Îles en Morbihan (printemps 2010) littéraire j1

De Entre Amis
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Lundi 12 avril, la presqu’île de Rhuys[ ]

On pénètre dans cette langue de terre et de sable au niveau de Saint-Colombier. S’étirant sur 10 km de long et 2 km de large en moyenne, elle ferme le golfe du Morbihan au sud.

Journée ensoleillée mais la matinée reste particulièrement fraîche.

Matinée, la côte sud, de la pointe de Grand Mont à la pointe Saint-Jacques, 14 km, presque 4 heures de marche, 100 m de dénivelée[ ]

À 9 heures, départ à pied du Centre de vacances pour rejoindre la pointe du Grand Mont où démarre le sentier côtier. Une grande croix surplombe l’océan, d’un bleu intense et d’un calme surprenant. Nous débouchons sur la plage de Ker Maria. Grimpette dans les rochers qui protègent les maisons, pour reprendre le chemin jusqu’à Port Maria. Il abrite quelques bateaux de pêche. La marée est bien basse et découvre les fonds rocheux.

Le menhir de la Pierre Jaune est tellement bien dissimulé dans la muraille d’aubépines que nous ne le trouvons pas. Le sentier côtier traverse un bois de pins remarquablement alignés. Que cherche Dominique, plongé la tête en avant dans les rochers : il essaye de rattraper ses lunettes !

Nous pénétrons sur la commune de Sarzeau, pays natal de Lesage (1668-1747), auteur de Gil Blas et de Turcaret. Très étendue, Sarzeau englobe la pointe Saint-Jacques et son port. Là, mésentente des chefs, plongés dans les cartes ; goudron or not goudron ? Que dit le GPS ?

Nous remontons vers la Gré Saint-Jacques. Festival des haies d’aubépines blanches comme neige et des ajoncs jaunes qui bordent les prairies d’un vert tendre. Charme des maisons bretonnes en pierres et aux volets bleus ou blancs.

Alerte ! Le GPS nous dirige dans une impasse marécageuse, puis seconde erreur qui nous oblige à un autre demi tour, dans l’éclat de rire général.

Enfin, nous retrouvons la route en face de la pointe du Grand Mont pour terminer la boucle par le chemin du clos Castel puis de Keroman et rejoindre le centre pour le déjeuner.

Après-midi, côté golfe, le Tumulus de Tumiac, 10 km, ; 3 heures 30 de marche, 50 m de dénivelée[ ]

À 14 heures, les voitures quittent le centre pour se garer sur le parking du Super U d’Arzon. Covoiturage parfaitement organisé.

Soleil volontariste que combat un vent entêté et très frais.

Une colonie de « fourmis » grimpe le tumulus − 56 m de diamètre et 18 m de haut −, encore appelé Butte de César : ce dernier y aurait suivi la bataille navale contre les Vénètes, bataille qui, en fait, s’est déroulée sur la côte sud-est de la Bretagne.

Cet amas de pierres, recouvert de vase et de terre noire, abrite une chambre funéraire dans laquelle furent retrouvés de nombreux objets et outils mégalithiques ainsi que des sépultures secondaires. Du sommet du tumulus, la vue plonge sur le port du Crouesty et sa forêt de mâts, les buissons foisonnants d’aubépines en fleurs, et au loin, sur la baie de Quiberon et les îles.

Nous descendons de l’autre côté de la butte en direction de Béninze et de son petit port qui donne sur l’étang de Pen Castel où se côtoient bateaux et parcs à huîtres. Coup d’œil sur le moulin à Marée de Pen Castel posé à l’entrée de l’étang. Ce moulin existe au moins depuis le XIIe s. et fonctionna jusqu’en 1914. Le bâtiment actuel est du XVIIe s. Il était la propriété des moines de Saint Gildas jusqu’à la Révolution.

Nous progressons vers Porh Nèze, sur un sentier bordé d’aubépines, les reines de la Bretagne à cette époque de l’année, de pins maritimes et de tapis de violettes. Ce village du fond de l’anse du Poul, fait face au Logeo. Le soleil baigne le golfe d’une lumière douce et apaisante qui se reflète sur la mer, agitée par un vent froid. Nous atteignons Le Net. La gadoue nous rappelle qu’il pleut parfois en Bretagne. Un petit groupe part à la recherche du menhir d’Orné de Kermaillard, bien dressé au fond d’une impasse. Traversée du village pour reprendre le chemin ombragé, tellement détrempé que quelques uns le quittent pour longer le golf. Madame la golfeuse est très fâchée !

La randonnée se termine sur un chemin de sable, de nombreux marcheurs assommés par le vent violent. Les deux groupes se retrouvent aux voitures à 17 heures 45 et aucun « fondu » ne se proposa pour un retour au Centre à pied !