Sur les pas de Robert Louis Stevenson (été 2007)/littéraire/j3

De Entre Amis
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Le Gévaudan de Langogne aux Alpiers[ ]

Couvrant une bonne partie du département de la Lozère entre la Margeride et l'Aubrac, le Gévaudan est formé de plateaux cristallins couverts de landes de 1000 à 1100 m de hauteur dominés par des croupes culminant à 1400 / 1500 m et des petits villages qui se nichent dans des creux charmants ou encore des châteaux imposants comme celui du Luc.

  • L'activité principale de la région est l'élevage, essentiellement de bovins, pour ce qu'on en a vu, qui paissent paisiblement dans les prairies. « On voit qu'elles ne sont pas stressées » dit JPD. C'est une région de transhumance.
  • Le Gévaudan c'est aussi la forêt domaniale du Goulet qui s'étend sur 1250 hectares, exploitée pour produire des bois aux destinations variées. Le Lot y prend sa source.
  • C'est encore une flore exceptionnelle tant par sa variété que ses couleurs, ses senteurs, autant de plaisirs qui agrémentent notre marche.
  • Mais c'est surtout la Bête qui fit des ravages aux XVIe et XVIIe siècles. Le Gévaudan est peuplé de nombreuses hordes de loups, objet de carnages mais « un mutant » apparut en 1765, résista et se vengea en croquant une cinquantaine de personnes, pour être lui aussi abattu en 1767.

Mercredi 18 juillet : de Pradelles (1150 m) à Cheylard-l'Évêque (1125 m)[ ]

Étape la plus courte : 21,5 km 5h30 de marche


Excellente nuit dans les yourtes et Jean-Luc, satisfait de sa toile, néanmoins un peu juste pour deux. Mais on se tient chaud ! Trois ânes dans la prairie contemplent le pliage du matériel. En revanche, les expatriés d'Issanlas sont très remontés : « C'est la petite maison dans la prairie » « Rustique de ché rustique » Pauvre Frédérique qui adore le rustique !! ! Et ils ont eu froid et la pluie !

9hl5 : Après un bon petit déjeuner, visite de Pradelles au pas de charge, sous la houlette de Joëlle qui a bien sûr, repéré tous les coins et recoins :

  • la fontaine au melon ;
  • la maison de retraite installée dans un hospice datant du Moyen-Âge ;
  • les façades avec une partie renflée indiquant la présence d'escalier intérieur ;
  • les ruelles mystérieuses ;
  • le porche de la Verdette qui commémore le souvenir d'une héroïne locale qui repoussa l'attaque de protestants en 1588 ;
  • la chapelle de Notre-Dame, sous son porche et les pierres sculptées en pointes de diamants qui encadrent la porte ;
  • le lavoir au pied de l'église paroissiale reconstruite en 1904, etc.

9h30 : le brouillard matinal s'est levé laissant place au soleil. Nous descendons une piste jusqu'à Langogne (915 m), petite cité fortifiée construite au XIIe siècle sur un plan circulaire.

10h : Halte devant l'église, construction romane de style bourguignon, rafraîchissement à la fontaine sous l'œil de ses gargouilles en forme de têtes humaines puis traversée de la halle, massive, classée monument historique.


Du département de la Haute-Loire nous entrons maintenant en Lozère où trois de nos rivières prennent leur source : l'Allier, le Lot et le Tarn au pied du mont Lozère.


A Langogne nous franchissons l'Allier, frontière entre le Velay et le Gévaudan.

Montée sur Saint-Flour-de-Mercoire (1049 m), puis vingt minutes de marche dans les sous bois au frais avant le dernier quart d'heure pénible sur le goudron. Il fait chaud, ça monte, on souffle et on souffre. Mais le pique-nique nous attend au bord d'une prairie ainsi qu'un petit rosé pour nous ragaillardir.

Pendant une bonne partie de l'après-midi, nous suivons un sentier sympathique dans les bois Un coup de vent rafraîchit agréablement car sur le chemin à découvert, ça chauffe : Gilbert enregistre 31° au thermomètre dans son sac, à 14h. Il s'inquiète de mon bras rouge vermillon et me prête une chemise a manches longues. J'apprécie. Élément à intégrer au paquetage !

L'arrivée sur Cheylard offre une splendide vue sur un ravin boisé, des collines couvertes d'une flore multicolore, des prairies herbeuses où se régalent vaches et moutons. Au fond, l'aperçu des toits du village encourage. On a dû croiser le Menhir Pascalou !

16h : arrivée à Cheylard-l'Évêque en forêt de Mercoire. On s'effondre au café du refuge du Mourre et ses superbes chambres, tout confort, et leur salle de bain particulière.

Grosse contrariété néanmoins : impossible de faire rafraîchir nos bouteilles pour l'apéritif car nous sommes dans un hôtel restaurant et la loi est stricte. Tant pis ! Mais nous aurons une bonne surprise !

Instants de liberté avant le dîner ; Marie-José et Chantal croquent la façade de l'église et son clocher, d'autres montent à la chapelle, où on capte le réseau pour portables, d'autres se prélassent.

Dîner exceptionnel : kir à la châtaigne (on l'a eu notre apéro !)

Salade et pain de poisson / rougail, inspiré d'un plat réunionnais et saucisses de Lozère / dessert délicieux à la compote de rhubarbe.

Une promenade digestive s'impose vers la chapelle illuminée avant de venir écouter Michel nous parler du voyage de Stevenson.