Tour des Écrins (été 2013)/littéraire/j11
Mercredi 24 juillet, du Désert-en-Valjouffrey, aller-retour au refuge de Font Turbat (2190 m)[ ]
Journée reposante
Variante par rapport au programme initial. La Font Turbat devient une option. Sage décision du chef. Elle minimisera les dénivelées de jeudi. Nous dormirons donc une deuxième nuit au gîte du Désert.
Les messieurs s’offrent un aller-retour au refuge de Font Turbat pendant que je me repose et me promène.
Au lever à 6 heures 30, le ciel est peu dégagé, les nuages s’évacuent lentement et vers 10 heures le soleil chauffe déjà.
À 8 heures, les trois messieurs partent faire une course à leur rythme, jusqu’au refuge de Font Turbat où ils pourront déjeuner. Vers 15 heures, ils rentrent, sourire aux lèvres, contents de leur course. Apparemment rien d’extraordinaire à signaler. Le refuge est installé dans un cirque austère et très fermé, point de départ des courses en haute montagne. Un registre est ouvert pour recevoir les remarques des alpinistes. Ils ont croisé la cascade de la Pisse avec son débit conséquent.
Je me suis reposée et pour ne pas m’engourdir, suis partie marcher deux bonnes heures le long du torrent La Bonne, sur un chemin forestier qui conduit aux parcelles de foin qui survivent encore dans cette étroite vallée autrefois cultivée et maintenant en jachère. Elle se glisse au fond d’une dépression bordée de hauts versants minéraux. Des cataractes de rochers, immenses éboulis descendus de la montagne barrent le sentier de temps en temps. Je pensais avancer jusqu’à la Chapelle-en-Valjouffrey mais je me suis arrêtée au pont sur la Bonne. Sans carte, avec mon sens de l’orientation légendaire, c’était risqué !
J’ai compati aux déboires d’une famille qui randonnait avec un âne plutôt têtu.
Un bon dîner, une bonne nuit pour être en forme pour les expéditions à venir.
Du Désert-en-Valjouffrey au refuge de Font Turbat et retour[ ]
|