Sète, les copains d'abord (printemps 2009) littéraire j6
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vendredi 24 avril, journée libre ; pic Saint-Loup pour les uns, Pézenas et Montpellier en minibus pour d’autres[ ]
matinée, montée au Pic Saint-Loup, 289 m d’altitude[ ]
Le Pic Saint-Loup se situe au nord de Montpellier à 60 km du Lazaret.
Après la traversée acrobatique de Montpellier, nous nous dirigeons vers Cazevieille, lieu du rendez-vous, dans un paysage escarpé. Au loin, la croix du Pic Saint-Loup et les falaises de la montagne d’Hortus.
Nous démarrons du parking à 10 heures, dans un air frais et sous un soleil matinal bien réveillé et un grand ciel bleu. Nous laissons le très joli village aux maisons de pierre. La montée est rude au début et à la fin pour atteindre le sommet. Le relief est du type calanques de Marseille, le chemin est barré parfois de bandes calcaires et glissantes. Nous distinguons très bien Montpellier et ses trois tours ainsi que Palavas sur le lido.
Arrivée sur le sommet en balcon, au pied de la croix et au dessus d’un gigantesque précipice. En effet, sous l’effet du plissement pyrénéen, les couches géologiques se sont relevées à la verticale. Elles on été érodées sur la face Est, que nous venons de gravir, mais se sont dressées au Nord, dans une paroi totalement verticale de 400 m de haut. Quel panorama ! Des élèves de 1ère année de la faculté de géologie de Montpellier, en exercice en situation, décrivent le paysage : tout au fond les Cévennes et le mont Aigoual, sur la gauche, les bancs calcaires, au loin les ruines du château de Viviourès, sur la droite, les falaises calcaires d’Hortus, à nos pieds, la grande plaine marneuse. Quelques mas isolés.
Décision est prise de pique-niquer sur le balcon, avec grande prudence, car le garde-corps naturel est discontinu ! Avec quelques contorsions, chacun trouve sa place.
après-midi, tour du pic et descente[ ]
Coup d’œil à la chapelle, construite à quelques mètres sous le sommet. Puis, Jean-Luc ramène un groupe directement aux voitures en descendant le chemin emprunté à la montée et Joëlle propose aux autres de faire le tour du Pic.
Nous passons au Pas de la Pousterie et descendons tranquillement le chemin rocheux et ombragé parmi les euphorbes et les figuiers sauvages, les acacias, buis et aubépines en fleur. De temps en temps le sentier se découvre et offre une vue superbe sur la vallée et les Cévennes au fond. Joëlle disparaît, pour trouver le tracé du chemin. En fait, elle allait à la rencontre de Jean-Luc qui remontait. Trois quarts d’heure de descente, si on marche bien, annonce le chef. À 15 heures 30, nous retrouvons le GR 60 que nous suivons jusqu’à Cazevieille. Traversée du village sous un ciel qui se couvre, et le marin qui se lève, vent frais et humide qui monte de la mer.
À notre grande déception, il est un peu trop tard pour visiter le village médiéval de Saint-Martin de Londres et son claustre − zone de protection spirituelle − qui semble être à l’origine des villages médiévaux. Le mystère de Londres sera élucidé :
- « à l’époque celtique, Llyn dinas devenu la ville de Londres, désignait la colline de l’étang chez nos voisins anglais. En Languedoc, Loundro aurait signifié bourbe, eaux croupissantes et les termes Lundras, Lundrias, Doundras, qui ont donné Londres, figurent dans les écrits médiévaux pour définir ce vallon jadis envahi par un marécage. Aujourd’hui asséché, il est encore bien souvent noyé dans la brume échappée des sols marneux ».
soirée[ ]
Tout à chacun prépare son sac pour l’envolée du lendemain, félicite la remarquable organisatrice de cette semaine très riche, et son courage à nous convoyer malgré sa crève ! Un grand bravo de notre part à tous à Joëlle et au chef, qui supervise du coin de l’œil.