conquérir les fidèles ;
    • le rôle de la Vierge et des Saints est réaffirmé.

Les arrêts sur le parcours vers le Vatican[ ]

  1. Arrêt devant une colossale statue antique
  2. Chiesa del Gesù
    • Construite dans la deuxième moitié du XVIe siècle, elle marque le début du nouveau style de la Contre-Réforme et fut imitée dans tout le monde catholique, telle l’église de Bédouin en France, sa copie conforme.
    • La façade de l’église, d’aspect Renaissance, s’élève sur deux niveaux. Des volutes adoucissent le passage entre les doubles pilastres, présentes sur chaque niveau.
    • Apparition d’éléments baroques au niveau du fronton : demi-colonnes et doubles colonnes ; décor en trompe l’œil de la nef et de la coupole.
    • A l’intérieur, dans la chapelle de gauche, de splendides colonnes en lapis lazuli et l’autel de saint Ignace.
    • Une superbe allégorie sculptée : la Foi qui tue l’Hérésie ou encore le Triomphe de la Religion sur les Infidèles.
    • Au sol, réutilisation d’un thème iconographique antique.
  3. Piazza Largo di Tave Argentina
    Nous continuons sur Via Cesarini, longeons un forum et arrivons sur la piazza Largo di Tave Argentina, nom de la famille qui s’accapara des quartiers entiers de Rome.
    Voici le forum Area Sacra di Largo avec ses quatre temples de l’époque républicaine, du II au IIIe s. av. J.-C.
    Au fond, un portique à 100 colonnes. Au Ier siècle, il y avait un édifice imposant entouré d’une grande cour se refermant sur le théâtre de Pompée. Pompée fit construire un premier théâtre « en dur » mais les romains méfiants le refusent donc Pompée fit construire un temple avec la Curie, là où César sera assassiné. La Curie se trouverait derrière le temple circulaire.
    Nous suivons la via Torre Argentina, très étroite, comme toutes les ruelles avoisinantes, avec obligation de marcher en file indienne sur les trottoirs, quand ils existent ! Soudain se dresse l’arrière du Panthéon. Nous le remontons jusqu’à la piazza Rotonda ou place du Panthéon avec sa fontaine Renaissance et son obélisque.
  4. Le Panthéon
    D’abord Temple de « tous les Dieux », il fut reconverti au Moyen Âge en église chrétienne. Si cette reconversion permit ce remarquable état de conservation de l’édifice, elle fut aussi à l’origine du pillage des statues de bronze au XVIIe siècle par le pape Urbain VIII Barnerini, pour les fondre et servir à fabriquer le baldaquin de la basilique Saint-Pierre.
    • Érigé par Agrippa, alors consul pour la 3ème fois, dès 27 av. J.-C. selon un plan barlong.
    • Détruit par un incendie, l’Empereur Hadrien fit construire l’édifice actuel sur les ruines, de 118 à 128. Son originalité tient à la combinaison de trois formes géométriques différentes : une structure rectangulaire, un porche avec un fronton triangulaire et un cylindre couronné d’une coupole.
    • Le porche d’entrée est doté de seize colonnes corinthiennes en granit, monolithiques, supportant un fronton en avancée. Hadrien conserva la dédicace en hommage à Agrippa qui l’y avait fait inscrire.
    • La porte à double battant en bronze.
    • Le pronaos ou salle introductive se compose de 8 colonnes monolithes. Il ouvre sur le tambour.
    • Le tambour, partie circulaire aux murs doubles, supporte l’extraordinaire coupole.
    • La gigantesque coupole à caissons symbolise la voûte céleste mais aussi celle de l’Univers. De 43 m de diamètre qui égale la hauteur du temple, elle est construite en opus caementicium, béton fait de matériaux de densité et nature différentes (lave, tuf..) qui permettent de mieux occuper l’espace et d’alléger l’ensemble (en gothique, les voûtes sont appareillées en moellons). Les caissons de taille décroissante, sont à la fois décoratifs et fonctionnels en réduisant le poids de la voûte.
    • La coupole est soutenue par de superbes colonnes qui délimitent des niches circulaires occupées autrefois par des statues de Dieux ou d’hommes divinisés. Aujourd’hui transformées en chapelle, elles abritent les sépultures de certains rois d’Italie dont le tombeau noir de Victor-Emmanuel II.
    • Elle est percée en son sommet d’un oculus de 8 m de diamètre, seule source de lumière de l’édifice.
    • Le pavement antique est un ensemble de dalles carrées et d’un cercle.
