Belle-Île-en-Mer (printemps 2004) littéraire j0

De Entre Amis
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Samedi 24 avril, La Bassée - Belle-Île, par des moyens mécaniques[ ]

Jean-Luc a préféré que Ghislaine vienne me chercher à Lens pour que nous dormions à La Bassée. Le soir, il faut fêter la naissance de Camille, la petite-fille de Jean-Luc et Marie-Charlotte, ce qui est fait dignement. Le lendemain, « Réveil à 4 heures » a dit le Chef, « Pour un départ à 5 heures.» Il craint des embouteillages sur le périphérique de Rennes, et veut passer par le pont de Normandie. La route se passe très bien, peu de voyageurs à une heure aussi matinale et nous arrivons à Rennes, sans embouteillage, à 10 heures du matin.

Quiberon, la côte sauvage

Après Rennes, nous flânons un peu, le rendez-vous est à Quiberon à 16 heures 30 : Jean Luc veut voir le golfe du Morbihan, nous pique-niquons au soleil, mais dans un petit vent frais, sur la petite plage de la pointe d'Arradon. Puis nous nous arrêtons à Auray : visite de la ville haute, descente par la promenade du Loch au joli port de Saint Goustan. Ensuite, presqu'île de Quiberon par la Côte Sauvage : arrêt pour admirer des surfers à l'entraînement. Une voiture s'arrête ; Bernard en descend avec Yolanta, Véronique et Marcel. Quelques minutes après, une autre voiture ; Marie-José, qui arrive de ses Corbières, nous rejoint toute joyeuse de n'être plus seule. Bernard et Jean-Luc vont déposer leurs passagers et bagages à l'embarcadère puis reviennent au parking gardé pendant que Marie-Jo et moi allons directement au parking. Des voitures de Bassée en Balade sont déjà arrivées : Madame Barbie, tenancière des lieux, nous fait monter dans sa camionnette pour nous conduire à l'embarcadère, avec Philippe et Chantal, et Dominique et Michel. La troupe des vingt-huit se constitue à l'embarcadère : certains connaissent tout le monde, d'autres ne connaissent personne ; on échange les prénoms en étant sûr de ne pas les retenir immédiatement, mais, juré, on fera des efforts…

Le port de Le Palais et la citadelle

On finit par embarquer dans le ferry blanc, le « Vendilis » (du nom romain de Belle-Île), après avoir attendu sagement sous le soleil l'embarquement des voitures. Il faut monter le gros sac au premier étage du bateau. Ouf, on le pose, puis on monte encore un étage sur le pont découvert. Le temps est splendide, un soleil radieux, alors qu'en début de semaine il y a eu une grosse tempête ; nous avons de la chance — pas pour très longtemps. Le bateau finit par quitter le quai et salue le continent d'un retentissant coup de sirène qui nous fait sursauter. Nous voyons le rivage de Belle-Île dans le lointain ; puis, à mi-parcours, nous voyons nettement les deux côtes. Quarante minutes après, le gros ferry entre dans le petit port de Le Palais et vient s'amarrer au quai devant les cafés. Une longue file de voiture attend pour repartir sur le continent : c'est la fin des vacances pour les parisiens. Jean-Luc compte les troupes et en route pour l'auberge de jeunesse : on longe le port, on traverse à l'écluse après avoir laissé passer messieurs les bateaux ; la citadelle est devant nous ; il faut grimper une petite côte — avec les bagages, ça n'est pas simple — et, après quelques hésitations et demandes de renseignement, nous trouvons, sur le sommet de la colline, la dite auberge de jeunesse. Répartition des chambres : vingt d'entre nous sont logés dans un ensemble dont les chambres s'ouvrent sur une sorte de patio où se tiendront les réunions apéritives, digestives et festives ; les huit autres sont logés dans un bâtiment plus traditionnel. Tout est propre, d'un confort très simple, l'accueil est aimable. Nous sommes les premiers arrivés après le départ des vacanciers parisiens et nous nous installons dans le calme : une grande pelouse qui vient d'être tondue, des chaises au soleil, tout va bien... La nuit sera moins calme : un groupe de papys-randonneurs-parisiens, un peu bruyants, fêtera son arrivée à l'auberge de jeunesse… Ce nom n'est guère approprié, car l'individu de moins de vingt-cinq ans est, dans les dites auberges, une espèce en voie de disparition ; elles seraient mieux nommées « Auberge de Retraités ». Un groupe de lycéens parisiens viendra faire un peu baisser la moyenne d'âge.

Après le repas, je pars faire une petite promenade de reconnaissance avec Marie-Jo. Nous sommes récompensées : nous croisons deux faisans que nous reviendrons voir régulièrement, et découvrons la petite plage de Castoul du haut de la falaise.