Raquette en Giffre (hiver 2013)/littéraire/j1

De Entre Amis
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Lundi 11 mars, le Croz du Haut (1610 m)[ ]

Devise du jour : « En montagne, à chacun sa merde » dixit Daniel.

Matinée[ ]

Au lever, à 7 heures , il pleut abondamment. Très vite, la pluie se transforme en neige plus ou moins fondue et nous accompagnera une bonne partie de la matinée. Toute la montagne disparaît dans le brouillard. La météo laisse un léger espoir pour l’après-midi.

Tous bien équipés de notre balise DVA fixée le plus près du corps, la pelle et la sonde dans le sac ainsi que le pique-nique, la boisson en quantité suffisante, la crème solaire… le nécessaire et l’indispensable, nous décollons du centre de vacances en voitures à 9 heures, descendons sur Verchaix centre pour remonter sur Verchaix le Haut. La pente est raide et le C8 s’essouffle. Tout le temps d’admirer les superbes chalets savoyards accrochés aux pentes, leurs terrasses tournées vers la vallée et la chaîne montagneuse en face. Dernier tronçon enneigé et heureusement court qui amène au parking Les Lanches à 1135 m.

9 heures 30, les douze Benbistes, raquettes aux pieds, attaquent la pente, dans les sous bois. La neige est lourde, de nombreux troncs d’arbres barrent le chemin, il faut les enjamber ou les contourner, puis traverser des gués plus ou moins larges. La progression est lente. Jean-Luc fait la trace avec quelques hésitations car le chemin n’est pas évident. Daniel s’amuse et attend la caravane à un virage pour la bombarder de boules de neige. Quelques génuflexions ou chutes sur les fesses déclenchent les rires. Sensation peu agréable des épicéas qui s’égouttent sur nos têtes. Paysage toujours bouché même si, en fin de matinée, on devine le soleil qui tente de s’imposer. Dernière bonne montée, Daniel faisant la trace, et enfin nous distinguons des toits !

12 heures 20, nous arrivons au chalet d’alpage communal de Verchaix. Un éleveur s’y installe avec son troupeau le temps de l’estive. Jean-Luc débite les noms de tous les monts du massif du Mont Blanc que nous devrions pouvoir admirer, des Aiguilles de Bionnassay aux Grandes Jorasses. Nous lui faisons confiance, car ils sont tous bien cachés. Dans une déchirure de nuages, nous voyons au loin évoluer les skieurs de la station des Gets. Le sommet de la Bourgeoise se dévoile timidement. La pluie a cessé.

Pique-nique près du chalet que Jean-Luc affectionne particulièrement car lieu de vieux souvenirs agréables. Sont encore très présents à sa mémoire, la façon rude dont s’y déroulait la vie, la fabrication artisanale du fromage, la tomme. Maintenant, le lait est descendu tous les soirs à la Fruitière, cave coopérative qui propose d’excellents reblochons et autres produits provenant des régions de montagne.

Après-midi[ ]

Après une heure d’arrêt, suffisante pour se refroidir, nous évoluons sur ces croupes enneigées du plateau de Loëx. Des traces d’animaux divers témoignent d’un peu de vie. Des panneaux indiquent la présence du tétras. Le soleil s’obstine. Un léger vent frais s’est levé, vite calmé. Nous montons, descendons, jusqu’au chalet de La Mouille au Bois.

Jean-Luc demande à nouveau à Daniel de passer devant faire la trace de la descente. À découvert, poudreuse agréable qui devient mouillée, lourde, pas toujours facile à accrocher, dans les sous-bois. Quelques chutes sur les fesses pour émailler le parcours. Alain qu’on a craint d’avoir perdu, est réapparu.

Sans doute agacé de nous entendre nous esbaudir sur ces magnifiques sapins alors que ce sont des épicéas, Daniel, notre compagnon forestier vosgien, s’est senti contraint à une petite leçon de botanique pour préciser, une nouvelle fois, la différence entre les '‘épicéas’’ et les sapins. Quelle lacune !

Nous reprenons notre descente dans un chemin en creux qui semble suivre une vallée. Soudainement le mont Criou se découvre offrant ses flans rocheux au soleil.

16 heures, les voitures surgissent derrière un talus, à notre grand étonnement. La fatigue se sent un peu car les chutes deviennent plus fréquentes.

Avant de démarrer, séances d’étirement sous la houlette de Brigitte, puis retour tranquille au Centre, la douche et un peu de repos.

Soirée[ ]

18 heures 30, l’assemblée générale traditionnelle dans une chambre pour la présentation du parcours de demain qui s’adapte au temps, très acceptable alors que la neige s’annonce mercredi et jeudi. Les nouvelles du Nord Pas-de-Calais aux prises avec une tempête de neige laissent perplexes. Un hiver qui se prolonge un peu trop !

19 heures, le dîner aux rations toujours légères pour des adultes qui se dépensent ! Nous obtenons un peu de rab y compris en vin. Une lampée de génépi pour mieux dormir, juste après la tisane… À demain.

Le parcours[ ]

Durée totale : 6 heures 30.
Méteo : temps couvert, froid avec des éclaircies.

  • Longueur de l'itinéraire : 9,5 km
  • Dénivelé positif cumulé : 600 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 600 m
  • Altitude maxi : 1650 m
  • Altitude mini : 1120 m
  • Altitude moyenne : 1440 m