Sur les pas de Robert Louis Stevenson (été 2007)/littéraire
du 15 au 22 juillet 2007
rédigé par Renée-Claude Joly
Le 22 septembre 1878, Robert Louis Stevenson, accompagné de son ânesse Modestine, se lançait dans une aventure étonnante, qui devait le mener du Monastier-sur-Gazeille à Saint-Jean-du-Gard, le 3 octobre suivant.
Le 15 juillet 2007, sur les pas de Stevenson, 25 marcheurs de Bassée en Balade, soutenus par Hyundai le monospace, débutaient une randonnée qui devait les mener du Puy-en-Velay à Cassagnas, le 22 juillet.
Les participants se composaient de nombreux anciens : le chef, la femme du chef et Petit chef — vous avez reconnu Jean-Luc, Marie-Charlotte et Quentin —, Marie-Paule et Marc Delmaere, Frédérique Cygan, Carole Duhem et Jean-Pierre Desmet, Joëlle Tainmont, Marie-José Sonneville, Annie et Christian Fiévez, Dominique et Michel Hettmann, Danièle et Jean-Pierre Wojnarowski, Angéline Lerooy, Marie-Jo Lobry, Catherine Lukowski, Jean-Pierre Pruvost, Richard Droubaix, Gilbert Deviers, Renée-Claude Joly et deux nouveaux, très sympathiques, condition sine qua non pour adhérer au club BenB, Chantal Dewilde et Patrick Catry.
Comme d'habitude, séjour minutieusement organisé — le contraire nous surprendrait — un hébergement dans des gîtes d'étapes au confort variable, mais avec un accueil toujours très chaleureux et une restauration qui ne nous a pas fait maigrir ! !
Le soleil qui nous a largement accompagnés s'est fatigué le samedi après-midi laissant libre cours à la pluie ; moins sympa mais avec une conséquence inattendue : le groupe s'est recentré.
Pas d'incident majeur, pas de saut périlleux arrière ou avant, pas de glissade intempestive sur les racines et les pierres luisantes de pluie. Seuls quelques orteils défigurés, deux ou trois genoux écorchés et le talon de Carole, tellement abîmé, qu'elle fut contrainte à l'abandon dès le mercredi après-midi et en fut très frustrée. « J'ai fait un stage de cartographie et de GPS » dira-t-elle. Docteur Gilbert ne fut ainsi mis à contribution que pour soulager quelques bobos !
Grande nouveauté néanmoins : le rythme. Déchaînés nos nordistes, la foulée marathonienne ! Difficile de voler une photo et les arrêts techniques non organisés étaient à risques ! Nous avons allègrement enjambé le Velay, le Vivarais, le Gévaudan pour débouler dans les Cévennes, croisant au passage la Loire, l'Allier, le Lot et le Tarn, ne pouvant jeter qu'un coup d'œil furtif aux superbes paysages qui se déroulaient devant nous.
« Si on s'arrête prendre une photo, c'est 500 m dans la vue ! »
Mais les étapes étant longues, difficulté de se loger oblige, il fallait avancer. Evidemment les « hors catégories » n'ont pas eu de souci. On apercevait leur silhouette caracoler au loin. Joëlle a pu faire le reportage photos très à l'aise ! Les autres ont suivi vaillamment, grinçant des dents de temps en temps, pestant contre ce groupe qui s'effilochait tout le long des chemins, obligés de trotter sans relâche, néanmoins toujours surveillés et encouragés - aucune brebis égarée et merci aux serre-files pour leur patience - et à l'arrivée, contents de leur performance.
Hyundai fut d'une aide précieuse, aussi docile que Modestine était récalcitrante, permettant une liberté d'organisation, dans la limite des places disponibles, bien sûr : six ; plus qu'il n'en fallait !
Ainsi, tous les matins Marie-Charlotte prenait le volant afin de ménager sa cheville défaillante et Chantal la remplaçait l'après-midi. Les accompagnait qui voulait. Elles ne chômaient pas, à la recherche d'une hypothétique épicerie dans tous ces petits villages isolés, slalomant allègrement sur ces routes communales non identifiées, se perdant parfois, débarquant les sacs de voyage des randonneurs dans les gîtes… bref, prestataires de service des uns et des autres, toujours avec le sourire. A elles aussi et à eux, parfois, merci beaucoup.
Le thème récurrent des ronflements fut très à l'honneur cette fois encore. Chacun sait qu'à partir d'un certain âge, très variable au demeurant, on peut ronfler. Donc partir en quête des bouchons d'oreilles particulièrement performants, ceux utilisés dans les hélicos ne sont pas mal, serait une idée à creuser. Ils pourraient faire partie du paquetage obligatoire et le mot « ronflement » proscrit, sous peine d'amende. A inscrire dans le règlement de BenB ! Cela n'est qu'une suggestion très personnelle.
Le poids du paquetage imposé par le Chef — Hyundai n'est pas extensible — fit beaucoup jaser dans les chaumières ! Les cinq kilogrammes, à quelques minis dépassements près, furent respectés, à la surprise de chacun : finalement, on peut voyager léger ! !
JPP, Joëlle et Jean-Luc mirent un point d'honneur à trimbaler tout leur barda sur leur dos, comme à l'armée. En fait, ils s'entraînaient, en prévision des grandes randonnées futures. Le Chef avait même sa tente et son duvet et en fit bon usage, au moins un soir.
Le recensement des panier-repas, qui échut à Frédérique, suscita aussi quelques prises de tête !
Après ces quelques généralités, passons au détail de notre folle escapade.
Le détail de la randonnée
- l'aller : le ralliement au gîte des Capucins au Puy-en-Velay ;
- jour 1 : du Puy-en-Velay à Goudet par Monastier-sur-Gazeille point de départ de Stevenson ;
- jour 2 : de Goudet à Pradelles ;
- jour 3 : de Pradelles à Cheylard-l'Évêque ;
- jour 4 : de Cheylard-l'Évêque à La Bastide-Puylaurent ;
- jour 5 : de La Bastide-Puylaurent au Mont Lozère ;
- jour 6 : de Mont-Lozère à Cassagnas en passant par Le Pont-de-Montvert ;