    • Les murs extérieurs sont renforcés.
    • Le Panthéon accueille aussi le tombeau de Raphaël et celui de Marguerite de Savoie.
    Visite libre et retrouvailles sur la piazza Rotonda, halte animée par les nombreuses terrasses et sa fontaine surmontée d’un obélisque dont on ne peut savoir s’il est vraiment égyptien car les romains en ont copiés beaucoup. Celui-ci vient du temple d’Isis construit par Caligula.
  5. Piazza Navona
    La plus belle place baroque de Rome, située au nord de champs de Mars, construite sur les ruines du stade antique de Domitien au Ier s. dont elle conserve la forme exacte, celle d’un bateau, nave signifiant navire.
    Au XVIIe siècle, le stade est réinvesti : trois superbes fontaines agrémentent son centre, les maisons bâties autour en épousent parfaitement le contour, ainsi que les palais dont le Palazzo Pamphilj construit au XVIIe s. pour Innocent X, et le Palazzo Braschi datant du XVIIIe s. qui abrite le musée di Roma. Face à la fontaine des Quatre Fleuves, Boromini a conçu l’église Sant’Agnese in Agone avec son étonnante façade concave pour échapper au bras tendu du Nil que craignait l’architecte.
    Les trois fontaines : au nord de la place, la fontaine de Neptune, au sud, celle du Maure qui doit son nom à la magnifique statue d’un Éthiopien, œuvre du Bernin et au centre, la fontaine des Quatre Fleuves qu’Innocent X commanda au Bernin. Les quatre allégories qui entourent l’obélisque dressé sur une île de travertin et ses rochers en creux symbolisent le plus grand fleuve connu à l’époque sur chaque continent : le rio de la Plata, le Danube, le Gange et le Nil avec son personnage à la face voilée parce que le lieu de sa source était inconnu.
  6. La piazza del Pasquino et sa statue devant laquelle nous nous regroupons.
    Ce reste d’une statue antique fut dressé à ce coin de rue, près de la boutique d’un cordonnier dénommé Pasquin. Quand la liberté d’expression était étouffée, Pasquin accrochait des libelles satiriques à la statue qui finit par prendre son nom. D’autres auteurs l’imitèrent. Ces libelles servaient d’azibao, expression populaire anonyme qui contournait la censure. Par exemple, le libelle contre les Barberini « ce que les Barbares n’ont pas fait les Barberini l’ont fait », dépouiller le Panthéon. Dans le bruit assourdissant de la rue, nous écoutons religieusement Frédérique, traduire un des libelles suspendus.
  7. Le pont et le château Saint-Ange
    Nous remontons le Corso Emmanuel II jusqu’à la piazza della Chiesa Nuova pour arriver au pont Saint-Ange qui enjambe le Tibre. Les côtés du pont sont jalonnés de statues du Bernin. Nous le traversons et face à nous se dresse l’imposant château Saint-Ange, appellation moderne qui fait référence à l’ange juché au sommet du toit, qui rentre son épée dans son fourreau. Ce geste symboliserait la victoire contre la peste. Cet édifice a été construit par Hadrien (dynastie des Antonins) en 136 pour permettre l’accès à son mausolée, installé en haut d’une spirale somptueuse. L’intention d’Hadrien était d’imiter Auguste qui, en 30 av. J.-C., s’était fait construire un édifice funéraire dynastique. Fidèles à leur habitude, les romains ont copié le monument antique.
    • Le terme mausolée ferait référence au tombeau de Mausole.
    • La partie antique construite en tuffau se situe derrière le château et la partie médiévale s’élève au dessus avec ses fortifications crénelées.
    • Au Moyen Âge, cet édifice est intégré dans un système de fortifications derrière lesquelles les papes pouvaient venir se réfugier. Ils ont par la suite fait construire un mur puis percer un passage pour pouvoir s’échapper.
    • Sur la gauche, s’élève la coupole Saint-Pierre.
    • La via de la Conciliazione, grande avenue qui relie le château à la basilique Saint-Pierre fut percée à l’époque Mussolinienne.
    • Les Etats pontificaux sont une puissance religieuse mais aussi temporelle. Les accords du Latran, traité entre le Saint-Siège et l’Italie, signés en 1929, ont fondé l’État de la cité du Vatican. Cet État dispose d’une armée, émet des timbres, peut battre monnaie, et a des ambassadeurs de tous les États. Le Vatican perd son armée en 1970.
  8. La basilique Saint-Pierre
