Pays basque (été 2012)/littéraire/j2

De Entre Amis
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Lundi 9 juillet, le Mondarrain (749m) en boucle depuis Espelette[ ]

Dans un décor de basse montagne, Le Pic du Mondarrain, Arrano mendi ou montagne des aigles, se situe au-dessus d’Itxassou réputée pour ses cerises noires et d’Espelette réputée pour ses piments. Une tourbière, une vieille hêtraie et un cromlech sont visibles lors de cette boucle du Mondarrain qui se déroule sur des croupes aisées offrant de superbes vues panoramiques, quand l’horizon est dégagé !

Matinée, près de 8 km[ ]

À 8 heures 30, départ du gîte en voiture jusqu’au parking du marché d’Espelette, joli village à 3 kilomètres de Souraïde.

À 8 heures 45, nous attaquons une montée un peu raide sur 2 ou 3 km de macadam, route où l’on risque de rencontrer des engins agricoles roulant à très grande vitesse, dixit Patrice un brin ironique, histoire de nous inciter à bien rester en file indienne sur le côté droit. Les massifs d’hortensias bleus, rose pâle ou rose fuchsia bordent les clôtures ou s’enorgueillissent au milieu de pelouses vertes parfaitement tondues. Le temps est très couvert mais aussi très lourd. Nous nous liquéfions !

Nous débouchons dans une zone pastorale. Vue superbe sur les collines où pâturent les troupeaux de brebis, vaches, pottoks, où se nichent les maisons dans les creux de vallons. Patrice attire notre attention sur cet aspect rural et agricole du Pays basque, aux terres abondantes et riches qui explique cet habitat très dispersé.

Nous contournons un mamelon et marchons jusqu’au col de Légarré (350 m) d’où l’on découvre une très belle vue plongeante sur la vallée de la Nive, rivière qui se jette dans l’Adour à Bayonne.

Arrêt réconfort au charmant col d’Amezketa (626 m), situé entre le Pic d’Ezcondray et le Mondarrain, bordé par une hêtraie et descendant sur une étendue de fougères d’où surgissent de sympathiques chevaux pas bien sauvages, les pottoks<ref name="ftn1"> Les Pottoks (prononcez Potiok) sont des chevaux typiques de la montagne basque. Race de poney, protégée pour conserver son identité, doux et facile à dresser, il est une monture appréciée. Par ailleurs, consommant les plantes délaissées par les brebis, ils participent à l’entretien de la montagne. Ils avalent quotidiennement une grande quantité de végétation pauvre qui fermente provoquant ce gros ventre ballonné.</ref>. Pour taquiner, Patrice rappelle que les bovins aiment le sel donc s’ils viennent vers nous c’est dans l’intention de nous lécher… et que les guêpes sont bien utiles car elles mangent en moyenne 1000 mouches durant leur brève vie ; au même moment, cri strident de Danièle : « Je me suis fait piquer par une guêpe ! ». Effectivement, le dard est bien planté dans le bras. Je l’enlève et Alain brûle la plaie pour faire évaporer le venin.

Face à nous, sur une arête large et herbeuse sinue le sentier bien raide qui monte vers le Mondarrain.

En un quart d'heure, nous avons gravis quelques 130 mètres de dénivelée et atteignons un sous-bois situé au pied du Mondarrain. Patrice et Alain cherchent le passage pour franchir la couronne de rochers qui bouclent le sommet, sur laquelle fut bâtie une redoute<ref name="ftn2"> Petit ouvrage de fortification de forme carrée.</ref> romaine dont nous trouvons quelques vestiges, sous forme de rochers cimenté. Montés un peu trop haut, nous avons passé le couloir d’accès. Il se retrouve facilement et, bien qu’un tantinet délicat, suivant les bons conseils de nos techniciens, nous escaladons ce raidillon comme des pros ou presque !

À midi et quart, la troupe est au sommet du Mondarrain où se dresse une croix. Malheureusement, le temps est très couvert. Les nuages se succèdent en rangs serrés et occultent toute la vue qui s’ouvre sur la province du Labourd, Biarritz et son phare, les forêts de Gascogne au nord et une partie de la Navarre au sud. Grande frustration !

Pique-nique avalé avec entrain et une certaine excitation. Marcheurs en pleine forme.

En se référant aux informations données sur le site des grottes de Sare, Patrice donne quelques indications sur des rites funéraires pratiqués au Pays basque à l’époque néolithique (4000–2500 avant notre ère) et à l’âge des métaux (2500 avant notre ère) : l’inhumation dans un dolmen (ou un coffre dolménique plus petit) érigé en plaine ou à une altitude modeste, et ultérieurement, souvent à une altitude plus élevée, l’incinération avec dépôt de restes calcinés dans des structures dont certaines étaient entourées d’un cercle de pierres (cromlech).

Après-midi[ ]

Nous quittons le sommet par une autre voie, plus douce, dans des rochers plus accessibles. La pluie a rendu les pierres glissantes. Pendant une bonne heure, nous suivons un charmant sentier en corniche, dissimulé dans les fougères hautes puis à la sortie de la zone de pâturage, voici à nouveau le macadam qui échauffe les pieds.

17 heures, arrivée lente et en traînant les pattes aux voitures. Les terrasses des bistrots nous tendent les bras : une bonne bière basque, quel bonheur !

Avant de rentrer, les courageux font un peu de shopping dans cette bourgade, sympathique aux boutiques si tentantes : victuailles, parfums, linge basque…

Encore un excellent dîner basque que j’ai oublié de noter !

Le parcours[ ]

Météo : comme la veille, temps couvert mais très lourd. Visibilité variable.
Durée : presque 8 heures, arrêts compris.

  • Longueur de l'itinéraire : 18 km
  • Dénivelée positive cumulée : 880 m
  • Dénivelée négative cumulée : 880 m
  • Altitude maxi : 680 m
  • Altitude mini : 0 m
  • Altitude moyenne : 310 m

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