Pyrénées, de Troumouse et Gavarnie au Monte Perdido (été 2009) littéraire j2
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Le plateau de Sauguet[ ]
Initialement, nous devions gravir le Piméné (2801 m) dans le cirque d’Estaubé. La route étant fermée pour cause de travaux, nous nous dirigeons vers le plateau de Sauguet, vaste plateau d’estives d’où l’on découvre un des plus beaux panoramas sur la vallée et le cirque de Gavarnie ; 600 m de dénivelée positive.
Matinée[ ]
Pendant la nuit de violentes bourrasques ont secoué portes et volets du refuge et ont balayé les nuages pour nous offrir, au réveil, un panorama rayonnant du cirque de Troumouse. En revanche la vallée disparaît dans la brume.
À 8 heures 30, les voitures quittent le refuge du Maillet. Après Héas, elles s’enfoncent progressivement dans la mer de nuages qui dissimule complètement le défilé dans lequel coule le gave, nous privant d’un spectacle grandiose. Nous filons sur Gavarnie, laissant sur notre droite Gèdre et son église toute neuve et garons les voitures près du gîte « le Gypaète ».
Nous montons un peu sur la route et Joëlle trouve le sentier qui traverse les prairies qui longent le gave de Gavarnie. Ce sentier en pente douce débouche derrière une maison à la pelouse parfaitement tondue − quelle bonne odeur d’herbe coupée !− et au superbe jardinet bien à l’abri derrière des murets de pierres sèches. On flâne sans traîner dans prairies multicolores − chardon bleu, tapis d’iris, lamiers jaunes, ombellifères blanches − qui couvrent les pentes adossées aux grandes murailles. La montée devient rude. Il fait étouffant.
Pose près d’une grange réhabilitée. Les nuages s’effilochent de plus en plus découvrant enfin le site fabuleux et l’enfilade des sommets dont la petite brèche à l’extrême gauche. Encore une demi-heure de montée pour déboucher sur le plateau de Sauguet.
Pique-nique à cent mètres d’un gîte d’étape, installés par petits groupes sur des monticules rocheux qui émergent d’entre les chardons et autres fleurs. Quentin fait le tour des groupes avec le génépi.
Après-midi[ ]
Le soleil joue à cache-cache avec les nuages. L’air est toujours étouffant.
Nous descendons le chemin qui relie les granges éparpillées. Jean-Michel, Nathalie et Jacques nous quittent et continuent le chemin qui mène à la route. Les autres suivent un sentier en balcon accroché à une pente couverte d’un tapis d’iris. Devant nous se dresse l’impressionnante muraille du cirque de Gavarnie avec les nombreux névés qui la garnissent et les cascades.
Halte à 1574 m d’altitude, sur une croupe et Patrice égrène les noms des crêtes, pics, casque, pitons et brèches qui se succèdent. Au fond, niche le village de Gavarnie, traversé par le gave et les autoroutes pédestres qui longent le torrent.
On continue la descente jusqu’à la route que l’ont suit sur 2 ou 300 m pour replonger dans les prairies fleuries et un petit sous-bois. Beaucoup de ruisselets dévalent les pentes et humidifient le terrain disparaissant dans des fougères plus hautes que nous. Nous émergeons au confluent du gave de Gavarnie et d’ Ossoue dans un chaos de rochers et un fracas d’eaux qui se bousculent. Un superbe pont de pierres en arche, ancien sentier qui disparaît dans l’herbe et fleurs enjambe les eaux. Dernière grimpette jusqu’à une ferme pour retrouver la route et rejoindre le gîte.
Accueil chaleureux et installation dans les chambres de six, agréables et confortables.
Détente avant le repas, excellent et servi rapidement : moelleux au chocolat divin, selon les commentaires.
Puis Patrice et Jean-Luc présentent la randonnée de mercredi et surtout celle des trois jours en Espagne avec toutes les recommandations qui s’imposent.