Îles en Morbihan (printemps 2010) littéraire j0
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Dimanche 11 avril 2010, La Pierre bleue à Saint-Gildas-de-Rhuys[ ]
L’info se propage comme une traînée de poudre sur « BBbook » :
« 59 et 62 » descendent pleins gaz vers cet endroit magique et mystérieux. Quelques égarés venus de la région parisienne, de Narbonne, voire de la Bretagne même, les ont rejoints.
Mais attention ! Pas d’anarchie : rassemblement régulé et encadré. Bouteilles d’alcool ne se déclarent pas à l’arrivée, mais y en a t-il ? Les quelques soixante-dix internautes sont dirigés vers leurs bungalows, déjà attribués.
Le Mystère de la Pierre Bleue dans un pays granitique[ ]
La Pierre bleue est un centre de vacances essentiellement engagé dans le tourisme social. En 1953, une association est créée pour permettre aux jeunes apprentis mineurs ardoisiers du Maine et Loire de partir en vacances, à l’époque, dans un camp de toile itinérant.
En 1964, cette association s’installe à Saint-Gildas avec ses tentes, achète sa première maison puis le terrain et s’ouvre en Maison Familiale de Vacances et accueille des familles de toutes les régions. L’association continue d’agrandir le site et en 1991-92, adopte l’appellation La Pierre bleue en souvenir des ardoisiers. Une ardoise géante accueille les touristes.
Vers 19 heures, rush vers la salle à manger pour savourer, assis et dans une cacophonie indescriptible, le kir breton à base de cidre.
Il ne pleut pas mais l’air est particulièrement frais ! Gants, bonnets, écharpes seront des compagnons appréciés.
Quelques mots sur Saint-Gildas-de-Rhuys[ ]
Ce village doit son origine au monastère fondé au VIe siècle par Saint Gildas. Parmi les abbés qui le gouvernèrent, le plus célèbre fut, au XIIe s., Abélard.
Ce savant philosophe, chanoine de Notre-Dame de Paris, dont le nom reste associé à celui d’Héloïse, se réfugia dans cette solitude bretonne espérant y trouver la paix. Mais la désillusion est cruelle dans ce pays barbare […] aux peuples féroces […] parlant une langue inconnue qu’il a en horreur, vivant près d’une mer agitée… Évitant, comme par miracle, l’empoisonnement par ses propres moines, il s’enfuit en 1132 par un passage secret.
L’église a du charme : ancienne abbatiale du début du XIe s., reconstruite en grande partie au XVIe et XVIIe s. Chevet et chœur romans ; tombeau de Saint Gildas et de Saint Goustan. Le déambulatoire est éclairé par des vitraux modernes remarquables.