Sur les pas de Robert Louis Stevenson (été 2007)/littéraire/j2
Mardi 17 juillet : de Goudet (765 m) à Pradelles (1150 m).[ ]
Longue étape de 33,5 km et 9h45 de marche prévues
Réveil avec le beau temps et les odeurs d'étables. Le vent est tombé. Plaintes et complaintes des articulations douloureuses et des courbatures. « II faut faire des étirements » rappelle Patrick. On le sait mais on les a oubliés !
7h15 : petit déjeuner
Comme la veille, les sacs de voyage sont déjà chargés dans la voiture. Je sauve de justesse le fromage italien de Frédérique ; il intéressait beaucoup le chien. La veille, il avait déjà failli valser à la poubelle ! Fréd. est outrée ; un si bon fromage !
8h : départ
Après la traversée d'un ruisseau, on grimpe un sentier très caillouteux qui mène à Montagnac (950 m). Encore la route, puis sentier pentu jusqu'à Ussel (1025 m). Il est 9h30 et déjà 20°. Paysage vallonné ; montagnes russes ! Villages nichés dans les creux. Après Ussel, Bargettes (1085 m). Sur la droite on aperçoit Costaros ou « Côte rouge » à cause de la couleur de la terre et aussi une carrière de pouzzolane encore en activité, juste avant Boucher-Saint-Nicolas.
Boucher-Saint-Nicolas (1025 m). Des bas- reliefs ornent les pierres d'angle d'une maison ancienne.
Halte et échange des passagers de la voiture. Pique-nique prévu 6km plus loin à Landos.
De Bouchet à Landos (1100 m), la piste large, en ligne droite, traverse un plateau monotone. Démarrage foudroyant de la tête du peloton qui a foncé et fait dire à Gilbert : « Ces gens du Nord, quand ils retrouvent leur terrain plat, on ne les arrête plus ». Dément : 1h10 pour parcourir les 6km.
12h : pique-nique devant l'église romane rougeâtre de Landos.
Avec Richard, on s'interroge sur le pourquoi de la culture des bleuets et leur utilisation : eau de Bleuet en cosmétique ? Plante qui produit de l'azote pour l'agriculture ? ...
Après-midi, grimpettes et descentes se succèdent sur route et sur chemins de terre, le plus souvent à découvert sous le soleil généreux qui se voile parfois. On suit la vallée de l'Allier, à flanc de coteau, en traversant Jagonas (1050m) et son château des XIXe et XXe siècles , puis Arquejol (1007 m) dominé par un ancien volcan et son viaduc sur lequel passe une voie ferrée désaffectée et transformée en « vélorail ». Au loin, le lac de Naussac, barrage-réservoir, fait pour soutenir l'étiage de l'Allier et de la Loire et qui a englouti le village du « vieux Naussac » fait de fermes séculaires de granit et de lave.
Ces longues marches sur des chemins larges et peu pentus favorisent la méditation pour les uns, les échanges pour les autres, l'inattention due aux bavardages pouvant provoquer une chute et la mâchure des genoux !
17h30 Après une descente dans les sous-bois très agréable, Pradelles, superbe village fortifié qui se dresse à flanc de coteau au dessus de l'Allier, aujourd'hui site classé.
Certains se rafraîchissent au café et les autres se dirigent droit vers le gîte se doucher et faire la lessive !
La répartition des couchages génère une pagaille inaccoutumée. Qui ira où ?........ Certains seront logés dans le gîte en ville, d'autres camperont dans des yourtes à côté de Chef qui inaugurera sa tente et quatre dans l'Ardèche voisine à Issanlas.
Lavés, niches repérées, l'apéritif, un rosé de Lalonde, offert par Marie-Paule, Marie-Charlotte et Frédérique est très apprécié mais continue d'échauffer les esprits. Marie-José constate : « il y a des gens qui ont la couleur du vin rosé » !!! Gilbert gère les ampoules en distribuant des Compeed. L'excitation se poursuit au restaurant — La Brasserie du musée — où la chaleur étouffante et un dîner bon mais un peu lourd déchaînent les BenB. Jusqu'aux « yourtes qui risquent de tourner par cette chaleur » ! Marie-José s'amuse avec le chien de la maison, assis à table, bavette autour du cou ! Stevenson et Modestine peints sur les murs n'en reviennent certainement pas.
Dernière crise de fou rire au moment de monter dans les voitures pour gagner les yourtes : ordres et contre ordres se succèdent pour l'embarquement des bagages. Ce soir, ce fut un festival pour le chef qui ne voulait plus rien savoir. Il s'est mis en roue libre.