    Nous arrivons tranquillement devant la basilique à 11 heures 25. Nous nous joignons à la longue file d’attente et attendons patiemment de pouvoir pénétrer dans l’édifice. Le soleil brille et chauffe. Nous admirons les colonnades du Bernin qui entourent la place Saint-Pierre, de forme elliptique. Un arc de triomphe était prévu pour fermer la place et dissimuler la basilique des regards. Des raisons financières ont annulé sa construction.
    Les guides assermentés de la Basilique défendant farouchement leur gagne-pain, Joëlle nous briffe depuis le parvis sur les éléments primordiaux à ne pas manquer, en attendant de franchir le contrôle. Nous l’avons d’ailleurs passé sans problème, les contrôleurs étant détendus ce qui est plutôt rassurant.
    • Une première basilique construite par l’Empereur Constantin et achevée en 349 remplaça le monument élevé au IIe siècle sur le site, lieu d’inhumation de Saint-Pierre. La légende raconte que Saint-Pierre aurait été martyrisé dans le cirque de Néron et inhumé dans cette nécropole, païenne à l’origine. Puis l’église a été occidentalisée donc tournée vers l’ouest. La basilique est la nécropole des papes.
    • La basilique menaçant de s’effondrer, le pape Jules II posa la première pierre d’un nouveau sanctuaire en 1506. Son édification dura jusqu’à la fin du XVIIe s. sous la houlette des grands architectes de la Renaissance et du Baroque : Bramante, Michel-Ange qui décora l’immense coupole, Della Porta, Fontana et Carlo Maderno qui trancha pour un plan en forme de croix latine. Avec l’aide de Borromini Le Bernin a assuré la plupart de la décoration dont la chaire et le baldaquin, les monuments funéraires des papes dans les chapelles latérales et surtout l’articulation du plan initial en forme de croix grecque au nouveau plan en forme de croix latine avec une prouesse technique et architecturale inégalée.
    • La façade, œuvre de Moderno cache en partie le tambour du dôme. Il en fut critiqué. La colonnade qui descend en contrebas et la forme elliptique donnent un effet de largeur à l’ensemble de la façade. La superbe symétrie de la colonnade du Bernin, tels deux bras qui entourent la place, symbolise Constantin et Charlemagne.
    • Des scandales émaillent la construction de la basilique.
    Nous entrons dans cette immense basilique, colossale, rutilante qui compte environs cinq cents sculptures mais beaucoup moins de peintures, des pavements aux dessins superbes tant dans la variété des formes que dans les associations de couleurs des marbres, une enfilade de chapelles richement décorées, des ors qui dégoulinent, la richesse s’impose à la vue.
    • Un volume aussi vaste − il peut contenir deux Notre-Dame − une telle débauche de richesse, des prouesses architecturales et artistiques impressionnantes peuvent susciter l’admiration mais pas vraiment d’émotion. Sauf cette splendide Pieta que Michel-Ange a réalisée à 25 ans, la seule œuvre qu’il ait signée : le Christ rend cette impression de mort et la Vierge communique sa profonde souffrance dans une grande dignité. Le sens humain de ce couple lui donne une portée universelle et déclenche une véritable émotion.
    • Nous admirons au passage le tombeau de Jean XXIII, la tombe du pape Jean-Paul II, la statue de bronze de Saint-Pierre, du XIIIes, avec son auréole en filigrane, les piliers garnis de colonnades torsadées qui soutiennent le baldaquin en bronze doré, du Bernin.
    Nous descendons ensuite dans la crypte où sont exposés les tombeaux papaux décorés de leurs gisants et leurs emblèmes. Nous terminons par la visite du Trésor, un rassemblement d’objets liturgiques, sculptés, décorés, brodés plus magnifiques les uns que les autres.
    À 13 heures 30 nous émergeons à nouveau dans la basilique, éblouis. Dernier coup d’œil à cet ensemble impressionnant, avant d’aller retirer nos sacs à la consigne obligatoire et nous diriger vers le parc du château pour y pique-niquer. Nous voyons parfaitement le mur/passage du château au Vatican. Il fait toujours beau et nous profitons des bancs, bienvenus après cette longue matinée. Aux grilles du parc, une camionnette de la Poste vend des timbres à l’effigie du pape Benoît XVI qui a décidé de céder sa place. Ruée pour en acheter, un souvenir !

