Sur les pas de Robert Louis Stevenson (été 2007)/littéraire/j4

De Entre Amis
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Jeudi 19 juillet : de Cheylard-l'Evêque (1125 m) à La Bastide-PuyLaurent (1024 m)[ ]

27 km, 6h45 de marche


Petit déjeuner qu'on aimerait avoir tous les jours : les habituelles céréales, une variété de pains accompagnée de croissants, de crêpes chaudes, de tranches de flognarde (genre de clafoutis de la région). Un vrai régal !

8h30 : départ. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages mais le temps est lourd.

Apres la traversée du ruisseau du Cheylard, très vite on monte dans la forêt de Mercoire. Marche « commando » néanmoins agréable le long des chemins forestiers. La route à nouveau, traversée du ruisseau du Langouyrou, montée vers le hameau des Pradels et la forêt jusqu'au lac de Louradou. A partir de ce lac, on emprunte un des chemins les plus anciens qui reliait Luc à Châteauneuf-de-Randon au Moyen-Âge. Ce chemin est aussi le trait d'union entre deux massifs : le Mercoire et la Montagne Ardéchoise. Il mène au château du Luc à 3,5 km. Marche très plaisante dans les sous bois qui débouchent de temps en temps sur un paysage s'ouvrant sur des prairies, des cultures avec des collines en toile de fond.

Midi :les ruines du château du Luc se dressent, majestueuses. Elles dominent la vallée de 1'Allier. Ce château construit avant le XIIe siècle sur un emplacement celtique (lieu de culte des Celtes en 1'honneur de Mercure, d'où le nom de Mercoire) fut l'un des plus importants de la région, gardien du chemin de Regordane (nom du chemin de pèlerinage de Saint-Gilles entre Luc et Ales) et point stratégique entre les provinces du Gévaudan et du Vivarais. On est toujours en Lozère mais de l'autre côté de 1'Allier c'est le département de l'Ardèche.

Endroit rêvé pour pique-niquer, mais la voiture n'a pas pu monter à cause de travaux qui coupaient la route d'accès. Donc on redescend vers le village. Richard réussit à se faire offrir l'apéro par des habitants qui sirotaient gentiment devant leur porte. Quel futé !

13h : Pique-nique sur le parvis de l'église de Laveyrune, isolée. Pas très enthousiasmant !

Un peu de route avant de s'enfoncer à nouveau dans la forêt. Il faut enjamber les troncs de pins abattus et minutieusement écorcés qui barrent la route. Il fait très chaud. Les mouches attaquent.

15h45 :la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges en vue. Déçue par l'aspect froid et impersonnel de la bâtisse. Située à 1100 m d'altitude, sur les hauts plateaux boisés des montagnes du Vivarais, 1'abbaye fut fondée en 1850 par des moines cisterciens. Ravagée par un incendie en 1912, elle fut reconstruite à flanc de montagne plutôt que sur le lieu d'origine, le creux du vallon étant trop humide. Elle compta Charles de Foucault parmi ses novices et cacha Robert Schumann pendant la guerre. Les trappistes produisaient un vin de table très apprécié et un mousseux « Fleur des Neiges ».

Nous sommes accueillis par un vieux moine qui présente une vidéo sur le monastère et la vie des moines. On peut concilier la culture de l'esprit, le repos du corps dans des fauteuils confortables, mais gérer la crise de fou rire déclenchée par « la Veuve Noire » qui entra dans la salle plongée dans l'obscurité, digne et coiffée d'un superbe chapeau noir fut difficile !

Après cette halte reposante et très intéressante, il faut reprendre la route à travers ce paysage de moyenne montagne qui dégage quiétude et paix. Les moines ont bien choisi leur site !

II y en a un qui bosse : Quentin ! révision acharnée des fractions avec Papy. Chacun garde son calme !

17h45 : La Bastide-Puylaurent et l'hôtel-restaurant des Genêts.

Il fait très chaud ; encore 30° à 19h.

« Gilbert, on ne casera pas le vin de Suresnes ni le Muscat! ». Mais BenB ne s'avoue jamais vaincu et un explorateur avisé repère, près de l'église, un parc ombragé en bordure de l'Allier, torrent tout à fait accessible et réfrigérateur potentiel.

A 19h branle-bas de combat pour l'apéritif improvisé offert par les parisiens. Marcheurs une nouvelle fois déchaînés. Sont-ils si fatigués ?

Frédérique arrive les jambes couvertes d'argile pour soulager l'allergie provoquée par le soleil.

Jean-Luc propose de démarrer à 6h le lendemain ; il faut choisir entre la chaleur et le café. Le lever sans café, pour certains, c'est la fin du monde. Donc, petit déjeuner classique à 7h30.

19h30 : dîner apprécié, arrosé d'un vin offert par BenB (merci Marcel si tu nous entends) dans une ambiance bruyante où fusent des rires stridents qui écorchent quelques oreilles.

La nuit sera nettement moins agréable que la précédente en particulier pour les filles entassées au second sous les combles avec une seule lucarne pour s'aérer.