Raquette en Giffre (hiver 2013)/littéraire/j6
Samedi 16 mars, l’ascension du Môle (1863 m)[ ]
Grand soleil dès le matin. Les monts alentours, parfaitement dégagés, scintillent. Ciel bleu. Cette météo nous accompagnera toute la journée et commencera à se brouiller vers 15 heures.
Matinée[ ]
Départ du Centre à 8 heures 45, à peine ! Trois quart d’heure de route jusqu’à Bovère, petit village près de la Tour et Saint-Jean-de-Tholome. Parking dans un cul de sac (1162 m).
9 heures 45 : nous démarrons sur une piste dans une forêt. Montée régulière avec quelques côtes bien raides. Le rythme est soutenu. Patrice mène la troupe. Premier arrêt après une bonne heure de marche. Superbe panorama sur une vallée large et ouverte truffées de bourgades et, au loin, sur la chaîne du Jura, bien blanche.
Encore une heure de marche au rythme un peu ralenti. Nous sommes à 1540 mètres et débouchons au dessus des épicéas sur une vaste croupe encore immaculée. En levant les yeux, le sommet du Môle semble bien loin, bien haut et les pentes bien vertigineuses.
La véritable ascension commence. Chacun se débrouille essayant de suivre les conseils des initiés, Daniel et Patrice. La technique n’est pas si évidente à appliquer ! Patrice et Alain aident Josette qui panique un peu. Première étape, atteindre un groupe d’épicéas perdus dans cette blancheur. Jean-Luc entraîne Klaus qui manifeste une volonté extraordinaire. Dernier aplomb et à midi et demi, la troupe est au sommet. Vue splendide, bien méritée, sur le lac Léman, Genève, Annemasse, au loin le Jura et de l’autre côté, la chaîne du Mont Blanc. Efforts récompensés. Les photos. En contrebas, Klaus et Jean-Luc. Ce dernier montera seul au sommet, Klaus préfère nous attendre au dernier replat.
La perspective de la descente nous coupe l’appétit. D’un commun accord, le pylône en contrebas est désigné comme point de ralliement.
Nous nous lançons dans l’aventure. Il faudra une bonne heure pour retrouver le niveau du pylône. Sauve qui peut ! Tableaux variés : la descente digne des montagnards et initiés, bien droit sur les jambes, la descente chaotique des novices chutant tous les deux ou trois pas, l’appréhension tétanisant notre pauvre Josette, la glissade sur les fesses, peu orthodoxe mais rapide, à condition de gérer la vitesse et d’éviter d’embrasser les arbres. Enfin à 13 heures 45 nous sommes réunis au pylône du Plan Meulet (1563 m), près d’un bosquet d’arbres, endroit idéal pour enfin déballer le pique-nique. Quelle aventure !
Après-midi[ ]
Ces messieurs infatigables ne résistent pas à l’envie de grimper sur ce terril blanc et noir La Tête de l'Ecutieux qui se dresse de l’autre côté du pylône. Les dames et Klaus continuent leur séance repos et bronzage en les attendant.
Vers 15 heures 15, restaurés, reposés et défoulés, nous entamons la suite de la descente sur le même chemin qu’à la montée. Quelques étirements, sous l’œil intrigué des autres promeneurs, avant de monter en voiture.
Retour au chalet, exténués mais enchantés pour la plupart d’entre nous, même si certains genoux ont beaucoup grincé.
Plein feu sur les valises et un peu de ménage. Les voitures des nordistes sont chargées, prêtes pour un départ matinal.
Soirée[ ]
AG pour rendre le matériel de sauvetage, faire le bilan très positif de la semaine et arroser l’exploit du jour.
Dîner animé. Nous avons bien sympathisé avec le personnel et le directeur qui nous présente une tradition d’amitié : la grolle. Dans un récipient en bois muni de plusieurs becs, macère un breuvage fait de café mélangé à un dosage savant de génépi, de cannelle, de mirabelle, d’écorce et quartiers d’oranges…
La grolle tourne entre les convives, sans jamais être posée, jusqu’à ce que le la mixture soit entièrement bue. La technique est de boucher les deux becs adjacents à celui où l’on boit. Pas toujours aisé et l’on bave parfois ! Bonne occasion pour rire. Monsieur le Directeur n’échappe pas à la dégustation de Génépi. Après toutes ces agapes alcoolisées, nous remontons terminer les préparatifs de départ.
Le parcours[ ]
Durée totale : 6heures.
Météo : beau temps froid, un peu de neige fraîche sur de la neige gelée.
|