Belle-Île-en-Mer (printemps 2004) littéraire j4

De Entre Amis
Aller à : navigation, rechercher



Mercredi 28 avril : Port Donnant - Port Coton - Bangor - Le Palais[ ]

La prose de ce jour, comme du jour suivant, est l'œuvre de Renée-Claude.

Ciel très gris et nuageux. Il a plu cette nuit mais restons optimiste ! Encore la bousculade pour le café. À 9 heures 15 le groupe s'engouffre dans le car. Il démarre, la pluie aussi et ce crachin breton ne nous quittera pas de la journée. Il est même devenu très assidu tout l'après-midi. Scène de bus : une dame monte avec son panier sous le bras et demande au chauffeur si le bus s'arrête à Ker Sablen ; réflexion du chauffeur qui déroule son circuit dans sa tête : « Oui possible, on y passe ».

La pointe du Grand Guet

Nous débarquons à la plage de Port Donnant. Nous arpentons la falaise plate, dénudée, rocailleuse qui surmonte la mer. La vue est impressionnante. Nous découvrons l'anse de Vasen et doublons la pointe du Grand Guet. Après avoir franchi la crique rocheuse de Port Coton et sa grotte, nous découvrons les aiguilles de Port Coton immortalisées par Claude Monet. Pourquoi « Coton » ? Parce que lors des grandes tempêtes les vagues s'écrasent sur les aiguilles avec tant de violence que l'écume s'envolent sous forme de gros flocons mousseux semblables à du coton. Nous continuons de parcourir cette zone littorale particulièrement déchiquetée ; nous doublons la sirène de brume -- installée dans un petit bâtiment blanc et actionnée depuis le grand phare, les systèmes modernes de radioguidage l'ont rendue obsolète -- laissons le grand phare de Belle-Île sur notre gauche et atteignons le centre de thalassothérapie sis au Manoir de Goulphar, près de l'hôtel du Grand large, le bien nommé. Il a fallu beaucoup ralentir la cadence pour faire passer le temps en attendant l'arrivée du pique-nique prévue à 11 h 30. Nous en avons profité pour explorer les blockhaus creusés dans la roche.

Un peu de ménage des tables et des chaises avant de s'installer sous un abri pour randonneurs dans l'enceinte du centre de thalassothérapie. Le petit jaune rétablit Joëlle un peu barbouillée depuis le matin. Café et thé de la brasserie du manoir, au prix modulable, réchauffent les marcheurs un peu frissonnants. À 12 heures 45 précises, départ pour descendre vers la splendide baie de Goulphar parsemée de récifs et d'îlots.

Scène de marche : en sortant du manoir la troupe tourne à droite vers le hameau d'Envague et là, le chef hésite, se ravise ; une partie de la troupe qui le suivait comme un seul homme, dans un même élan fait un demi-tour sur l'aile et repart sur ses pas.

Du haut du plateau, nous admirons le travail de la mer qui a sculpté des arches, des grottes, et des formes diverses que nous amusons à reconnaître.

Les aiguilles de Port Coton

Nous passons devant le sémaphore du Talut, atteignons la pointe de Bornor flanquée d'une ancienne batterie du XVIIIe siècle, d'où on a une superbe vue sur Port Kérel qu'il nous faudra rejoindre. La perspective est impressionnante, mais nous repartons d'un bon pas. Le chemin devient très escarpé, longeant les sinuosités de la côte entaillée de petits vallons qui descendent sur des criques de sable et de galets. Nous constatons que la végétation est plus haute, en particulier les buissons d'ajonc qui bordent le sentier et arrachent la peau au passage. Quelques descentes sont périlleuses, dans un sentier étroit et glissant. Nous arrivons à la crique sauvage de Port Roder et remontons sur le plateau pour dévaler à nouveau vers la magnifique plage de Port Kérel où nous nous regroupons. Monique, aidée de Frédéric, rejoint le groupe sous les applaudissements.

Quelques gâteries pour se requinquer avant de parcourir les deux derniers kilomètres qui nous séparent du village de Bangor par un joli vallon qui traverse la seule forêt de Belle-Île.

Devant l'arrêt de bus, le groupe se sépare : ceux qui rentrent par l'autobus et les onze valeureux randonneurs qui rejoignent Le Palais pedibus, toujours sous la pluie (7 km). En arrivant à Le Palais, le groupe croise un petit garçon accompagné de sa mère ; il demande à celle-ci : « mais pourquoi ils marchent ? »...

Après le repas à l'auberge de jeunesse, assemblée générale spéciale : à l'initiative de Véronique et de Yolanta, les marcheurs offrent, à papy et mamie Queva, des cadeaux pour Marine et Camille, les petites-filles.