Raquette au Bersend (hiver 2015)/littéraire/j1
Dimanche 1er mars, du Bersend au col du Pré (1705 m)[ ]
Matinée[ ]
9 heures ! Randonneurs prêts, raquettes chaussées. Jean-Luc s’assure que les DVA fonctionnent bien, que rien n’est oublié. Nous démarrons en direction de la forêt de Bersend. Une mascotte nous emboîte le pas, un sympathique labrador noir.
Daniel A. passe en tête escorté du chien, tandem classique, suivi du peloton des hommes. À quelques mètres Jean-Luc entraîne les dames et Dominique C. ferme la marche. Équipe parfaitement rodée. Toute la matinée nous progressons tranquillement dans cette forêt sur un chemin peu difficile, en pente régulière, coupant une large piste à plusieurs reprises. Quelques haltes courtes, une plus longue devant l’abri forestier le temps de se désaltérer. Des chutes silencieusement amorties émaillent le parcours. Un discret oratoire chapeauté de neige, abritant des fleurs et la photo d’une jolie jeune fille, surprend dans un virage. À midi nous sortons du bois. Le col du Pré se profile à un petit kilomètre avec son chalet, entouré des pistes.
Un léger crachin breton s’impose, la température est basse, le vent pique, le ciel est gris et le panorama englué dans la brume dont le barrage de Roselend, but de notre balade, visible du col que par temps dégagé. L’aller-retour au col est inutile.
Pique-nique express, debout, sous les épicéas qui nous bombardent généreusement de gouttes et petites boules de neige glacées. Nous repartons très vite mais les doigts ont eu le temps de geler !
Après-midi[ ]
Descente paisible par le même sentier. Voici l’oratoire puis l’abri forestier et soudain une bifurcation qui débouche sur une magnifique pente recouverte d’une poudreuse tentante. En bas Le Bersend, sous la pluie.
Tout schuss vers le village ! « Talons bien enfoncés ! » Des cris fusent ! Des marmites se creusent ! D’autres se défoulent et se régalent. Daniel A. vient en aide à Maïté quelque peu tétanisée sur la pente. Bras dessus, bras dessous, ils plongent gaillardement vers le village quand soudain, ils s’effondrent dans un splendide roulé-boulé, immortalisé sur les photos évidemment et déclenchant un fou rire général. Moqueurs les copains !
Entre-temps, le crachin est devenu une pluie de plus en plus drue et vers 14 heures 30 nous rentrons à la pension, trempés mais contents.
Temps libre que chacun occupe à son gré après une douche bien chaude.
Soirée[ ]
La coutume ne faiblit pas ! A 18 heures 45 nous nous retrouvons au petit salon pour échanger les impressions, enregistrer les consignes, décider de l’activité du lendemain à composer avec la pluie intense annoncée, le tout autour de l’apéritif. Ce soir, Marie-France et Roger offrent un Foussy de Touraine pour fêter la naissance de leur septième petit enfant.
Suivant prudemment la trace déneigée et surtout déglacée par ces messieurs pour éviter les chutes, nous passons du bâtiment dortoir au chalet restaurant. Dîner copieux, apprécié, dans une ambiance toujours agréable et enjouée.
Le parcours[ ]
Balade de mise en jambe, sous la neige, puis sous la pluie ; montée dans la forêt et découverte, ennuagée, du lac de Roselend.
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