Après-midi[ ]

À 15 heures, nous quittons ce parc bien agréable, ombragé, remontons le Tibre, doublons le pont Saint-Ange, passons devant la Cour de Cassation, une énorme bâtisse néo Renaissance de la fin du XIXe s. et débouchons sur la piazza Cavour ornée de la statue de Cavour. Nous traversons le Tibre, puis longeons la via Ferdinand de Savoie jusqu’à la piazza del Popolo. Ce matin nous circulions dans une structure urbaine médiévale ; cet après-midi nous évoluons dans un réseau contemporain fait de grandes avenues.

  1. La piazza del Popolo
    Nous y accédons par la Porte del Popolo percée dans la muraille aurélienne. Monument inspiré des arcs de triomphe antiques, édifié au XVIes. pour le pape Pie IV de Médicis dont les armoiries ornent la façade externe. De cette porte part la via Flaminia qui reliait Rome à la côte Adriatique. La porte franchie, la via Flaminia devient la via del Corso où se déroulaient des courses de chevaux plutôt barbares.
    • Au centre de la place se dresse l’obélisque de Ramsès II ramené par Auguste lors de sa conquête de l’Égypte pour décorer le Circo Massimo.
    • L’église Santa Maria del Popolo, du XVes. est un très bel exemple de la première Renaissance à Rome.
    • au sud, les églises de Santa Maria commandées par Alexandre VII, terminées au XVIIe s., semblent jumelles mais les pans des coupoles et les intérieurs sont différents. Elles encadrent le début de la via del Corso.
    • La cohérence de ces trois siècles d’urbanisme est donnée par les deux hémicycles de Valadier, ornés de fontaines dont la fontaine avec la louve capitoline et les jumeaux et de colonnes rostrales. Les rostres sont des éperons qui embrochaient les bateaux ennemis. (À la tribune des rostres ou aux harangues dans le forum romain étaient exposés les rostres des bateaux vaincus).
    • À l’Est, des terrasses rejoignent les agréables jardins de la colline du Pincio
  2. Le Pincio
    Le ''Pincio est une huitième colline de Rome, située au nord du Quirinal et qui domine le Champ de Mars. Plusieurs villas et jardins occupent la colline dont la villa Borghèse. Le jardin Pincio prolonge le parc de la villa Borghèse.
    Nous remontons la via Babouino, la troisième avenue qui part del Popolo, bordées de boutiques chic aux enseignes de luxe, jusqu’à la piazza di Spagna.
  3. La piazza di Spagna
    La piazza di Spagna est constituée de deux places rectangulaires qui évoquent la forme d’un nœud papillon. Son nom vient du palazzo di Spagnia édifié au XVIIes. pour l’ambassadeur d’Espagne auprès du Saint-Siège. En son centre, la fontaine della Barccacia, œuvre de Pietro Bernini, ornée des armoiries, abeilles et soleils, de son commanditaire Urbain VIII Barberini, en forme de barque échouée, est construite sous le niveau de la rue pour résoudre le problème de faible pression hydraulique. Un escalier de structure baroque permettant de cacher la rigueur de la pente et de changer de perspective monte jusqu’à l’église de la Trinita-del-Monti.
    Nous empruntons cet escalier et arrivons au niveau de la villa Medicis construite dans le quartier français.
  4. La villa Médicis
    Construite par Lippi en 1540 pour un cardinal, sur la colline du Pincio, dans les jardins de Lucullus élaborés en 60 av. J.-C. et maintenant superbes jardin Renaissance, elle conserva ce nom prit quand le cardinal Fernand de Médicis l’acheta en 1576. Depuis la terrasse, la vue découvre toute la ville et le château. De nombreux bustes de célébrités jalonnent la route qui monte à la villa dont celui de Chateaubriand qui fut ambassadeur à Rome.
    Depuis l’Antiquité, Rome est la ville des Arts donc les grands artistes se doivent de venir étudier à Rome. L’Académie de France, créée par Colbert en 1666, a besoin d’un pied à terre à Rome. En 1803, Napoléon la transfère à la Villa Médicis qui accueille des artistes de six mois à deux ans maximum pour perfectionner leur art et décrocher le « Prix de Rome"
