Tour des Écrins (été 2013)/littéraire/j5
Jeudi 18 juillet, des Guibertes (1440 m) à Vallouise (1150 m)[ ]
Matinée, Lauzet (1650 m) – Télésiège de l’Eychauda (2150 m) – Col de l’Eychauda (2500 m)[ ]
Au lever, le ciel est calmé mais encore bien gris et l’atmosphère est lourde, moite.
La matinée se passe à grimper dans les sous-bois où s’exhale la bonne odeur de champignons. Trois quarts d’heure de montée sur ce chemin forestier agréable mais très raide et nous débouchons sur une route, forestière elle aussi, au niveau de Chez Dam’s. La descente nous démoralise car nous perdons toute notre altitude, qu’il faudra ensuite récupérer, remontant dans les sous-bois, longeant un torrent que nous franchissons à gué deux ou trois fois.
Vers 11 heures, nous arrivons au télésiège de l’Eychauda (2150 m) par une piste empierrée. Eychauda vient de chaud car ce versant est sur l’adret, aride et ensoleillé… pas aujourd’hui !
Nous commençons à pique-niquer, debout, à l’abri des cabanes du télésiège, des vestes et des capuches. Il fait froid, la petite pluie qui tombe est glaciale. C’est l’inconfort total donc d’un commun accord nous levons le camp et continuons la piste qui grimpe jusqu’à un lac de réserve, immense, protégé par une haute barrière de bois. Nous marchons sur le bord du névé qui longe le lac, retrouvons cette piste rocailleuse qui monte au col de l’Eychauda.
Après-midi, Chambran (1719 m) – Vallouise (1150 m)[ ]
Petite pose au col pour terminer le pique-nique. La pluie a cessé. En arrière plan, se profile l’arête d’où l’on voit le lac de l’Eychauda. Initialement nous devions monter au lac mais le passage au dessus du lac pouvait se révéler délicat avec nos gros sacs et peut être la présence de névés pentus.
Quelques photos immortalisent le passage du col et nous attaquons la descente dans le vallon de Chambran par un sentier qui serpente sur une croupe. Jean-Luc nous montre le col de l’Eychauda avec le lac caché derrière la croupe et le sentier qui y monte. En contrebas, la vallée s’étire et une bergerie anime le calme ambiant. Nous avons suivi la via Alpina. Quelle chance mais où conduit-elle ? Réseau de randonnée pédestre qui relie Trieste à Monaco elle propose cinq itinéraires sur l’ensemble des huit pays alpins, la Slovénie, l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, le Liechtenstein, la Suisse, la France et Monaco. En France le massif des Écrins fait partie de l’itinéraire rouge.
Voici la buvette envahie par les poules. Nous nous désaltérons en attendant les taxis qui nous amèneront au gîte Le Baouti à Vallouise. En fait, Jean-Luc nous épargne une traversée longue, fastidieuse et sans intérêt de Chambran à Vallouise. En bordure du parc national des Écrins, Vallouise est un village à l’architecture traditionnelle au pied de sommets prestigieux tels que le Mont Pelvoux (3946 m) et la Barre des Écrins (4102 m). Il est renommé pour son patrimoine, ses anciens cadrans solaires son église du XVe siècle, ses fresques et ses chapelles.
Gîte d’étape confortable, très agréable qui offre une vue imprenable sur Puy Saint-Vincent.
« Puy » signifie hauteur et Puy Aillaud, perché à 1600 m, serait le village le plus haut d’Europe après Saint-Véran, d’après notre chauffeur.
Joëlle, Annie et Christian Fiévez offrent l’apéritif en attendant le dîner servi dans une salle à manger soignée et très agréable.
Des Guibertes à Chambran[ ]
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