Tour du Mont-Blanc (été 2006) littéraire j10
Mardi 29 août : depuis Les Houches jusqu’au camping du Pontet, aux Contamines-Montjoie (1150 m), par le col de Voza, le col de Tricot (2120 m), les chalets de Miage (1559 m) et du Truc (1720 m)
8 h 30, + 1529 m, -1317 m ; possibilité de prendre la benne pour le col de Voza.
Il a plu toute la nuit. Lever 7h15. Petit déjeuner à 7h45. Départ à pied, traversée des Houches, un village tout en longueur, nous en faisons l’expérience, passage devant l’église et son clocher à bulbe. Le nom du village vient du mot celtique « olca » qui désigne un parcelle défrichée très anciennement, située au voisinage d’une habitation à laquelle elle fournit des aliments, en particulier du grain. Le village est situé au pied de l’Aiguille du Goûter et il constitue, dans le topo guide, le point de départ du TMB, à cause de sa gare SNCF sur la ligne Saint-Gervais – le Fayet à Vallorcine et Martigny (Suisse). Beaucoup de possibilité d’hébergement puisque pour 1500 habitants il y a 29 hôtels, et 250 chalets et appartements meublés.
Nous rejoignons la gare du téléphérique de Bellevue (993 m) ; montée dans deux cabines. Sans problème. Arrivée à La Chalette, à 1801 m. Nous avons économisé 900 m de dénivelée, soit 3 heures... Descente à pied vers la passerelle suspendue du torrent qui naît du glacier de Bionnassay, longue passerelle, en bon état, au-dessus du torrent (à 1700 m d’altitude) et ensuite montée vers le col Tricot (2120 m). En nous retournant, nous voyons, sur le versant opposé les stations et parfois les wagons, du « Tramway du Mont-Blanc », petit train qui part de Saint-Gervais – le Fayet et se rend au Nid d’Aigle en 50 minutes. Au col Tricot, un vent très frais nous attend. Mais aussi panorama exceptionnel de la face Nord des Dômes de Miage.
Après regroupement, nous descendons rapidement dans le pierrier vers le Sud-Est et par de nombreux lacets, nous gagnons les chalets de Miage (1559 m). Pique-nique et photos (portraits des randonneurs). Nous prenons le café au chalet refuge de Miage. Il était prévu de monter de là, au refuge du Truc (1720 m), « truc », désignant, en langage alpin, un sommet arrondi, mais la pluie nous a conseillé de prendre le chemin vers les Contamines. Jean-Luc compte ne pas redescendre sur la route et prendre un petit sentier que lui a conseillé le gardien du refuge de Miage.
Jean-Luc interroge un indigène vivant seul dans une maison isolée, là où la trace du chemin semble se perdre, ce qui était annoncé par la gardien du refuge. L’indigène répond d’une manière très abrupte que le chemin n’existe plus depuis 60 ans et que nous sommes sur une propriété privée. Ceci était aussi annoncé. Rien de tel pour décider Jean-Luc à lancer à ses troupes, un sonore « on y va ! », et tout le monde suit d’un pas bien décidé sous les imprécations du dit indigène. Après avoir passé deux fois la limite du pâturage des vaches nous nous engageons dans la pente et la forêt. De chemin, nenni. Jean-Luc envoie Daniel en reconnaissance, la forêt c’est son métier ! Daniel débroussaille un peu, trace une piste et chacun se débrouille, plus ou moins, avec quelques chutes douces ou quelques glissades sur les feuilles et la mousse... Marie-Charlotte est aidée de Gauthier ; Marie-Jo, tête baissée, accrochée à Jean Pierre, dessine un curieux animal à quatre pattes, très haut devant et bas sur l’arrière. Nous finissons par arriver tous, par différentes voies, à un ruisseau et à un « vrai » chemin, que nous prenons allègrement, et, avec quelques montées et descentes dans la forêt, mais toujours sur le chemin, nous parvenons au centre des Contamines.
Nous sommes tout crottés. Nous posons les sacs à l’extérieur d’un café et demandons si nous pouvons entrer. Bière de la victoire.
Ragaillardis et joyeux d’avoir bouclé le Tour, nous décidons tous de poursuivre à pied jusqu’au camping. Divergences à quelques centaines de mètres du but : certains ont compris qu’il fallait quitter le chemin pour prendre la route et trouver plus facilement l’entrée, d’autres, se rendant compte de leur méprise en continuant sur le chemin, passent au-dessus du grillage du camping, tandis que les « légalistes » font le grand tour par le chemin.
Arrivée vers 16 h 30 : le Tour est bien bouclé.
Repas du soir avec des pizzas commandées au camping. Nuit calme.
Mercredi 30 août.
Départ vers 8 heures le matin et retour sans difficultés. Premier arrêt à Salomé chez Marie-Jo où son époux a bien pris soin de ma voiture. Café, et retour à Lens, pendant que Jean-Pierre termine de décharger ses passagères.
Renseignements téléphoniques
Camping du Pontet, Les Contamines Monjoie, 04 50 47 04 04 ;
Refuge du col de la Croix du Bonhomme, 04 79 07 05 28 ;
Refuge Elisabetta Soldini, +39 0165 844 080 ;
Refuge Bertone, Le Pré, +39 0165 844 080 ;
Refuge Elena, +39 0165 844 688 ;
Restaurant Dortoir « Au Club Alpin », Champex-Lac, +41 (0)27 783 11 61 ;
Gîte d’étape de Le Peuty, +41 (0)27 722 09 38 ;
Gîte d’alpage de Charamillon 04 50 54 17 07 ;
Refuge du Lac Blanc 04 50 53 49 14 ;
CIALC Don Bosco, Les Houches, 04 50 54 41 81
MERCI Jean-Luc
Lens, le 23 novembre 2006