    Nous redescendons l’escalier vers la rue Condotti aux très belles enseignes nous dirigeons vers le Mauzolée d’Auguste.
  5. Le Mausolée d’Auguste
    Les restes du mauzolée, une butte herbeuse entourée de cyprès et quelques briques, se situent actuellement au centre de la piazza Augusto Imperator, un exemple de l’aménagement urbanistique néo classique traduisant les ambitions de Mussolini. Construit en 26 av. J.-C., l’année où Auguste obtint le pouvoir suprême, destiné à accueillir les sépultures de l’empereur et de toute sa famille, il servit peut-être de modèle au mauzolée d’Hadrien. Monument circulaire de 87 m de diamètre, il serait inspiré du tombeau d’Alexandre le Grand qu’Auguste avait visité à Alexandrie. Les deux obélisques qui s’y dressaient décorent actuellement les places du Quirinal et de l’Esquilin.
  6. L’Ara Pacis Augustae
    Monument antique au milieu de cette architecture moderne, construit en 13 av. J.-C. par le Sénat pour célébrer la paix après des années de guerres civiles meurtrières. Il se compose d’un autel entouré d’une enceinte de marbre magnifiquement sculptée.
  7. Saint-Louis-des-Français
    Il est 17 h et notre guide Joëlle a rempli son contrat mais sur notre insistance et heureuse de nous faire découvrir toujours un peu plus de cette ville qu’elle chérit, elle nous emmène à l’église Saint-Louis des Français.
    Cette église romaine située entre le Panthéon et la piazza Navona, dessinée par Della Porta, construite par Fontana, achevée en 1589, eut la première pierre posée par le cardinal Jules de Médicis. Sa construction put être menée à bien grâce aux Valois Henri II et Henri III, Catherine de Médicis et le Duc Charles III de Lorraine. Elle fut consacrée église nationale des Français à Rome l’année de son achèvement.
    Le caractère français se perçoit dès la façade avec les statues rappelant l’histoire de France : Charlemagne, Saint Louis, Sainte Clotilde, etc. L’intérieur possède des fresques racontant l’histoire de Saint Louis, de Saint Denis de Paris et Clovis. On y trouve aussi la salamandre de François 1er.
    Mais l’œuvre la plus célèbre de l’église est le cycle de peinture ornant la chapelle Contarelli. Cet ensemble, réalisé par le maître du baroque Caravage de 1599 à 1602 sur une commande du cardinal Matthieu Contarelli, est consacré à la vie de saint Matthieu.
    Une fresque au plafond représente un autre épisode de la vie de saint Matthieu, la Résurrection de la fille d'un roi ; cette fresque est due au Cavalier d’Arpin, ancien maître de Caravage.
    • Quelques détails :
      • Saint Matthieu est choisi par le Christ ; la vocation est en fait un appel du Christ avec son auréole très fine.
      • Scènes de la vie quotidienne inscrites dans un espace sans effet de perspective donc de profondeur.
      • Certain réalisme dans la peinture des personnages en habit d’époque (Matthieu est collecteur d’impôts) ;
      • Il écrit sous la dictée de l’Ange ; La haine du bourreau se traduit sur son corps ; l’ange porte la palme du martyr.
      • Jeux du clair-obscur sur le Christ : l’ombre dissimule le visage du Christ pour laisser la lumière mieux éclairer sa main.

Retour à la pension par le forum Trajan, le monument de Victor-Emmanuel II illuminé par un éblouissant couché de soleil ocre ; certains sont remontés jusqu’à la fontaine de Trévise.

Journée extraordinaire, ensoleillée qui se termine par l’incontournable AG à 18 heures 40.

Le parcours[ ]

Durée totale : 7 heures 30.
Méteo :

  • Longueur de l'itinéraire : 11 km
  • Dénivelé positif cumulé : 90 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 90 m
  • Altitude maxi : 65 m
  • Altitude mini : 10 m
  • Altitude moyenne : 28 m