Massif des Cerces (été 2014)/littéraire/j3
Mardi 22 juillet, du refuge Buffère (2060 m) au refuge Ricou (2115 m)[ ]
Matinée, du refuge Buffère au col de Rochenoire (2693 m)[ ]
La météo annonçait le beau temps mais à 7 heures 30 il pleuvait déjà. Cette année, la météo de montagne a quelques soucis.
À 8 heures 15 nous quittons Buffère sous la pluie et dans le vent. Alain et Klaus décident de vivre leur vie en empruntant un parcours plus soft pour les genoux et permettant quelques emplettes. Nous montons au col de Buffère en évoluant dans un immense vallon large, très ouvert, verdoyant et superbement fleuri. Le sentier monte lentement dans un paysage très agréable avec un tronçon plus raide en arrivant au col. Sur notre droite, émergent des vestiges de redoutes et de blockhaus à tourelles, derniers témoins de la ligne Maginot. Le vent pousse les nuages mais les sommets restent bien pris donc invisibles.
À 9 heures 40, nous atteignons le col de Buffère (2427 m), lui aussi très ouvert, sous un ciel noir et dans un vent glacial. Il permet le passage vers la vallée de la Guisane, autre affluent de la Durance. Elle prend sa source au col du Lautaret et porte le nom latin du village du Monêtier-les-Bains.
Nous boudons le GR et lui préférons un sentier en balcon qui serpente à flanc de pente et surplombe la vallée où s’échelonnent les villes de Briançon, Serre Chevalier, Monétier-les-Bains. En arrière-plan le massif des Écrins se dégage ainsi que le col d’Echaudet. Cette sente contourne tout le contrefort en surplomb de la vallée de la Guisane puis descend dans un autre vallon très pierreux, le vallon de la Moulette. Le sentier s’est évanoui. Nous gambadons allègrement dans les rochers à la recherche d’un cairn qui nous remette sur le chemin qui monte au col de Roche Noire (2693 m) où nous pique-niquons, recroquevillés dans les creux de rochers pour nous protéger au maximum du vent froid et violent.
Après-midi, du col de Roche Noire au refuge de Ricou[ ]
Après un pique-nique rapide nous quittons le col de Roche Noire vers 13 heures et amorçons une descente très agréable le long d’un ruisseau. Des chalets en vue et à 14 heures nous nous arrêtons au refuge du Chardonnet (2230 m) avec enfin un peu de soleil. Courte halte-bronzage agrémentée d’une boisson offerte par Bassée en Balade. Nos efforts sont récompensés et nous en sommes bien reconnaissants.
16 heures 15. Voici le refuge du Ricou à l’accueil un peu moins sympathique. Équipement plus sommaire aussi et la queue s’allonge devant l’unique douche toujours très attendue. Klaus et Alain nous ont rejoints manifestement satisfaits de leur parcours.
Comme à Buffère, nous pouvons suivre à travers les albums, l’énorme travail de restauration et d’aménagement de cabanes souvent très endommagées que des courageux ont entrepris, l’acheminement des matériaux étant toujours très problématique ainsi que les périodes propices à l’ouvrage.
L’emplacement est enchanteur dans l’ambiance paisible de la vie en montagne. La terrasse aménagée invite à la détente et la méditation devant cette chaîne de sommets dont la crête du Queyrellin, superbement découpés, de la vraie dentelle, et la vallée en contrebas.
Nous attendons paisiblement le dîner, et la nuit sera bien calme.
Du refuge Buffère au refuge de Ricou[ ]
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