Îles en Morbihan (printemps 2010) littéraire j2
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Mardi 13 avril, Arzon et ses pointes[ ]
Matinée, les pointes d’Arzon côté nord, 10 km et 12 km selon les groupes, 3 heures 30, 50 m de dénivelée[ ]
Au lever, nous sommes tous surpris par la température basse − 7 petits degrés −, et les nuages que le soleil a tôt fait d’évacuer.
À 9 heures, départ du Centre, en voitures, jusqu’au parking de l’église d’Arzon. Rendez-vous perturbé par le marché donc chacun se débrouille. 9 heures 30, regroupement devant l’église. En traversant les étales, fraises, charcuteries et autres victuailles appétissantes excitent les babines !
Matinée de régal sur le sentier côtier qui se faufile entre les buissons d’aubépines et d’ajoncs.Il épouse les méandres de la côte hérissée de pointes dissimulant des anses au fond desquelles se nichent villages, plages et petits ports :
- Kerners au fond de l’anse du même nom que nous remontons jusqu’à la pointe de Kerners, passant devant la cale du Bilouris, point de départ des kayaks de mer qui naviguent sur le Golfe. Á la pointe, spectacle grandiose et reposant de toutes ces îles baignées par la lumière du soleil levant : île aux Moines, îles de Berder, de la Jument et d’Hent Tenn où les oies bernaches se posent l’hiver ;
- une pointe sans nom puis le village de Bernon se profile ;
- la pointe de Penbert. En contrebas, au-delà des rochers, les parcs à huîtres et à moules se découvrent à marée basse. Le cairn de Gavrinis se distingue parfaitement derrière l’ilôt Er Lannic sur lequel se dressent un double Cromlech composé de deux cercles de pierres, l’un posé sur l’île, bien visible, et l’autre immergé à la suite de l’affaissement de la région. Er Lannic est aussi une réserve ornithologique de Sternes, essentiellement.
En rejoignant Monténo, où les deux groupes se rencontrent, quelques jolies maisons embellies de céyanotes bleu intense font rêver. Jean-Luc rapatrie les marcheurs très fatigués et les autres regagnent Arzon après la remontée de la plage de Tréno et avoir admiré l’entrée du golfe.
Pique-nique aux voitures, vite expédié. Le vent fort et froid et les nuages qui s’amoncellent chassent les marcheurs qui s’agglutinent dans le seul café de la place de l’église et se réchauffent d’une boisson chaude.
Après-midi : les pointes d’Arzon, côté sud, 11 km, 3 heures, 60m de dénivelée[ ]
À 14 heures, tous ragaillardis, nous piquons sur la rade de Port-Navalo.
Nous gagnons le môle, construit en 1890. Il renforce la protection du port. Il est le point de départ des bateaux promenades. A la naissance du môle, nous suivons le chemin côtier qui contourne la pointe et rejoint le parking de la grande plage. Il offre une splendide vue sur l’entrée du golfe et sur la côte de Locmariaquer, en face. Nous passons au pied du phare, établi en 1840 et remplacé par un plus puissant en 1892. Ces superbes villas avec vue imprenable sur la mer ont été construites dès le début du XXe s. sur les terres cultivées et les landes qui occupaient la pointe. Au dessus de la mer, un enclos surplombé d’un grand arbre abrite un tertre avec une croix sans nom, « LA TOMBE DU PETIT MOUSSE ». Corps d’un marin inconnu qui échoua sur les rochers de la pointe.
Ce sentier côtier contourne la plage, monte le long de la falaise et redescend progressivement sur le port du Crouesty.
La traversée du port, sur le macadam, semble longue ; à droite les centaines de mâts s’agitent et tintent ; à droite, les dizaines de boutiques s’alignent.
Nous doublons la chapelle du Crouesty, chapelle des marins, perchée sur une colline. Le tour de cette pointe arrondie se termine par le site du Petit Mont et son Tumulus. Nous descendons sur la plage du Fogeo, que nous quittons pour remonter vers le superbe centre de Thalassothérapie et regagner les voitures, par Len Vihan.
Ce soir encore, aucun « fondu » ne se propose pour regagner le centre à pied. L’air breton anéantirait-il les coriaces marcheurs du nord ?
Secret de fabrication[ ]
À l’AG, les bretons régalent : Christine , Rémi et Chantal offrent un vrai cidre fermier, produit par un ami de Rémi, cidre au goût totalement différent des cidres que nous buvons habituellement.
Voici le secret de fabrication que Rémi a gentiment transmis :
- vers la troisième semaine d’octobre : ramassage de trois sortes de pommes (primeurs, normales, tardives), rassemblées en tas laissés à l’air libre pendant un bon mois ;
- à la mi-décembre : broyage des pommes dans une cuve où elles macèrent toute la nuit. Le lendemain, elles sont pressées, disposées en couches alternées, paille/pommes. On obtient le jus de pommes, versé dans des fûts de chêne de 600 litres. Le jus « travaille » pendant un mois et demi ;
- premier soutirage vers un autre fût ;
- janvier/ février, quand le jus atteint 1015/1020° à la pesée, il est mis en bouteilles, à la lune descendante ;
- en bouteilles, il continue de « travailler ». Il est consommable à partir de juin.
La qualité du cidre dépend du terroir, des variétés de pommes, de la météo et du coup de main du fabricant. Celui qui nous a été offert ne contient aucun additif ; c’est du pur jus !
Merci à Rémi et avis aux amateurs !